13/12/2016 14:46

Alep: Mises en doute par certains médias, le cri de Bana 7 ans et sa mère: "Nous sommes de vrais gens en train de mourir!"

Bana Alabed, 7 ans, a un compte créé en septembre, qui raconte en anglais sa peur au quotidien, et sa vie d’enfant à Alep.

Elle est devenu un des symbole du massacre qui se déroule sur place devant les médias du monde entier et face à des politiques qui semblent impuissants ou résignés.

Elle a trois enfants (Bana est l’aînée, suivent deux garçons, Mohammed, 5 ans, et Noor, 3 ans, qui n’ont jamais connu que la guerre).

Cette professeure d’anglais a décidé il y a trois mois de témoigner avec ses enfants, et créé le compte au nom de sa fille, d’où elles ont écrit presque tous les jours.

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Dans le dernier message diffusé par le compte ce lundi soir, Bana, en larmes, annonce que son père a été blessé.

L’authenticité des messages de Bana et sa mère  a été mise en doute (notamment par le site pro-russe Sputnik) – certains rappelant l’affaire en 2011 de la pseudo-blogueuse lesbienne en Syrie, qui était en fait un Américain vivant en Ecosse.

La mère de famille a voulu parler à la chaîne américaine CNN hier « pour répondre aux questions et aux accusations d’utiliser Bana comme un outil de propagande contre le régime »:

« Je suis toujours ici. Je me bats toujours pour la vie de nos enfants.

Nous ne sommes pas des figures de propagande. Nous sommes de vraies personnes. Nous sommes des gens d’Alep. »

Elle craint d'être devenue une cible pour Bachar al-Assad.

"J'ai reçu plein de messages de menaces sur Twitter.

Je crois que nous sommes vraiment visés par les gens du régime, aussi je ne peux rien dire à personne

Même mes parents ne savent pas où j'habite.

Je n'ose pas quitter Alep, de peur d'être reconnue.

"Peut-être qu'ils vont me prendre, prendre mon mari, nous faire souffrir, tuer nos enfants sous nos yeux."

Jomana Karadsheh, la journaliste de CNN qui l'interroge semble lui donner raison et note que la maman est visiblement amaigrie depuis leur précédente discussion en octobre, « l’épuisement et le stress se lisent sur son visage, avec des cernes noires sous les yeux ».

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