31/10/2012 15:57

Aucun redressement fiscal n'a été évoqué entre François Hollande et le patron de Google

La question d'un redressement fiscal n'a pas été abordée lors de la rencontre lundi entre le président français François Hollande et le patron de Google Eric Schmidt, contrairement aux informations publiées par l'Hebdomadaire Le Canard Enchaîné, a affirmé mercredi un porte-parole du géant de l'internet.

"Le sujet de l'investigation en cours, menée par l'administration fiscale française, n'a jamais été abordé lors de cette rencontre", a déclaré un porte-parole.

Un porte-parole avait auparavant déclaré mardi soir que Google "n'avait pas reçu de notification de redressement fiscal de la part de l'administration fiscale française".

L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné a affirmé mardi que le fisc français réclamait un milliard d'euros à Google à l'issue d'une enquête sur les "prix de transfert" entre la branche en France du groupe et son holding irlandais.

Il écrit également que ce redressement fiscal a été évoqué lundi lors de la rencontre entre François Hollande et Eric Schmidt à l'Elysée.

En mars, une source proche du dossier avait fait état d'une procédure de redressement fiscal en cours en France à l'encontre du moteur de recherche.

Grâce à une série de montages financiers, baptisés "sandwich hollandais" ou "double irlandais", Google réussit à ne payer qu'un très faible pourcentage d'impôts car la quasi-totalité des revenus déclarés en Irlande, après un passage aux Pays-Bas via une société intermédiaire, est transférée dans le paradis fiscal des Bermudes où est sise la filiale Google Ireland Holdings.

En France, selon les estimations, le géant aurait ainsi réalisé en 2011 un chiffre d'affaires compris entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros, principalement issu de l'activité régie publicitaire sur l'internet, mais il n'aurait reversé qu'un peu plus de 5 millions d'euros au titre de l'impôt sur les sociétés.

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