08/12/2018 06:56

Sortie hier soir vers 22h15 de Matignon, la délégation de Gilets Jaunes affirme que "la balle est désormais dans le camp d'Emmanuel Macron" - Regardez

22h21: L'entretien à Matignon entre Edouard Philippe et les "gilets jaunes libres" est terminé. A l'issue de l'entretien des "gilets jaunes libres" à Matignon, ce membre de la délégation estime avoir été "entendu" par le chef du gouvernement, qui "va être le messager auprès du président".

Il appelle le chef de l'Etat à annoncer rapidement des "décisions fortes".

es "gilets jaunes" interrogés à la sortie de Matignon disent tous attendre une chose : l'intervention d'Emmanuel Macron, prévue en début de semaine prochaine."La balle est dans son camp", lance Jacline Mouraud.

 "Il va falloir qu'il agisse vite, en tant que père de la Nation", insiste Benjamin Cauchy. "C'est lui qui a la clé de la serrure", poursuit Christophe Chalençon. Au micro de LCI, le "gilet jaune libre" Benjamin Cauchy réclame au chef de l'Etat "une mesure forte sur le pouvoir d'achat, pas une prime de Noël, une mesure immédiate et récurrente".

 

 

 

 

 

18h48 : Maxime Nicole, alias Fly Rider, vient de publier une vidéo pour lancer un appel similaire à celui d'Eric Drouet:

"N'allez pas dans le centre-ville. Objectif : "montrer que les vrais citoyens en colère ne sont pas des casseurs" et "éviter qu'il y ait des blessés".

18h18: Éric Drouet, ex-porte parole du mouvement des "gilets jaunes", appelle ce soir sur RTL à manifester demain sur le périphérique parisien. "On essaye de se détacher de tout ce qui est mis en place pour associer les 'gilets jaunes' aux casseurs et on voulait faire ce coup-là d'aller sur le périphérique vu qu'il n'y a rien à casser et se détacher de tout ça", explique-t-il.

17h21: Edouard Philippe recevra ce soir à 20h30 une délégation de "gilets jaunes libres" menée par Benjamin Cauchy

16h40: 400 lycées sont perturbés aujourd'hui, a annoncé le ministère de l'Education. Parmi eux, 84 sont bloqués.

16h24: À une semaine du début de la concertation qui se tiendra pendant trois mois dans les territoires à compter du 15 décembre, le Premier ministre reçoit plusieurs ministres pour une réunion préparatoire.

Les différents ministres sont arrivés au fur et à mesure à Matignon pour la réunion autour d'Edouard Philippe.

15h26: Le jeune homme grièvement blessé il y a une semaine lors d'une manifestation très tendue des "gilets jaunes" à Toulouse, était toujours dans le coma aujourd'hui, ont annoncé sa famille et ses avocates.

Le jeune homme, Benoît, se trouvait samedi 1er décembre du côté de la gare Matabiau où "il a été victime d'un tir de projectile entre l'oeil et l'oreille, qui venait incontestablement des forces de l'ordre", précise un communiqué. Les avocates, Claire Dujardin et Sara Khoury, dénoncent aussi "l'usage d'armes mutilantes, telles que LDB 40x46 (lanceur de balles de défense NDLR) ou grenades explosives, par les forces de l'ordre". "Les circonstances et blessures laissent à penser qu'il a subi un tir de flashball", ajoutent sa famille et les avocates. Le jeune homme "n'avait pu être évacué directement. Il a dû être porté jusqu'à la médiathèque pour être enfin secouru par les pompiers".

15h24: Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier a lancé aujourd'hui une "déclaration de Marseille" pour sauver "la République en danger" face à "l'insurrection", disant craindre "des violences partout en France" demain.

Entouré d'une cinquantaine d'élus locaux et de représentants des corps économiques et sociaux, Renaud Muselier a d'abord écouté deux lycéennes lire cette "déclaration", à l'ombre de l'Arc de triomphe, Porte d'Aix, au coeur de la ville. Ce texte exprime le refus "de voir le dialogue céder sa place à la violence, dans l'indifférence générale". "L'heure est grave, (...) et nous avons besoin de gestes politiques forts, d'un véritable Grenelle, au sens des discussions qui avaient suivi le chaos de mai 1968", poursuit ce texte. "Afin d'éviter l'escalade, le président de la République doit immédiatement ouvrir ces discussions tant attendues", insiste cette déclaration, en affirmant que "le temps du mépris a engendré le temps de la violence".

