08/11/2013 18:23

La justice du Brésil demande à Google de présenter les données de Street View

La justice du Brésil a donné jusqu'au 9 novembre à Google pour livrer les informations privées recueillies lorsqu'il montait son service "Street View" qui met en ligne des images en 360 degrés de nombreux lieux.

D'après la presse vendredi, si Google Maps - le service du groupe qui donne accès à Street View -, ne respecte pas la décision judiciaire, Google sera passible d'une amende de 50.000 dollars par jour de retard, jusqu'à un maximum de 500.000 dollars.

Les images panoramiques de rues des villes et lieux de diverses régions du monde ont été faites à partir de photos prises à bord d'automobiles de l'entreprise Google.

L'Institut brésilien de politique et droit à l'informatique (IBDI) a dénoncé le fait que Street View a accédé aux réseaux wi-fi privés des quartiers qu'il parcourait et a ainsi intercepté des données personnelles et des communications électroniques des habitants, grâce aux programmes informatiques installés à bord des véhicules de Google.

L'IBDI rappelle que des faits similaires ont déjà été dénoncés dans d'autres pays en 2010.

Google a reconnu avoir capté des données mais a assuré "qu'elles n'avaient pas été utilisées par Google dans ses produits ou services" et a souligné "avoir retiré" de ses véhicules le programme qui permet leur recueil.

L'accusation de l'IBDI intervient après la révélation d'activités d'espionnage américain au Brésil, à partir de documents de l'ancien consultant des services secrets Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie.

Selon ces documents, les Etats-Unis ont surveillé les communications de millions de Brésiliens et celles de la chef de l'Etat, Dilma Rousseff, ainsi que le géant pétrolier Petrobras, notamment.

Google a nié un quelconque lien avec ce cas d'espionnage.

La multinationale américaine a expliqué au tribunal que la discussion sur la façon de collecter les informations avait déjà eu lieu dans plusieurs pays et a été close. Elle a reconnu cependant que les programmes permettaient de recueillir des informations à travers les signaux wi-fi ouverts.

Elle a allégué avoir contacté les autorités des pays où ont eu lieu ces discussions mais qu'au Brésil il n'y a pas de loi à ce sujet ni d'organisme pour réglementer le secteur.

Le Parlement brésilien débat en caractère d'urgence un projet de loi pour réglementer l'internet dans le pays, après les révélations sur l'espionnage américain.

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