08/04/2015 11:01

Plus qu'un seul repreneur pour La Marseillaise, qui sera fixé sur son sort le 15 avril

Le quotidien de gauche La Marseillaise sera fixé sur son sort le 15 avril, date à laquelle le tribunal de commerce de Marseille se prononcera sur la seule offre de reprise encore en lice, a-t-on appris mardi auprès d'une représentante de la CGT.

"Environ 200 personnes", des salariés du journal, ainsi que des militants et des sympathisants de gauche se sont réunis mardi matin devant le tribunal, au moment où l'audience se tenait, a indiqué Mireille Roubaud, représentante du SNJ-CGT.

Une seule offre, celle des Éditions des Fédérés, dirigées par le secrétaire départemental du PCF Pierre Dharréville et qui avait déjà la faveur des salariés, reste en lice: les représentants de l'autre offre, portée notamment par le journaliste et essayiste Jean-Marc Adolphe, ne se sont pas présentés à l'audience mardi matin.

Si la proposition des Editions des Fédérés n'est pas retenue, le titre de presse, vieux de 70 ans, sera mis en liquidation.

Cette offre prévoit plus de 90 suppressions de postes sur les 208 salariés du quotidien, une diffusion sur six jours par semaine, au lieu de sept actuellement, et la suppression de nombreuses agences du titre, diffusé en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Languedoc-Roussillon.

Sur le point -crucial pour la crédibilité de l'offre de reprise- du soutien bancaire, "les choses ont avancé" depuis la dernière audience, a souligné Mme Roubaud, "les banques ont joué le jeu". Les juges ont cependant demandé "des lettres d'intention" de la part des banques, et non de simples courriels, présentés au tribunal.

Fondée dans la clandestinité par la Résistance communiste en 1943, La Marseillaise avait lancé sa première publication légale en août 1944. Victime de la crise qui frappe la presse papier, la direction s'est déclarée en cessation de paiement fin novembre 2014, enregistrant 1,5 million d'euros de pertes.

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