Le site internet "Rue 89" est-il au bord de la crise de nerfs ?

Le site internet "Rue 89" est-il au bord de la crise nerfs ?

Oui, à en croire un article publié cet après-midi par le site internet de Télérama, qui affirme que non seulement les résultats d'audience sont en berne, mais également la direction du Nouvel Observateur, qui a racheté le site, serait pour le moins mécontente des prises de position récentes de la rédaction de Rue 89.

Tout d'abord les audiences, qui sont en chute libre depuis plusieurs mois, Télérama affirme en effet que "de source interne, Claude Perdriel, patron du Nouvel Obs, n’est pas satisfait du rendement de sa nouvelle acquisition, et réfléchirait à un moyen de booster sa productivité.

Un récent article du Monde pointait d’ailleurs les difficultés de Rue89, qui est redescendu sous le seuil symbolique des deux millions de visiteurs uniques par mois."

Il faut dire qu'en ayant payé Rue 89 plus de 7,5 millions d'euros en 2011, le Nouvel Obs ne souhaite pas voir son investissement perdre de sa valeur.

A cette heure, Rue 89 ne parvient toujours pas à l'équilibre financier et perd de l'argent chaque jour.

L'autre conflit concerne la ligne éditoriale de Rue 89.

"Après quelques discussions animées, le Nouvel Obs a forcé Rue 89 à quitter le Spiil, le syndicat de la presse en ligne que Rue89 avait pourtant cofondé."

Dans sa chronique d’Arrêt sur Images, Daniel Schneidermann évoque des prises de position un peu trop radicales sur les aides à la presse qu’auraient peu goûté les hiérarques de l’hebdo.

Un salarié de Rue 89 interrogé par Télérama confirme le malaise avec le Nouvel Obs: "C’est un caprice du Nouvel Obs qui porte atteinte à leur image, pas à la nôtre".

Aujourd'hui "Rue 89" doit trouver un second souffle après avoir créé sa notoriété sur une politique éditoriale "anti-sarkozy".