14/09/2013 15:03

La fiction TV française a reculé sur les grandes chaînes depuis 2008 en volume, en audience et en investissements

La fiction TV française a reculé sur les grandes chaînes nationales depuis 2008 en volume, en audience et en investissements, mais des signes de frémissement apparaissent, a indiqué Philippe Bailly, président de la société de conseil NPA Conseil, lors du festival de la fiction TV de La Rochelle. Le nombre de soirées de fiction française en prime time sur les chaînes historiques a baissé de 12% entre 2008 et 2012, alors que les séries étrangères ont progressé de 23%, a-t-il expliqué.

En revanche, sur l'avant-soirée (18h-20h30) les volumes de fiction française ont augmenté de 6% entre 2008 et 2013, avec un doublement (+130%) des séries très courtes, dites "shortcom" (moins de 13 minutes), une dynamique accentuée par les nouvelles séries comme "Pep's" sur TF1 et "Y a pas d'âge" sur France 2.

Les investissements ont eux diminué de 10% entre 2008 et 2012, passant de 741 M EUR à 667 M EUR. Les exportations de fiction restent extrêmement modestes mais ont progressé de 14% entre 2011 et 2012, pour un total de 23 millions d'euros.

De nouveaux pays s'intéressent aux productions françaises: Grande-Bretagne (vente de la série de Canal+ Les Revenants à Channel 4), Brésil et Etats-Unis, qui ont acheté les droits d'adaptation de la série de France 2 "Les Hommes de l'Ombre".

De nouveaux acteurs comme Netflix et la plateforme internet Hulu achètent des séries françaises pour leur catalogue de VOD, a relevé M. Bailly.

La fiction française recule en audience depuis 5 ans en prime time, mais cette baisse a été moins marquée en 2011 et 2012, signe d'une certaine stabilisation de l'audience. Les chaînes réussissent parfois à capter le public jeune avec des séries transgénérationnelles comme "No Limit" sur TF1, "Scènes de ménages" sur M6 et "Fais pas ci fais pas ça" sur France 2, a-t-il jugé.

Le patron de NPA a aussi souligné la diversification de la consommation, avec une hausse de la télévision de rattrapage, dont la fiction représente près du tiers. Et la fiction française a connu un tournant clair : les séries sont devenues dominantes dans les nouvelles productions, à 60% contre 40% pour les téléfilms unitaires, même si pour l'instant trop peu encore s'installent dans la durée et fidélisent leur public.

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Vos réactions

Portrait de sergiochat
15/septembre/2013 - 09h42

si la fiction et les séries françaises perdent du terrain c'est qu'en France on ne se donne pas les moyens ou alors on fait dans le "gentil" ( Mimmy Mathy  , Camping paradis ) . un exemple de réussite : Falco . 

 

Portrait de Imanol
14/septembre/2013 - 15h49

Le soucis c'est qu'on produit que de la contrefaçon de séries américaines, produire français d'accord, mais il faut produire des concepts originaux, comme le fait le groupe canal +.

En plus de pouvoir le vendre à l'étranger, la qualité est souvent bien meilleur parce que le créateur a plus de marge de manoeuvre et pas de "codes" à suivre.