15h08: Le point sur la situation cet après-midi

L’alerte maximale est décrétée en France à la veille d’un nouveau samedi de manifestations des «gilets jaunes», une crise qui déchire le pays et sidère le monde. «Ces trois dernières semaines ont fait naître un monstre qui a échappé à ses géniteurs», a alerté vendredi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. «Tout laisse à penser que des éléments radicaux, des factieux, vont à nouveau tenter de se mobiliser», a-t-il souligné.

Face au risque d’une nouvelle explosion de violences, et à une «stratégie du chaos» du gouvernement, un des représentants des «gilets jaunes libres», Benjamin Cauchy, a de son côté appelé au calme et à ne pas aller manifester à Paris, estimant que ce rendez-vous était «un traquenard».

Alors que la tension et l’angoisse sont palpables au sommet de l’État, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé à l’AFP que le président Emmanuel Macron, «lucide sur le contexte et la situation», avait décidé d’attendre avant de prendre la parole.

Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants et pour davantage de pouvoir d’achat, le gouvernement va déployer pour cet «acte IV» du mouvement des «gilets jaunes» un dispositif «exceptionnel». 89.000 membres des forces de l’ordre dans toute la France, dont 8.000 à Paris, sont mobilisés afin de tenter d’éviter les mêmes scènes d’émeutes que le samedi 1er décembre.

À Paris, pour la première fois depuis des décennies, l’État engagera des «VBRG», ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie.

L’exécutif craint une alliance entre ultradroite, ultragauche, «gilets jaunes» les plus remontés et jeunes de banlieue, dont certains se sont livrés à des pillages samedi dernier dans la capitale.

Le GIGN et ses antennes régionales ont été mis en alerte renforcée.

Dans la capitale, une cellule de crise sera activée, et 2.000 éléments de mobilier urbain ont été démontés, a précisé la maire Anne Hidalgo. La tour Eiffel et le Louvre seront fermés samedi, tout comme les commerces sur les Champs-Élysées, point de crispation principal.

En région, une interdiction de manifester a été décrétée dans plusieurs points sensibles du Pas-de-Calais, tandis qu’à Montauban, 28 cocktails Molotov et trois bombes artisanales ont été saisis sur un rond-point occupé par des «gilets jaunes».

Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs annoncé qu’il allait déposer plainte contre le député et président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan pour ses propos accusant les «petits casseurs de M. Castaner» d’avoir saccagé l’Arc de Triomphe le 1er décembre à Paris.

L’exécutif a également multiplié les appels au calme, notamment à travers un clip diffusé sur les réseaux sociaux, comme désormais la plupart des partis d’opposition et les syndicats.

«Les gilets jaunes sincères ne peuvent pas servir de boucliers humains» par des «éléments politisés et radicalisés» qui cherchent à «renverser le pouvoir», affirme le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Plusieurs responsables de la majorité font état de «remontées inquiétantes». Des élus et leurs familles ont été intimidés. Des proches collaborateurs de M. Macron ont reçu des menaces de mort.

«Tout cela va mal finir», craint l’ancien Premier ministre Alain Juppé. Un autre ancien locataire de Matignon, Édouard Balladur, a estimé vendredi sur Europe 1 que «faute d’interlocuteur», la crise de mai 68 était plus facile à gérer que celle d’aujourd’hui.

Les concessions du gouvernement, qui a définitivement abandonné après 24 heures d’extrême confusion toute augmentation de la taxe carbone sur les carburants en 2019, semblent n’avoir eu aucun effet. Si ce n’est d’avoir fragilisé le Premier ministre Édouard Philippe, qui défendait une simple suspension avant d’être brutalement désavoué par l’Élysée.

À une semaine du début de la concertation qui se tiendra pendant trois mois dans les territoires à compter du 15 décembre, le Premier ministre doit recevoir vendredi à 16H15 plusieurs ministres pour une réunion préparatoire.

