
Le groupe de presse belge Rossel a confirmé mercredi son intérêt pour prendre le contrôle, aux côtés de Sipa-Ouest-France, du quotidien gratuit français 20 Minutes, un rapprochement qui viendrait compléter ses activités en France où il est très présent en presse quotidienne régionale.
Rossel "devrait rejoindre le groupe Sipa-Ouest-France au capital de la société +20 Minutes France+ dont il reprendrait le co-contrôle à la place du groupe média norvégien Schibsted, fondateur historique du titre", a annoncé le groupe belge dans un communiqué. Rossel est désormais en "phase de négociation exclusive avec Schibsted", avec pour objectif de clore la transaction en octobre.
"Ce projet de partenariat entre deux acteurs importants de l'information en France et en Belgique, a pour objectif de renforcer la position de la marque +20 Minutes+", indique le groupe Rossel, sans préciser quel pourrait être le montant de la transaction ou ses conséquences sur l'emploi.
"C'est plus un projet en développement qu'en restructuration", a affirmé à l'AFP Bernard Marchant, le numéro un du groupe de presse francophone belge, se voulant rassurant.
Lancé en France en 2002, 20 Minutes emploie une centaine de journalistes, sur un total de 200 salariés. Sa diffusion a progressé de 1,3% en 2014, à 969.586 exemplaires en moyenne par jour. Si ce partenariat voit le jour, "ce sera une expérience très complémentaire de nos activités françaises dans la presse quotidienne régionale (PQR)", a-t-il indiqué, car "+20 Minutes+ est un média plus urbain, avec une diffusion forte, orientée vers le numérique". Rossel contrôle, entre autres, le quotidien belge Le Soir et le groupe de presse français La Voix, qui édite notamment le quotidien La Voix du Nord. Il est également en Belgique l'éditeur de Métro, le seul quotidien gratuit du pays.
"Nous connaissons bien la presse gratuite", a assuré M. Marchant.
L'annonce des négociations entre Rossel et Schibsted survient moins d'une semaine après celle de la disparition de l'édition papier de Metronews, détenu par TF1, dans un contexte de crise publicitaire profonde pour la presse gratuite. "C'est une évolution logique du marché", a relativisé le patron de Rossel, pour qui la coexistence de trois journaux gratuits en France n'était "pas simple", avec une trop forte concurrence.
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