03/04/2014 12:01

Dominique Bussereau prévoit "une cohabitation difficile" entre François Hollande et Manuel Valls

L’ex-ministre UMP Dominique Bussereau a prédit jeudi une «cohabitation difficile» entre le président François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls.

Sur BFMTV et RMC, le député s’est dit «très déçu» par l’intervention du chef de gouvernement la veille sur TF1. «Je connais Manuel depuis longtemps», «je trouvais que c’était un garçon brillant» et là, «on a eu le sentiment qu’il ne parlait pas aux Français», mais «au président».

«Il se référait à lui comme un ministre du général de Gaulle aurait cité le général de Gaulle toutes les trois phrases» a regretté le président du conseil général de Charente-maritime.

«Ca montre bien que dans la Vème république, l’homme en charge de l’essentiel, c’est le président», «le Premier ministre n’est que le porte-parole du président»... «Les Français attendent de Valls qu’il fasse des choses différentes, qu’il mène une autre politique, mais il ne le peut pas».

«Il va y avoir une cohabitation difficile entre deux hommes qui ont, l’un et l’autre, l’ambition d’être candidat à l’élection présidentielle» de 2017. «Ca va swinguer !», a assuré le proche de Jean-Pierre Raffarin.

Cela lui rappelle «François Mitterrand qui a passé son temps à tuer Michel Rocard, plus populaire que lui» (1988-1991).

Il a jugé «bien» d’avoir resserré le gouvernement à 16 ministres plus le Premier, mais «il y a des domaines qu’on n’a pas traités». Par exemple, «il n’y a pas le mot Europe» ni «transports».

A Bercy, que se partagent Michel Sapin et Arnaud Montebourg, «il faut un ministre de l’Economie et des Finances qui soit le patron», a estimé l’ancien ministre du Budget. «En mettre deux, l’un assez eurosceptique, l’autre très social-démocrate très européen, Michel Sapin, ce n’est jamais arrivé».

«Ca va être très difficile», a assuré M. Bussereau qui «n’aimerait pas être à la place» du «malheureux» Ramon Fernandez, directeur général du Trésor, «garçon brillantissime», avec la perspective «d’une co-tutelle de ces deux poids-lourds» politiques.

«Dans la case positive», les ministres «sont des pros», mais «on a pris les mêmes et on recommence», a déploré l’élu charentais.

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