14h32: Le Parisien rapporte que selon une note adressée aux employés, les Galeries Lafayette et Printemps, boulevard Haussmann , ainsi que le BHV, seront fermés demain à Paris, « par principe de précaution et de façon exceptionnelle ». Un appel à la grève avait été lancé pour permettre aux salariés inquiets de ne pas venir.

14h29: Un policier a été sérieusement blessé lors d'une manifestation de lycéens ce matin à Mulhouse.

"Un policier a été blessé aux deux jambes, avec des plaies ouvertes sérieuses, quand une moto pilotée par un lycéen lui a foncé dessus", a expliqué le préfet du Haut-Rhin Laurent Touvet.

Si la vie du fonctionnaire n'est pas en danger, on ignore pour le moment s'il souffre de fractures, a-t-il ajouté.

BFMTV indique que le pilote de la moto, qui circulait sans casque et le visage masqué par une cagoule, a été interpellé et placé en garde à vue.

14h21: A Paris, les hôpitaux ont mis en place "un dispositif de vigilance renforcé", avec "des renforts médicaux et non-médicaux", a annonce 'AP-HP. Sont également prévus des "renforts médicaux et non médicaux" dans "les principaux sites d'urgences", et des "capacités hospitalières supplémentaires" en cas de "surcroît d'activité lié à la situation"

13h33: La rencontre entre la France et la Suède, prévue initialement demain dans le cadre de l'Euro 2018 de handball, est reportée à dimanche, en raison des manifestations "des gilets jaunes", selon L'Equipe.

13h22:  Une enquête a été ouverte contre Eric Drouet, l'une des figures des "gilets jaunes", pour "provocation à la commission d'un crime ou d'un délit" et "organisation d'une manifestation illicite", rapporte BFMTV. 

Ce chauffeur routier, avait, mercredi, appelé sur BFMTV à "entrer" sur l’Elysée.

13h07: Une personne qui voulait "dégommer des monuments et tuer la République" a été interpellée à Limoges en Haute-Vienne, indique Christophe Castaner. "Apparaissait d’ailleurs sur son Facebook un message qui considérait ‘qu’un bon flic était un flic crevé’", indique le ministre de l’Intérieur.

13h06: Les autorités annoncent la saisie de 28 cocktails Molotov et de 3 bombes artisanales à Montauban (Tarn-et-Garonne).

12h23: "Nous avons demandé au Président de la République de nous recevoir. Et nous avons reçu lettre morte", a déclaré Benjamin Cauchy, porte-parole des "gilets jaunes libres" en précisant "appeler au calme"

"Nous appelons à ne pas venir manifester à Paris. La France des oubliés s'exprimera en région", a-t-il continué

12h16: A la veille de la manifestation à Paris, la maire de la ville, Anne Hidalgo, s'exprime face aux journalistes

"J'ai décidé d'activer la cellule du crise de la ville de Paris qui suivra l'évolution de la situation"

"Nous avons aussi enlevé plus de 2.000 éléments de mobiliers urbains pour éviter qu'ils soient utilisés comme projectiles". La maire de Paris a tenu à préciser que "158 stations Vélib' seront fermées demain, les commerçants ont reçu des prescriptions de sécurité de la part de la préfecture de police",

"Je vous invite tous et toutes à faire preuve de prudence, de sérénité et de sang froid" demain

"Nous sommes unis à vos cotés dans ces moments de vive inquiétudes" (...) "La violence est contraire aux valeurs de notre République. Samedi, prenez soin de Paris"

12h13: Les syndicats CGT et FO du transport routier lèvent leur appel à la grève prévue à partir de dimanche soir

12h00: Le ministère de l'Education nationale annonce que ce matin près de 200 lycées étaient   par des blocages sur tout le territoire français

11h39: Selon France Inter, l'Elysée refuse de recevoir les "gilets jaunes libres", Jacline Mouraud et Benjamin Cauchy. Hier, Benjamin Cauchy avait demandé à être reçu par Emmanuel Macron cet après-midi.

A nos confrères, le Présidence rappelle que "les gilets jaunes ont déjà fait faux bond au Premier ministre [vendredi dernier]" et que "la porte de Matignon reste ouverte".

