26/07/2018 09:41

Alexandre Benalla s'exprime pour la 1ère fois dans Le Monde: "Il y a en premier une volonté d'atteindre le président de la République" - VIDEO

Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur de l'Élysée au coeur d'un scandale qui touche l'exécutif, admet dans une interview au Monde jeudi avoir "commis une faute" tout en dénonçant "une volonté d'atteindre" le président français Emmanuel Macron. 
"Je n'ai pas le sentiment d'avoir trahi le président de la République, j'ai le sentiment d'avoir fait une grosse bêtise. Et d'avoir commis une faute. Mais cette faute, elle est plus d'un point de vue politique: je n'aurais jamais dû aller sur cette manifestation en tant qu'observateur, puis j'aurais peut-être dû rester en retrait", affirme-t-il au sujet des faits de violence envers un manifestant le 1er mai pour lesquels il est inculpé.
Des faits qu'il dit "assumer": "je ne suis pas dans la théorie du complot, c'est la réalité. Sur ce qui s'est passé après, je suis beaucoup plus réservé. Il y avait en premier une volonté d'atteindre le président de la République, c'est sûr et certain".
Selon lui, l'affaire révélée par Le Monde le 18 juillet "est une façon d'attraper le président de la République par le colbac. J'étais le point d'entrée pour l'atteindre, le maillon faible". "On a essayé de m'atteindre, de me tuer, et c'était l'opportunité aussi d'atteindre le président de la République", insiste-t-il.
Selon M. Benalla, "les gens qui ont sorti cette information sont d'un niveau important (...) des politiques et des policiers. Et je ne pense pas (au ministre de l'Intérieur Gérard) Collomb en qui j'ai confiance, je ne suis personne pour lui. Mais il y a des gens qui travaillent autour de lui qui auraient pu..."

Concernant ses fonctions, Alexandre Benalla explique qu'il est entré à l'Elysée avec le titre de chargé de mission auprès du chef de cabinet du président de la République. Un contrat de cinq ans, rémunéré 6.000 euros net, "c’est le salaire de tous les chargés de mission", précise-t-il.

"Je dois m’occuper des affaires privées du président de la République, parce qu’il a une vie à côté de ses fonctions, avec Brigitte Macron, celle d’un Français normal. Il va au théâtre, au restaurant, part en vacances… Je suis toujours présent, avec le groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR) et le service privé du président", indique l'homme.

Sur sa carte d'accès à l'hémicycle de l'Assemblée nationale qui lui a été attribuée, Alexandre Benalla explique que "c'est une demande de [sa] part". "J'en avais bénéficié d’une avant Emmanuel Macron, en tant que collaborateur parlementaire bénévole. Je l’ai demandée tout simplement parce que j’aime aller à la salle de sport de l’Assemblée. C’est peut-être un caprice de ma part, je l’admets".

Concernant sa présence dans le bus des Bleus lors de leur descente des Champs-Elysées (Paris), le lendemain de leur victoire à la finale de la Coupe du monde de football, l'homme indique avoir "monté des réunions préparatoires". "Je n’ai pas donné l’ordre d’accélérer le rythme du bus ! Je suis juste là pour informer l’Elysée s’il y a un problème. Et je ne m’occupe pas des bagages des joueurs !".

Alexandre Benalla accuse, dans une interview au Monde jeudi, le directeur de l’ordre public de la préfecture de police de Paris, Alain Gibelin, d’avoir menti en affirmant n’avoir appris sa présence à la manifestation du 1er mai que le lendemain.

Interrogé lundi par la commission d’enquête de l’Assemblée, Alain Gibelin a rapporté un échange par téléphone le 2 mai avec le préfet de police, Michel Delpuech, au cours duquel il lui avait assuré être «dans la totale ignorance de la présence de M. Benalla sur le terrain» la veille.

«Ce n’est pas vrai. On a déjeuné quelques jours avant avec le général Bio-Farina (commandant militaire de l’Elysée). C’était une réunion de travail à propos des policiers qui font la sécurité autour du palais. A la fin de ce déjeuner, il m’a demandé si je venais toujours le 1er mai et si j’avais reçu l’équipement que je devais recevoir», affirme Alexandre Benalla.

Les accusations de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron, mis en examen pour avoir frappé deux manifestants, corroborent les propos tenus mercredi devant la commission d’enquête de l’Assemblée par le général Éric Bio-Farina.

Le 25 avril, lors de ce fameux déjeuner, «il y a eu un aparté entre Alain Gibelin et Alexandre Benalla, qui avait trait à la manifestation (...) du 1er mai», a rapporté devant la commission le général Bio-Farina. «Au cours de cette discussion, Alain Gibelin et Alexandre Benalla ont échangé sur les équipements qui seraient fournis à Alexandre Benalla pour qu’il puisse participer à ladite manifestation», a-t-il ajouté.

C’est la deuxième fois que les propos de M. Gibelin sont contredits.

Interrogé lundi par Marine Le Pen, le haut gradé avait laissé entendre que M. Benalla avait participé à des réunions de sécurité à la préfecture de police entre le 2 et le 18 mai, alors qu’il était censé être suspendu. L’Elysée avait démenti, et M. Gibelin avait rectifié son propos en expliquant qu’il avait cru que la députée (Rassemblement national) l’interrogeait sur la période comprise entre le 2 mai et le 18 juillet.

 

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Vos réactions

Portrait de justicepointzero
26/juillet/2018 - 15h50

il y a une volonté d'atteindre le prédisent de la république smiley

ben voyons !!!

Portrait de holmes2
26/juillet/2018 - 11h24

Personne n'est dupe c'est un homme de main,au service du président.

la mafia,le grand banditisme,ont des hommes de main; il sont bien payés et font ce qu'on les dit de faire.

 

Portrait de nina83
26/juillet/2018 - 10h00

je file à la plage ! c'est le plus important à faire en ce moment smiley