06/03/2019 13:01

Six personnes en garde à vue après l'agression d'un agent de sécurité protégeant des journalistes de LCI

Six hommes, soupçonnés d'avoir agressé un agent de sécurité employé par la chaîne LCI pour protéger des journalistes couvrant une manifestation des "gilets jaunes" à Rouen le 12 janvier, ont été placés en garde à vue, a-t-on appris mercredi de source policière.

"Les six hommes, âgés de 20 à 60 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue ce matin", a indiqué à l'AFP une source policière. "Quatre d'entre eux sont domiciliés dans l'agglomération rouennaise, les deux autres habitent l'Eure et l'Orne", a ajouté cette source, confirmant une information de Paris-Normandie. Interrogé par l'AFP, le parquet de Rouen n'était pas joignable dans l'immédiat.
Sur une vidéo tournée le 12 janvier et mise en ligne par le quotidien Paris Normandie, on distingue un des deux agents de sécurité, embauchés par la chaîne pour protéger son équipe de deux journalistes, se faire frapper à coups de poings et de pieds, provoquant une fracture du nez.   Thierry Thuillier, patron de l'information du groupe TF1, avait condamné "avec la plus grande fermeté cet acte", qui avait défrayé la chronique lors de l'acte 9 des manifestations des "gilets jaunes". Le ministre de la Culture Franck Riester avait lui dénoncé sur twitter un "ignoble lynchage".  Une plainte avait été déposée et le parquet de Rouen avait ouvert une enquête préliminaire.
"Les auteurs présumés de l'agression ont sympathisé lors des différentes manifestations de gilets jaunes à Rouen. Certains d'entre eux sont connus de nos services pour des infractions à la législation sur les stupéfiants ou des violences légères", a détaillé une source policière. "Nous sommes parvenus à les identifier grâce à un important travail d'exploitation de vidéos, notamment sur internet", a encore précisé cette source.
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, plusieurs journalistes ont été agressés en France. Le 5 janvier à Rouen, une équipe de BFM TV et leurs agents de sécurité avaient essuyé des coups. En réponse, le service reportage de la chaîne avait refusé de couvrir différentes actions des "gilets jaunes".

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