11h24: Le centre de Saint-Etienne est perturbé aujourd'hui par une manifestation violente de lycéens, pour le deuxième jour consécutif, a constaté un correspondant de l'AFP. La circulation du tramway et de plusieurs lignes d'autobus passant par le centre-ville est interrompue.

La police a été déployée pour tenter d'empêcher les dégradations de mobilier urbain et de commerces constatée la veille. Elle fait usage de gaz lacrymogène et tente d'interpeller les éléments les plus violents. Les pompiers ont été envoyés sur place pour éteindre des incendies allumés sur la voie publique.

La municipalité a décidé le démontage de certaines décorations de Noël pour éviter leur destruction. Des nombreux commerçants ont à nouveau baissé leur rideau pour éviter d'être dévalisés comme l'a été la veille un revendeur Apple. Une quinzaine de vitrines de boutiques diverses ont été dégradées hier, selon la préfecture.

Neuf jeunes, dont huit mineurs, interpellés au cours de la journée de jeudi étaient toujours en garde-à-vue vendredi, à indiqué à l'AFP le parquet de Saint-Etienne.

11h18: La direction de l'université Lumière Lyon 2 a annoncé la fermeture de ses campus aujourd'hui et demain face à la menace d'un blocage décidé hier lors d'une assemblée générale étudiante.

"En raison d'une situation particulièrement tendue, à Lyon comme au niveau national, et afin de préserver la sécurité des personnes, les campus Berges du Rhône, Porte des Alpes et le site Rachais seront fermés vendredi 7 et samedi 8 décembre", a annoncé la présidente de l'université Nathalie Dompnier dans un courriel adressé hier soir aux étudiants et professeurs.

Cette décision fait suite au vote lors d'une AG étudiante d'un appel au blocage du campus Porte des Alpes de l'université, situé à Bron, dans la proche banlieue lyonnaise. Dans un communiqué, l'assemblée générale des étudiants a indiqué avoir lancé cet appel pour "faciliter la participation" de la communauté universitaire à la mobilisation lycéenne d'aujourd'hui.

11h15: Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, annonce qu'il a porté plainte contre le Nicolas Dupont-Aignan. Le député de l'Essonne a évoqué les «petits casseurs de M. Castaner» en revenant sur le saccage de l'Arc de Triomphe.

Ces propos ont été tenus dans la salle des Quatre colonnes de l'Assemblée nationale. «Nous verrons si ce monsieur ose en plus se réfugier derrière son statut parlementaire. Il ajouterait alors la honte à l'indignité», ajoute-t-il.

11h10: Concernant les images d'adolescents à genoux à Mantes-La-Jolie, Christophe Castaner s'est engagé à "rendre publique" les conclusions de l'enquête

10h48: Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, s'exprime à la veille de la manifestation

"Cette colère je l'ai entendue, comme le gouvernement l'a entendue. Des gestes ont été faits"

"Il faut distinguer l'expression pacifique de cette colère et les violences inacceptables que nous avons vues se multiplier ces trois dernières semaines"

"Le 1er décembre, 412 interpellations ont été réalisée à Paris"

Christophe Castaner a indiqué que "10.000 [manifestants], ce n'est pas le peuple. Ce n'est pas la France, c'est une petite minorité"

"Un dispositif de grande envergure sera mis en place partout en France, demain". "Vous la presse, je vous invite à ne pas renseigner les casseurs". "Je ne dévoilerai pas d'avantage le dispositif qui va être mis en place". Christophe Castaner a tenu "à saluer le courage" des forces de l'ordre et des secours

Christophe Castaner porte plainte contre Nicolas Dupont-Aignan après ses propos sur "les petits casseurs de Castaner". "On verra si ce monsieur osera nous opposer son statut de parlementaire. Il ajouterait alors la honte à l'indignité", a-t-il ajouté.

