
Les organisations professionnelles de la presse régionale et nationale demandent que l'État continue de compenser les hausse des tarifs postaux préférentiels, dont bénéficient leurs journaux, face à la suppression de ces aides envisagée dans le budget 2014.
Dans une lettre adressée à des parlementaires, les syndicats de la presse quotidienne nationale (SPQN) et régionale (SPQR) dénoncent "un nouveau coup de massue sur un secteur pourtant en plein redressement et en pleine transformation".
"La presse bénéficie en effet de tarifs postaux préférentiels pour son acheminement et sa distribution par La Poste confirmés par un accord Presse-Poste-État, signé le 23 juillet 2008. Cet accord a été rompu cet été de manière unilatérale -sans concertation préalable- l'État révisant son engagement", écrivent les syndicats dans cette lettre, dont l'AFP a obtenu copie.
La loi de finances pour 2014 prévoit ainsi de retirer la dotation de l'État de 30 millions d'euros à La Poste, qui répercutera la hausse de ses tarifs sur la presse, rappellent les deux syndicats.
Les quotidiens, frappés par la crise de la presse, pourraient ainsi "subir des augmentations" des coûts postaux "comprises entre 15% et 22%, à compter du 1er janvier prochain", selon les organisations patronales du secteur.
"Au-delà de l'argument essentiellement économique et financier, il s'agit bien de l'information et du débat démocratique français, tel que nous le connaissons qui est mis en cause", regrettent le SPQN et le SPQR.
Les deux syndicats suggèrent que le maintien d'une compensation de la hausse des prix de La Poste se fasse via un amendement au projet de loi de finances qui bénéficierait à la presse à caractère d'information politique et générale (IPG).
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