Trois mois après la liquidation de Virgin, les ex-salariés commencent des formations

Trois mois après la liquidation de Virgin, le reclassement des ex-salariés du distributeur de produits culturels se passe "plutôt bien" et plus de 80 formations ont été validées, a-t-on appris vendredi auprès de représentants syndicaux, après la première réunion de la commission de suivi.
Sur le millier de personnes licenciées dans la foulée de la liquidation de l'enseigne mi-juin, "plus de 800" ont adhéré à la cellule de reclassement pilotée par le cabinet Antéa, a annoncé à l'AFP Sylvain Alias (SUD). La moitié d'entre eux se trouvent en région parisienne, at-il précisé.
"Une centaine de personnes ont sans doute trouvé du travail par elles-mêmes et n'ont pas adhéré à la cellule", qui va suivre les salariés pendant un an, a-t-il ajouté.
Parmi les ex-Virgin suivis, "une quinzaine" a aussi trouvé un emploi chez des ex-concurrents comme Cultura, Gibert ou Furet du Nord. Pour les autres, 83 dossiers de formation professionnelle ont déjà été établis, allant du CAP petite enfance à la coiffure en passant par l'infographie, l'ébénisterie, ou encore les concours de la fonction publique pour des postes comme bibliothécaires, a affirmé le syndicaliste.
"Cela se passe plutôt bien (...), les gens sont dans une dynamique assez positive", dit également Loïc Delacourt (CFE-CGC). "Ils ont perdu leur job, mais le fait que cela se soit fini sur une victoire un peu symbolique fait qu'ils sont partis la tête haute".
Après une longue bataille des syndicats et des salariés -notamment contre l'actionnaire majoritaire Butler Capital Partners- et l'occupation de magasins pendant plusieurs jours, le budget du plan de sauvegarde de l'emploi avait en effet été porté fin juin à 15 millions d'euros (contre 8 initialement).
Victime notamment de l'effondrement des marchés physiques du disque, du DVD et du livre et de la concurrence d'internet, Virgin avait été liquidé après l'échec de toutes les solutions de reprise.
Depuis, des salariés ont aussi décidé de créer une association, "Les gilets rouges", pour entretenir les liens forgés entre les ex-Virgin "tant pendant ses 25 ans d'activité que lors de la lutte contre la liquidation". L'assemblée constitutive s'est tenue cette semaine.