"Ces trois dernières semaines ont fait naître un monstre qui a échappé à ses géniteurs", a déclaré le ministre de l'Intérieur. "Tout laisse à penser que des éléments radicaux vont tenter de se mobiliser" demain (Christophe Castaner)

10h46: Le syndicat des routiers FO appelle à la levée de son appel à une grève illimitée

10h41: Le point sur la situation ce matin

Emmanuel Macron ne s’exprimera qu'«en début de semaine prochaine» sur la crise des «gilets jaunes» qui déchire la France et sidère le monde, afin de ne «pas mettre d’huile sur le feu» avant un samedi de manifestations à hauts risques. Alors que la tension et l’angoisse sont maximales au sommet de l’Etat, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé vendredi à l’AFP que «le président, lucide sur le contexte et la situation», avait décidé d’attendre avant de prendre la parole comme le réclament une partie de l’opposition et des manifestants.
Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour «l’acte IV» du mouvement des «gilets jaunes».
Un dispositif «exceptionnel» de 89.000 membres des forces de l’ordre, dont 8.000 à Paris, sera déployé sur tout le territoire pour tenter d’éviter les mêmes scènes d’émeutes que samedi dernier, notamment sous l’Arc de Triomphe. A Paris, pour la première fois depuis des décennies, l’Etat engagera même des «VBRG», ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie, pour maintenir l’ordre face notamment à des groupuscules d’extrême gauche et d’extrême droite déterminés à en découdre.
Jeudi, tous les membres du gouvernement ont multiplié les appels au calme et à la responsabilité, relayés désormais par la plupart des partis d’opposition, les syndicats et même les évêques de France. «Il faut sauver la République. Elle est aujourd’hui menacée», s’alarme le président du Sénat Gérard Larcher (LR).
Plusieurs responsables de la majorité font état de «remontées inquiétantes». Des élus et leurs familles ont été intimidés. Des proches collaborateurs de M. Macron ont reçu des menaces de mort jusque sur leur téléphone.
Dans le Figaro vendredi, Jacline Mouraud, une des représentantes du mouvement prévient: les «gilets jaunes, on ne peut plus les arrêter». Les concessions du gouvernement, qui a définitivement abandonné, après 24 heures d’extrême confusion, toute augmentation de la taxe carbone sur les carburants en 2019, semblent n’avoir eu aucun effet.
Si ce n’est d’avoir fragilisé le Premier ministre Edouard Philippe, en première ligne depuis quelques jours et qui défendait une simple suspension de la hausse avant d’être brutalement désavoué par l’Elysée.
Emmanuel Macron est plus que jamais la cible numéro un des «gilets jaunes». Sur tous les barrages, les appels à la démission fusent. Sa visite éclair dans la semaine à la préfecture du Puy-en-Velay, incendiée samedi, s’est achevée dans un flot d’insultes et de menaces.
Sur les réseaux sociaux, les mots d’ordre évoquent un renversement des institutions: «dissolution de l’Assemblée nationale», «Manu, on arrive !», «Pot de départ de Macron !», ou encore «Tous à la Bastille». «Il est conscient que pour l’instant il est l’incarnation de ce que les protestataires portent. Mais il ne renonce jamais», soutient un proche du président.
En attendant, Paris et d’autres grandes villes se préparent à vivre un nouveau samedi noir. La tour Eiffel et le Louvre resteront fermés, tout comme les commerces sur les Champs-Elysées, point de crispation principal. A Bordeaux, une dizaine d’établissements culturels et espaces publics seront fermés. Six matches de la Ligue 1 de football ont d’ores et déjà été reportés.
L’exécutif craint une alliance entre ultradroite, ultragauche, «gilets jaunes» les plus remontés et jeunes de banlieue, dont certains se sont livrés à des pillages samedi dernier dans la capitale. On redoute aussi une extension à d’autres secteurs, notamment les agriculteurs, les transporteurs routiers et l’éducation où la situation est très tendue.
Plus de 700 lycéens ont ainsi été interpellés par les forces de l’ordre jeudi lors de la quatrième journée de mobilisation lycéenne, marquée une nouvelle fois par des incidents et des violences.

10h22: La préfecture du Pas-de-Calais a annoncé vendredi avoir pris des arrêtés d'interdiction de rassemblements de "gilets jaunes" samedi et dimanche, dans plusieurs points sensibles du département.

