05/12/2012 16:53

Ouverture aujourd'hui des 34eme Trans Musicales de Rennes

Par Bénédicte REY

Festival défricheur des musiques actuelles, les Trans Musicales de Rennes s'ouvrent mercredi avec deux tendances lourdes: le retour de l'esthétique sombre de la new wave et la bonne santé de la scène française, présente en force sur cette 34e édition.

Si l'influence de The Cure et Joy Division était déjà palpable sur les albums de la rentrée en France, le programme des Trans Musicales confirme que l'engouement de la jeune génération pour la new wave est international.

Qu'ils viennent de Grande-Bretagne (O'Children), de France (Von Pariahs) ou de Suède (Agent Side Grinder), nombre d'artistes à l'affiche jusqu'à dimanche prochain reprennent son imagerie sombre et sa musique froide: voix atone, synthétiseurs et lignes de basses omniprésentes.

Autre trait marquant, le nombre inhabituellement élevé d'artistes français, qui représentent à eux seuls plus de la moitié de l'affiche, avec les prometteurs Melody's Echo Chamber, Mermonte ou le jeune DJ Madeon, qui vient d'assurer les premières parties de Lady Gaga.

"Autant on savait depuis longtemps que la scène française cartonnait sur l'électro, autant sur la musique pop et rock, c'est quelque chose dont on s'aperçoit depuis deux, trois ans. Ce sont des groupes qui sont du même niveau que les Anglo-Saxons, c'est même beaucoup mieux", souligne le programmateur des "Trans" Jean-Louis Brossard.

Signe de cette effervescence, ce sont des artistes français qui font figure de tête d'affiche de cette 34e édition, avec le DJ Vitalic, l'artiste électro Arnaud Rebotini, qui présentera le nouvel album de Black Strobe en avant-première, ou encore la venue de Lou Doillon.

La fille de Jane Birkin, qui a fait sensation à la rentrée avec son premier album pop-folk, y fera ses grands débuts sur scène, après un galop d'essai dans une petite salle parisienne.

Rachid Taha viendra, lui, présenter son nouvel album à paraître en mars, "Zoom", sur lequel ont travaillé Brian Eno, Rodolphe Burger et l'ancien Clash Mick Jones. Les deux derniers sont d'ores et déjà annoncés sur la scène des Trans.

Autre événement attendu, les Trans Musicales réinvestissent l'Opéra de Rennes, une première depuis la venue de Moondog en 1988.

"Le public des Trans est un public curieux, sinon il ne serait pas là. On peut lui proposer plein de choses différentes", se félicite Jean-Louis Brossard à propos du télescopage entre musiques classique et actuelles.

Ce retour à l'Opéra se fera sous la baguette d'Olivier Mellano, un touche-à-tout, collaborateur de Dominique A, compositeur pour la danse et le théâtre, créateur de projets scéniques expérimentaux.

Le musicien installé à Rennes créera sur scène son triptyque "How we tried a new combination of notes to show the invisible or even the embrace of eternity", publié en juin chez Naïve.

Cette oeuvre consiste en trois interprétations d'un même thème musical divisé en quatre mouvements, l'une par un orchestre classique, l'autre en version électrique et la troisième en version électro/hip-hop.

Le festival ne sacrifie pas pour autant sa traditionnelle création à l'Aire Libre.

Après le petit label clermontois Kütü Folk en 2011, Jean-Louis Brossard a offert cette année une carte blanche au collectif bordelais Iceberg, qui réunit dessinateurs et musiciens.

Huit groupes du collectif (Crane Angels, Botibol, Petit Fantôme...) se retrouveront sur scène, d'abord pour des concerts séparés, puis pour jouer ensemble une création, "Licornia", conte musical mystérieux autour du "Sylphide de Brighton".

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Vos réactions

Portrait de Flivia44
13/décembre/2012 - 00h08
Metroid a écrit :

Tant mieux pour Rennes

smiley

Portrait de Flivia44
13/décembre/2012 - 00h00

Déjà la 34ème !