Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a dérapé lundi en estimant qu'il valait mieux risquer de "discriminer" lors de contrôles aléatoires, renforcés à la suite de l'attentat du Thalys, que de "rester spectateurs", avant de dénoncer, face à la polémique, une phrase "isolée" de son contexte.
"Chaque fois qu'on parle de fouilles aléatoires, quelqu'un dit +ça risque d'être discriminatoire+. Moi je préfère qu'on discrimine effectivement pour être efficaces plutôt que de rester spectateurs", a réagi Alain Vidalies sur Europe 1.
Dans une déclaration écrite à l'AFP, Alain Vidalies a souligné que ses propos avaient "déclenché une polémique qui n'a pas de fondement, sauf à isoler une phrase de l'ensemble de (son) intervention", affirmant qu'il n'avait "bien entendu jamais été question de prôner la moindre méthode discriminatoire".
Selon lui, "dès lors que l'on parle de contrôle aléatoire, il est opposé le risque de discriminer. Ce risque existe, il faut le prévenir, sans renoncer à ces mesures indispensables pour la sécurité de tous. Les personnels de police et de sécurité chargés de cette mission essentielle de dissuasion exercent leur mission avec éthique et grand sens des responsabilités".
Ses propos ont, en effet, été largement commentés, alors qu'Alain Vidalies fait partie des pressentis pour succéder au ministre du travail, François Rebsamen, qui a démissionné le 19 août après avoir son élection à la mairie de Dijon.
Le député Les Républicains (LR) Eric Ciotti, qui demande le renforcement de la sécurité dans les transports ferroviaires, a ainsi estimé que "nos policiers, nos gendarmes, sont les garants de nos libertés. Il faut leur faire confiance".
Mais sa phrase a également fait des remous à gauche. Le député (PS) Yann Galut a ainsi estimé, sur son compte Twitter, qu'"on ne peut accepter qu'un ministre se résigne à anticiper des discriminations", en appelant au Premier ministre.
La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts, Emmanuelle Cosse, lui a rétorqué, par tweet également, qu'"on ne +prend pas en compte+ le risque de discrimination, on le combat", tandis que les Jeunes socialistes, dans une lettre ouverte à Alain Vidalies, se sont dits "déconcertés de (l')entendre approuver à la radio les pratiques discriminatoires dans les fouilles aléatoires, au nom de l'efficacité dans la lutte contre le terrorisme".
"Non Monsieur Vidalies, il n'est pas préférable de discriminer", a commenté dans un communiqué SOS Racisme, qui a "demandé au ministre de revenir sans délai sur les propos incriminés".
Vos réactions
Ce ne sont pas les barbus en Djellaba les plus dangereux, ce sont les autres qui se noient dans la foule dans une tenue normale.
Le politique se préoccupe davantage du verbe que des problèmes réels. L'immigré est devenu un "migrant", donc ne parlons plus de discrimination mais de "sélection", comme ça on va peut-être arrêter d'enc.. des mouches. Les Français veulent des actions fortes quitte à déplaire à une minorité, et aux associations qui vivent de leurs procès et ne représentent plus personne. La sécurité des Français prime sur le reste.
Il va falloir choisir : Soit vous sauvez des vies au risque de faire de la discrimination , soit vous comptez les morts MAIS tout en ayant satisfait votre ego surdimensionné.
En attendant, les derniers attentats en France n'ont pas été commis par des personnes descendant des vikings !!! c'est bien beau les droits de l'homme mais ils sont un frein à notre sécurité.
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