Ces arrêtés s'inscrivant "dans le cadre de la loi de la sécurité intérieure" concernent quatre endroits donnant notamment accès au réseau autoroutier, sur quatre communes, dont Calais, de vendredi minuit à dimanche midi.

10h15: Le procureur de Paris Rémy Heitz a annoncé aujourd'hui avoir pris des réquisitions à l'approche de la nouvelle mobilisation des "gilets jaunes" demain, afin de permettre aux policiers d'interpeller des personnes venues "en découdre avec les forces de l'ordre".

"Nous avons déjà pris des réquisitions pour le week-end à venir permettant de contrôler l'identité des personnes" en amont des manifestations, a-t-il déclaré sur RTL. "Elles arrivent dans une gare, les réquisitions prévoient qu'elles peuvent faire l'objet d'un contrôle de leurs affaires personnelles et notamment qu'elles doivent ouvrir leurs sacs", a-t-il expliqué.

 "C'est ainsi que nous avons pu identifier déjà des personnes venant avec des armes (...), des équipements destinés à casser ou se protéger, ce qui montre l'intention de participer à des violences", a-t-il ajouté.

10h11: Un dispositif «sans précédent», incluant notamment la quasi-totalité des effectifs de gendarmerie mobile, sera déployé samedi en France pour la journée d’action des «gilets jaunes», a annoncé le directeur général de la gendarmerie nationale, Richard Lizurey.

«Demain (samedi), la journée verra l’engagement de 106 escadrons sur 109 sur la totalité du territoire national, qu’il s’agisse de la métropole ou de l’outre-mer. (...) Il n’y a aucun précédent de cette ampleur. Les opérations précédentes ont conduit à engager jusqu’à 90 escadrons», a déclaré le général Lizurey sur CNews.

«C’est lié à la situation qui est exceptionnelle et la préparation qui doit être la nôtre pour la préparer dans la sérénité et la fermeté», a-t-il poursuivi.

«Nous avons mobilisé la totalité de la gendarmerie mobile mais aussi la gendarmerie départementale. L’ensemble des unités de gendarmerie est mobilisée. Globalement, ça fait 60.000 gendarmes qui sont consacrés à la gestion de la manifestation de l’ordre public et aussi à la gestion du quotidien parce que la police de la sécurité du quotidien ne connaît pas de pause», a détaillé Richard Lizurey.

Lors de la précédente journée d’action du 1er décembre, émaillée de spectaculaires violences et dégradations notamment à Paris, «autour de 35.000 et 37.000» gendarmes avait été mobilisés.

«Nous avons mis en alerte renforcée le GIGN et les antennes de GIGN en province», a-t-il ajouté.

Comme annoncé par le Premier ministre, 12 véhicules blindés à roue de la gendarmerie (VBRG) seront également déployés dans la capitale. Au total 89.000 policiers et gendarmes seront mobilisés samedi en France, dont 8.000 rien qu’à Paris.

09h52: «Les gilets jaunes sincères ne peuvent pas servir de boucliers humains», a affirmé vendredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux au Parisien à la veille de la manifestation à haut risques prévue à Paris, donnant comme «conseil» de ne pas se rendre dans la capitale.

«Des éléments politisés et radicalisés essaient d’instrumentaliser le mouvement. Ceux-là veulent renverser le pouvoir», estime Benjamin Griveaux. «À des attaques violentes, il y aura une réponse proportionnée et déterminée», promet-il, appelant en outre «à la responsabilité des télévisions sur la diffusion des images en direct afin de ne pas donner la position des forces de l’ordre».

Le porte-parole du gouvernement invite les «gilets jaunes» à ne pas se rendre à Paris samedi, après les scènes de guérilla urbaine de samedi dernier notamment aux abords de l’Arc de Triomphe.

Selon lui, samedi dernier, «des personnes sont venues avec des barres de fer, des marteaux, des haches, et même, à la suite d’un pillage, une tronçonneuse. Quand on a ce type de matériel, on ne vient pas pour manifester. On vient pour casser, brûler, piller, frapper avec la volonté de tuer des représentants de l’ordre public».

