28/06/2019 11:09

Brest: L'attaque qui a fait deux blessés devant une mosquée hier après-midi n'est pas un "attentat", annonce le parquet

11h05: Les éléments recueillis jusqu'à présent dans l'enquête sur les coups de feu tirés jeudi devant la mosquée Sunna de Brest, qui ont fait deux blessés, ne permettent pas de dire qu'il s'agit d'un «attentat», a affirmé ce vendredi à l'AFP le parquet de Brest.

«Les éléments recueillis à l'heure qu'il est ne permettent pas de considérer qu'il s'agit d'un attentat», a assuré le procureur de la République de Brest Jean-Philippe Récappé, soulignant par ailleurs que la section antiterroriste du parquet de Paris ne s'était pas saisie de l'affaire.

10h25: Selon une source policière, l'auteur présumé, qui a été identifié, a laissé des documents écrits, peu cohérents, près du lieu où il a été retrouvé mort. Il a par ailleurs posté une photo de lui sur les réseaux sociaux.

"Il est inconnu des services de police, n'est pas fiché, et n'est pas connu comme appartenant à un mouvement d'extrême droite", a précisé cette source policière. Selon une autre source proche de l'enquête, il s'agirait d'un "déséquilibré".

"Rachid El Jay a déjà été menacé par Daech car il a des discours en phase avec les valeurs de la République. S'il était pour le fondamentalisme, Daech l'aurait félicité", a commenté le délégué général du CFCM.

Selon Romain Caillet, spécialiste du salafisme contemporain, Rachid El Jay "est aussi bien la cible de gens pro-jihad que de groupes d'ultra-droite avec ses vidéos qui ont défrayé la chronique".

"Toutes les hypothèses sont possibles. Il y a 10 ans, cet imam était sur une ligne salafiste non jihadiste, mais pro-saoudienne, et il s'est rangé progressivement sur une ligne traditionnelle marocaine", a précisé Romain Caillet.

"Aujourd'hui il est dans une logique de pratique de l'islam qui n'est pas en rupture avec son environnement, sa barbe est de plus en plus courte et son style vestimentaire a changé", a-t-il ajouté. Mais, selon lui, "bien qu'il ait changé de discours, il était toujours assimilé aux yeux de l'opinion publique et dans les médias, à un islam radical, donc un ennemi de l'intérieur".

Dans un communiqué, le Conseil régional du culte musulman de Bretagne a dénoncé "la barbarie et la lâcheté qui qualifient cet attentat islamophobe", appelant les fidèles à effectuer une minute de silence après la prière du vendredi.

10h22: Deux personnes, dont l'imam de Brest, ont été blessées par balle jeudi devant une des mosquées de la ville, le tireur présumé ayant été retrouvé mort d'une balle dans la tête.

Vers 16H00, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna, située dans le nord-est de la ville, blessant deux personnes dont l'imam Rachid El Jay, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources proches du dossier, ainsi que le Conseil français du culte musulman (CFCM).

L'auteur présumé des coups de feu a été retrouvé mort après la fusillade, à environ 500 mètres de sa voiture, dans une zone boisée de Guipavas, aux portes de Brest, a indiqué à l'AFP le colonel Nicolas Duvinage, commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, précisant qu'une soixantaine de militaires avaient été mobilisés pour retrouver l'auteur des faits, qui se serait suicidé d'une balle dans la tête, selon une source proche de l'enquête.

La voiture à bord de laquelle il a fui, une Clio grise, disposait du logo du département de la Manche sur sa plaque d'immatriculation. L'homme, âgé d'une vingtaine d'années, ne résidait cependant pas dans ce département. Il n'était pas non plus de la région brestoise, selon cette source proche de l'enquête.

"L'imam a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes. Le fidèle a reçu deux balles dans les jambes. Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger", a indiqué le CFCM.

"Les deux blessés ont été conduits aux urgences, leur pronostic vital ne serait pas engagé", selon la préfecture. La Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes a été saisie de l'enquête.

