03/03/2015 15:21

Fausse mort de Martin Bouygues: Le SNJ-CGT fustige la direction de l'AFP

Deux jours après l'erreur de l'AFP concernant la fausse mort de Martin Bouygues, le syndicat SNJ-CGT a publié un communiqué, intitulé "Affaire Bouygues : à qui la "faute" ?", pour mettre en cause la direction de l'AFP.

Quelques heures après l'annonce erronée, Emmanuel Hoog, le directeur de l'agence, a tenu à s'exprimer sur Twitter en présentant ses excuses "pour cette faute inacceptable".

"Craignant sans doute que cet incident entache sa campagne pour France Télévisions, notre PDG, avec une grande élégance, se défaussait donc de toute responsabilité dans ce que nous préférerons qualifier d'erreurs humaines induites par la désorganisation de la rédaction mise en place par la direction depuis plusieurs années", explique le syndicat.

Et de s'interroger : "Mais à qui la "faute" en effet, M. Hoog ? Qui désorganise la rédaction de l'agence par sa gestion lamentable depuis des années ? Qui a éclaté la rédaction compliquant les échanges entre les services? Qui a dit il y a quelques semaines "ne soyez pas prisonniers de vos sources" dans une critique à peine voilée du temps pris pour donner de source sûre le nombre de morts à Charlie Hebdo? Qui a amené l'agence à une situation financière catastrophique et taillé dans les moyens humains et techniques de l'AFP ? Qui a écarté des postes de responsabilité des journalistes chevronnés parce qu'ils osaient ne pas adhérer totalement aux projets contestables de la direction? Qui est responsable de la dégradation accélérée des conditions de travail, de l'augmentation intenable de la charge de travail et du stress des équipes sur le terrain ?". 

Le SNJ-CGT rappelle qu'il dénonce depuis longtemps "les dérives qui écartent l'AFP de ses règles rédactionnelles".

"L'affaire Bouygues soulève une question que nous avons posée maintes fois: l'AFP doit-elle céder toujours davantage au mirage de l'instantanéité des réseaux sociaux, ou bien ne lui revient-il pas, plus que jamais, le rôle d'être un repère pour une information sérieuse ? Comme l'a rappelé avec raison Michèle Léridon, la fiabilité doit toujours primer sur la rapidité. Encore faudrait-il que les consignes de la hiérarchie soient toujours cohérentes avec ce principe

La direction a annoncé qu'il y aura des "suites à cette erreur". Nous espérons que ces suites relèvent d'une meilleure organisation rédactionnelle et d'une clarification des règles et non pas de sanctions contre des journalistes pour permettre à la direction de se dédouaner de ses responsabilités"", conclut le SNJ-CGT.

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Vos réactions

Portrait de Barbidou
3/mars/2015 - 19h03
MARIUS PORCHER a écrit :

Avant de qualifier ainsi l'AFP , je vous conseillerai une consultation du statut de cette agence et de ses articles 1 et 2 et quand au népotisme certainement pas, le talent existe et il suffit d'interroger tous les journalistes qui risquent leur vie sur certains théâtres d'opération. L'AFP vient de fêter son 170 eme anniversaire et elle doit cette longévité à un savoir-faire qui n.a pas besoin de faiseurs d'opinion.

J'y ai bossé 3 années durant mes études ;

J’y ai des amis ;

J’y passe encore.

Votre bla-bla c’est de la légende très certainement téléguidé par de l’idéologie. Je suis dans la presse grand public depuis 1997,  pas sur des fanzines aux chiffres de diffusion bidonné et même ces titres sont influencés : les unes misent au diapason avec la concurrence ; affaires escamotées ; promotion...

Pouvez-vous m’expliquer comment l’APF peut avoir des chiffres de diffusion de Charlie Hebdo avant les « retours » et avant la clôture de la semaine ? Pas de boniments sur Prestalis et MLP ou des chiffres AEPM, car la diffusion c’est mon dada.

Portrait de Barbidou
3/mars/2015 - 15h33

L'Agence Française de la Propagande n'est plus crédible depuis un bon nombre d'années. Le népotisme y est légion et le talent désormais absent, car téléguidé par des faiseurs d'opinions. Enfin, le gros du boulot est le fruit des secrétaires de rédaction.