Lors de la manifestation à venir samedi, «nous savons que des armes (à feu) peuvent circuler. (...) Les +gilets jaunes sincères ne peuvent pas servir de boucliers humains. Ceux qui se trouvent dans ces manifestations ne permettront pas aux forces de l’ordre de procéder aux interpellations», met en garde M. Griveaux.

Le duo formé par Emmanuel Macron et Édouard Philippe est-il suffisamment solide ? «La réponse est évidemment oui. Et cela s’est traduit au Parlement. Le Premier ministre a eu, mercredi, un soutien clair et massif de la majorité. Pas une seule voix n’a manqué», affirme M. Griveaux.

09h44: Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a estimé vendredi que les entreprises étaient en train de devenir «le bouc émissaire d’une révolte fiscale», craignant des hausses d’impôts du gouvernement pour répondre à la crise des «gilets jaunes».

«Je ne voudrais pas que cette révolte fiscale se transforme en mettant en accusation des entreprises qui font leur travail. On pointe du doigt les entreprises alors que c’est un problème d’impôt», a-t-il regretté au micro de France Inter.

«On est en train de faire des entreprises le bouc émissaire de cette révolte fiscale», a-t-il ajouté, plaidant pour une baisse des dépenses publiques, afin de pouvoir baisser les impôts «de tous les Français».

«Si on se tourne vers les entreprises pour augmenter les impôts, malheureusement le chômage va repartir à la hausse», a-t-il également prévenu.

Le gouvernement s’est dit favorable à la mise en place d’une prime exceptionnelle de fin d’année défiscalisée, versée par les entreprises aux salariés. Une «bonne idée» pour Geoffroy Roux de Bézieux qui précise que dans les secteurs «où ça va bien on pourra faire un geste».

Le patron du Medef a également déploré que la France soit le pays de l’OCDE où le poids des prélèvements fiscaux était le plus important en 2017, avec 46,2% du PIB, selon des chiffres de l’organisation publiés jeudi.

09h32: La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en a appelé vendredi aux entreprises, soulignant que «tout le monde doit faire sa part» face à l'«urgence sociale absolue» dont témoigne la crise des «gilets jaunes».

Muriel Pénicaud reçoit vendredi matin à son ministère les organisations syndicales et patronales avec cinq autres membres du gouvernement. Elle a confirmé que seraient sur la table des discussions, le sujet de la prime transport et le versement d’une prime exceptionnelle défiscalisée et exonérée de charges.

«On ne va pas imposer par la loi une augmentation générale des salaires, ça n’a pas de sens, on détruirait de la compétitivité et de l’emploi», a estimé la ministre vendredi matin sur BFM Business.

«Mais en revanche, ça va être le moment des négociations salariales, la loi Pacte va permettre d’augmenter aussi l’intéressement et la participation, la loi Avenir professionnel permet d’augmenter les salaires des femmes - enfin ! - pour que les femmes gagnent autant que les hommes à poste égal», a-t-elle énuméré.

Muriel Pénicaud «en appelle aux entreprises: il faut y aller, tout le monde peut faire quelque chose, donc tout le monde doit faire quelque chose dans cette dynamique».

Pour la ministre du Travail, «on est d’abord en urgence sociale absolue, donc en urgence économique, cette fois si c’est dans ce sens-là».

06h19: Emmanuel Macron s'exprimera "en début de semaine prochaine" sur la crise des "gilets jaunes", le chef de l'État ne souhaitant "pas mettre d'huile sur le feu" avant les manifestations de samedi, a annoncé vendredi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Alors que la tension et l'angoisse sont maximales au sommet de l'État, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé vendredi que "le président, lucide sur le contexte et la situation", avait décidé d'attendre avant de prendre la parole comme le réclament une partie de l'opposition et des manifestants.

05h02: Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour "l'acte 4" du mouvement des "gilets jaunes". Un dispositif "exceptionnel" de 89.000 membres des forces de l'ordre, dont 8.000 à Paris, sera déployé sur tout le territoire pour tenter d'éviter les mêmes scènes d'émeutes que samedi dernier, notamment sous l'Arc de Triomphe.