Selon une source policière, la seconde victime, âgée de 26 ans, a également été blessée aux mains.

D'après Trabelsi Hosny, adjoint au maire de Brest, l'imam sortait de la mosquée avec l'un de ses amis lorsque "une personne s'est présentée voulant faire une photo avec l'imam, ce que l'imam a accepté". Cette personne "lui a tiré dessus et aussi sur son camarade (...) deux ou trois balles aussi", a-t-il raconté à l'AFP sur place.

Les faits se sont déroulés dans la cour de la mosquée. Une tâche de sang était visible au sol, juste à l'entrée de la petite cour. Un dispositif policier était prévu devant la mosquée pour la nuit.

"Nous condamnons avec force et détermination le lâche attentat perpétré contre l'imam de la mosquée de Brest Rachid El Jay", a déclaré à l'AFP Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l'observatoire national contre l'islamophobie.

Selon le pharmacien brestois Thierry Ropars, qui a porté les premiers secours aux blessés, "tout s'est passé très vite". "J'ai entendu six ou sept coups de feu et quand je suis sorti de la pharmacie, j'ai vu deux personnes au sol, non loin de l'entrée de la mosquée, blessées aux jambes et à l'estomac", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Avec une cliente, nous avons fait des points de compression pour éviter qu'ils ne perdent trop de sang", a-t-il ajouté.

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*** JEUDI 27 JUIN ***

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19h25: L'homme qui a tiré sur deux personnes devant une mosquée s'est suicidé. Il a été retrouvé mort près de sa voiture, indique une source policière.

18h52: L'imam Rachid El Jay est notamment connu pour des prêches polémiques diffusés sur Internet concernant notamment le statut de la femme ou la musique considérée comme « créature du diable », qu'il déconseille aux enfants. En plus d'avoir choqué nombre de personnes dans l'Hexagone, le prêcheur a également été directement menacé de mort par Daech en août 2016.

17h10: Cet après-midi, vers 16h00, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée du quartier de Pontanézen, à Brest (Finistère), comme le rapporte Le Télégramme. Nos confrères précisent qu'une voiture est arrivée et s’est arrêtée devant la mosquée.

"Un homme est sorti et s’est entretenu avec un autre individu. Le ton est monté. Plusieurs coups de feu ont été tirés avec une arme de poing", ajoute Le Télégramme.

Selon un premier bilan, deux personnes ont été blessées aux jambes. A l'heure actuelle, le quartier où s'est produit cet incident a été bouclé par les forces de l'ordre. Les policiers sont mobilisés pour retrouver le véhicule qui a pris la fuite.

"Nos services sont mobilisés pour interpeller l'auteur des coups de feu qui ont blessé 2 personnes, devant la mosquée de Pontanézen, à Brest. J'ai demandé aux préfets de renforcer la surveillance des lieux de culte du pays", a déclaré Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, sur son compte Twitter.

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Vos réactions

Portrait de roliko
28/juin/2019 - 08h22
axlmunshine a écrit :

Des commentaires ahurissants !

Exactement derrière un pc ça fais les fière ça affiche sa haine ça se prend pour ceux qui ne sont pas des têtes alors que devant ça ferme sa gueule ça baisse la t^te qu'ils continuent comme dit le dicton ils rigolent , et bientôt ils vont chialer

Portrait de ISAMBEAU
27/juin/2019 - 22h11
L'important, c'est qu'on ne décompte aucune victime innocente.
Portrait de Creepy Hood
27/juin/2019 - 20h49

Brest est une ville sympa sauf ce quartier de pontanezen avec ses grandes tours moches et tout ses cassos et ses débiles religieux smiley

Portrait de hummerH2
27/juin/2019 - 19h41

Règlement de compte à OK Coran...

Portrait de Carbonara69
27/juin/2019 - 18h36
ciboul a écrit :

On va devoir manifester avec une pancarte "je suis musulman"? 

Gloups mais quelle horreur !

Portrait de Carbonara69
27/juin/2019 - 18h35

Moi j'étais Charlie mais là je ne soutiens personne j'ai le droit ?