Euromillion Mis en cause dans une campagne d'affichage municipal à Béziers, les journalistes de Midi Libre ont répliqué mardi, la Société des rédacteurs dénonçant une "quête irrationnelle de polémique" et une campagne d'affichage "haineuse" du maire d'extrême droite Robert Ménard. L'élu héraultais a fait placarder dans sa commune une photo d'un chien tenant dans sa gueule un exemplaire de Midi Libre, au-dessus d'une inscription "Tous les jours, l'info en laisse".
"A qui appartient Midi Libre ?", interroge aussi l'affiche, avant de répondre : "à J-M Baylet, ministre des collectivités territoriales". Jean-Michel Baylet est l'un des co-propriétaires du groupe La Dépêche du Midi, qui possède le puissant quotidien régional du même nom et a racheté Midi Libre. Plusieurs membres de sa famille figurent dans l'organigramme du groupe, dont son ancienne épouse, Marie-France Marchand-Baylet, qui a succédé comme PDG à M. Baylet, devenu ministre en février.
Dans un communiqué, la Société des Journalistes (SDJ) de Midi Libre dit avoir "pris connaissance avec colère" de la campagne d'affichage "haineuse" lancée par l'ancien journaliste et fondateur de Reporters sans Frontières, élu en 2014 avec le soutien du Front national. Le maire de Béziers s'en prend "régulièrement depuis son élection aux journalistes de notre titre, individuellement ou collectivement", dénonce la SDJ. Selon eux, M. Ménard reproche au journal de ne pas avoir relayé son discours suite à l'attentat du 14 juillet à Nice.
"Le traitement et la hiérarchisation de l'information à Midi Libre dépendent de la seule rédaction et non de l'actionnaire majoritaire. A ce titre, le petit caprice de M. le maire de Béziers paraît bien dérisoire face à la gravité du drame qui a frappé Nice et la République", écrivent-ils.
Le rôle de Midi Libre "n'est pas de reproduire les discours des élus locaux" poursuivent-ils, s'interrogeant "sur le choix fait par M. le maire de Béziers de consacrer l'activité de ses services techniques et de communication à cette quête irrationnelle de polémique".
La Société des journalistes "constate -sans surprise, mais avec désolation- que le narcissisme et le nombrilisme de M. le maire de Béziers passent visiblement chez lui bien avant l'intérêt général". Contactée mardi, la mairie n'était pas disponible immédiatement pour réagir.
Plusieurs responsable d'extrême droite s'en sont pris ces derniers mois à des journaux régionaux. A Fréjus (Var), le maire (FN) David Rachline a dénoncé dans une lettre le "journalisme aux relents de totalitarisme" de Var Matin, et pendant la campagne des régionales, Marine Le Pen avait accusé La Voix du Nord, qui avait pris position contre elle, de "s'ériger en autorité morale et (de) lancer des fatwas".
Vos réactions
Il a raison de dénoncer une presse qui est de moins en moins neutre et si ces pseudo-journalistes n'avaient rien à se reprocher, ils ne feraient pas cas de cette campagne. Courage Robert Ménard, il y a de plus en plus de français qui ne sont plus dupes, on vous soutient !
D'autant que la bonne santé de la ville de Béziers est évidente , on y trouve actuellement une pizzeria ou un fond de commerce alimentaire ou même une agence immobilière pour ....... 40 000€ !!
ou un restaurant de 100m² pour 25 000€ !
Un génie ce maire ! Mais c'est certainement la faute de Midi Libre
la victimisation est la première des stratégies du Fhaine , apprendre à pleurer est plus important que d'apprendre à lire
il y a bien longtemps que je ne lis plus midi libre.c'est cher payer pour pas grand chose d'infos.
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