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Vos réactions

Portrait de elisabeth 14
7/décembre/2018 - 12h04
geneva a écrit :

Occasion manquée... Dommage ! il n'a décidément rien compris !

car les recevoir ,va calmer tout les extrêmes ,cela ne fait doucement rigoler

Portrait de elisabeth 14
7/décembre/2018 - 12h02
JakoRalboloAdonfdeoufGrave a écrit :

Même si je ne l'aime pas, je pensais (assez logiquement) Macron très intelligent, voire supérieurement intelligent ... Mais en fait c'est un prétentieux petit con, un vrai toquard. Il ne comprend rien à ce qui est en train de se passer.

ah bon ,ils vont faire quoi ces 2 guignols,qui ne maitrise plus rien,

Portrait de Gregeagle
7/décembre/2018 - 11h59
monette66 a écrit :

il a raison car quoiqu'il dise ses propos ne sont pas entendus compris ou sont déformés car en effet la colère est très mauvaise conseillère et là elle a bon dos car certains veulent renversé le gouvernement et rien d'autre

 

Il dit rien donc ...ses propos comme vous dîtes ne peuvent pas être déformés. 

Portrait de loulou2717
7/décembre/2018 - 11h30
breizhald a écrit :

Il avait appeler à venir le chercher ... maintenant que c'est en cour, il n' a plus les cojones de se montrer smiley

Vous regardez trop Facebook et autre Instagram vous....où peut être les anges de la télé-réalité non? Faut arrêter de répéter des conneries glanées dans vos torchons pour décérébrés et essayer de réfléchir par vous même...je sais cela demande un peu d'effort mais c'est parfois intéressant. 

Portrait de loulou2717
7/décembre/2018 - 11h24
Jse a écrit :

Quoi qu'il fasse c'est trop tard les gens ont trop de haine envers ce président !!! 

Il a voulu être le monarque de la France et voilà où on en est !!!! 

C'est grave !  j'ai vraiment peur pour demain ! 

J'ai 500 euros de retraite vous vous rendez compte le luxe que j'ai ...le Noël que je vais passer ..........comment ne pas être révoltée lorsqu'on voit toutes ces injustices sociales ! 

Il faut que ça change !

Vous avez travaillez où pour avoir 500 euros de retraite???

Je dis bien travailler, mon père a été ouvrier pendant plus de 40ans il a bien plus que 500euros !!!

Portrait de Gregeagle
7/décembre/2018 - 10h11
owilollol a écrit :

Excellente stratégie, laisser la colère s'exprimer  afin qu'elle se calme

On sait que c'est le mieux à faire, une colère c'est un cri de douleur qui s'éveille, tout ce qu'il demande c'est pouvoir s'exprimer, et plus il s'exprime plus il s'estompera, Macron l'a apparemment compris, surement un des plus grands homme que l'humanité ai vu 

Heureusement que les pompiers sont pas comme lui.

Allez les gars on attends que l'immeuble crame et nous irons sauvé les gens à  la fin de l'incendie.

Portrait de breizhald
7/décembre/2018 - 09h17

Il avait appeler à venir le chercher ... maintenant que c'est en cour, il n' a plus les cojones de se montrer smiley

Portrait de Gregeagle
7/décembre/2018 - 07h22
555 a écrit :

Si Macron ne veut pas "mettre de l'huile sur le feu" c'est qu'il a de mauvaises nouvelles à annoncer. 

C est irresponsable de sa part de dire celà avant samedi.

En annonçant ça il mets de l huile sur le feu pour samedi.

En gros : allez manifester samedi mes citoyens. .mais je m en fou.....

Je ne comprends pas du tout sa communication. 

Au lieu de prendre la parole demain soir en essayant de calmé le peuple.

Portrait de verticolli
7/décembre/2018 - 06h40 - depuis l'application mobile

....ils ont essayé de nous enterrer...mais ils ne savaient pas que nous étions des graines..!!

Portrait de verticolli
7/décembre/2018 - 06h39 - depuis l'application mobile

....ils ont essayé de nous enterrer...mais ils ne savaient pas que nous étions des graines..!!

Portrait de verticolli
7/décembre/2018 - 06h39 - depuis l'application mobile

....ils ont essayé de nous enterrer...mais ils ne savaient pas que nous étions des graines..!!