29/11/2014 15:04

Des CRS racontent le "pire jour" de leur carrière avec la violente agression d'un des leurs!

Le "pire jour" de leur carrière. Les collègues de Romain Lacour, un CRS rendu infirme par le jet d'un pavé, ont raconté jeudi devant les assises de Seine-et-Marne ces minutes terribles où ils l'ont vu, le "crâne ouvert en deux", tituber "comme une bête blessée".

Ils étaient quatorze, ce 2 mars 2011, à patrouiller aux abords de la gare RER de Noisiel. Un jour de marché, où règne une ambiance "bon enfant".

Le groupe dont fait partie Romain Lacour procède à un contrôle d'identité quand, soudain, son collègue Laurent Bonocini voit tomber "comme des oiseaux, dans un grand vacarme". En réalité, ce sont des pavés jetés depuis le toit d'un immeuble de 20 mètres de haut, dont l'un, de 2,3 kg, atteint le jeune homme en pleine tête, à 73 km/h.

"Je le vois qui titube, s'écroule, cherche à se relever, comme une bête blessée", a témoigné M. Bonocini au troisième jour du procès des trois auteurs présumés de ce "caillassage".

Avec un débit lent, Jérôme Petitdemange, qui a prodigué les premiers secours, a raconté cette vision qui, depuis quatre ans, le hante: "J'ai vu son cuir chevelu se déchirer, laissant apparaître son crâne d'un blanc couleur ivoire... Romain qui vacille, et le sang qui commence à se répandre."

Il tente de stopper l'hémorragie avec son calot de police. "J'avais les mains dans le sang chaud de mon collège, ce sang que nous n'arrivions pas à arrêter", raconte-il d'une voix hachée par l'émotion.

Pascal Mathieu, un ami du père de Romain, lui-même ancien CRS, décrit à son tour la "plaie béante, le crâne ouvert en deux". Sur le moment, il est convaincu qu'il ne s'en sortira pas.

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