20/03/2013 15:49

Pour Bernard Accoyer, la démission de Jérôme Cahuzac est un "accident supplémentaire qui affaiblit le gouvernement"

La démission du ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, est un "accident supplémentaire" qui "affaiblit le gouvernement" et montre que "la République irréprochable a fait long feu", a jugé ce mercredi l'ex-président UMP de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.

S'il a tenu à souligner qu'à la différence de "ce qui s'est passé en 2010 à l'égard d'Eric Woerth, l'opposition est digne et respecte la présomption d'innocence", M. Accoyer a jugé devant l'Association des journalistes parlementaires que "cet accident supplémentaire de la démission d'un ministre considéré comme un poids lourd et empêtré dans une affaire désormais judiciaire affaiblit le gouvernement, son image et son action,surtout au moment où il doit imposer aux différents ministères des réductions de dépenses".

Car, pour ce député de Haute-Savoie, "il faut reconnaître que Jérôme Cahuzac, qui était parfois agressif et donneur de leçons, voire un peu arrogant avec l'opposition, ne manquait pas d'autorité pour imposer des coupes budgétaires à ses collègues" du gouvernement. Et, a lancé M. Accoyer, "avec cette affaire judiciaire ,la République irréprochable a fait long feu", une allusion à François Hollande, qui dans ses engagements de campagne avait promis "une République exemplaire". Le qualificatif "irréprochable" était plutôt utilisé par l'ancien président Nicolas Sarkozy. 

Pour autant, l'ancien occupant du "perchoir" de l'Assemblée a considéré que la démission du ministre délégué au Budget ne devrait pas constituer "un élément substantiel à ajouter à la motion de censure" UMP contre la politique économique du gouvernement.

"Les Français sont bien loin de la démission du ministre du Budget, ils sont confrontés à une angoisse sur l'emploi, le pouvoir d'achat, l'avenir du système de protection sociale et de l'économie française. La motion de censure est faite à un moment opportun pour montrer que tous les engagements du candidat Hollande sont abandonnés ou ne seront pas atteints", a ajouté M. Accoyer.

Comme on lui faisait remarquer que François Fillon ne serait pas présent à l'Assemblée pour entendre Jean-François Copé défendre la motion de censure, Bernard Accoyer a souligné que l'ex-Premier ministre avait signé la motion et avait donné une délégation de vote pour la soutenir. "L'UMP a traversé quelques turbulences mais la situation est désormais stabilisée, même si l'UMP n'est pas devenue un parti sans compétition entre ses ténors", a-t-il ajouté.

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Vos réactions

Portrait de brezou
20/mars/2013 - 17h54
BRASSENS11 a écrit :

à droite : Eric Woerth

 

à gauche : Jérôme Cahuzac

 

1 partout balle au centre !

Et Christine Lagarde ...