Les journaux de centre-gauche du groupe "L'Espresso", qui continuent
d'enquêter sur les fréquentations de Silvio Berlusconi malgré les
menaces de représailles, ont augmenté leurs ventes depuis le début de
leurs révélations en avril, a indiqué mardi le groupe basé à Rome.
Avec
la mise au jour fin avril de l'affaire "Noemi", la jeune femme que le
président du Conseil italien aurait fréquenté alors qu'elle était
mineure, les ventes du quotidien "la Repubblica" "ont augmenté de
plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires par jour", a déclaré à
l'AFP le groupe propriétaire du journal de centre-gauche. Le
deuxième quotidien d'Italie, avec une diffusion moyenne de près de
560.000 copies par jour (janvier-décembre 2008), continue son bras de
fer avec le "Cavaliere" en le sommant de répondre à une liste de dix
questions, publiée sans relâche depuis trois mois, sur les
circonstances de sa rencontre avec la jeune Noemi.
Le site de "La
Repubblica" enregistre également depuis mai une augmentation des
connexions de 10 à 15% par rapport à une base moyenne quotidienne de
1.420.000. Et il y a eu des pointes de 25% de hausse les jours de mise
en ligne des conversations présumées entre l'escort girl Patrizia
D'Addario et le président du Conseil.
Appartenant au même
groupe et engagé dans la même "bataille" contre Berlusconi,
l'hebdomadaire "L'Espresso" a comptabilisé près de 460.000 visiteurs
uniques et 2.107.000 pages vues sur son site le 20 juillet, jour de
publication d'audios exclusifs entre Berlusconi et D'Addario, soit cinq
fois plus que la moyenne du mois de juillet.
Le "groupe
éditorial L'Espresso" compense ainsi avec ses deux publications phare
les résultats publicitaires médiocres enregistrés depuis le début de la
crise financière, à l'image du secteur de la presse nationale, avec une
baisse de 23,8% de ses recettes au premier semestre 2009.
Des
résultats qui pourraient empirer si les entreprises suivaient
l'invitation faite par Silvio Berlusconi à boycotter les journaux qui
le "critiquent". "Ne faites pas publier vos publicités dans les
médias défaitistes", s'était-il exclamé au cours d'une convention avec
de jeunes entrepreneurs en juin, faisant clairement référence aux
titres du groupe "L'Espresso" dont il dénonce régulièrement les
méthodes et les objectifs "politiques".
Après cette
déclaration, le groupe éditorial avait porté plainte le 22 juillet
contre le président du Conseil pour diffamation, abus de fonction,
concurrence déloyale et boycottage.
L'avocat du Cavaliere, Niccolò Ghedini, a également promis de poursuivre les journaux du groupe pour "diffamation".
Pour
éponger le déficit enregistré, le groupe "l'Espresso" a mis en place un
plan de diminution des coûts, qui a entraîné depuis juin 2008 la
suppression de 242 postes sur un total de 3.208. "La qualité du
travail journalistique des titres du groupe est récompensée par des
meilleures ventes par rapport à celle du secteur", relève le groupe qui
refuse de considérer ses publications quotidiennes comme faisant partie
d'une "bataille idéologique" et qui déplore le peu de soutien des
autres titres de la presse italienne dans cette "recherche de la
vérité".
Les enquêtes sur les frasques supposées du président du
Conseil italien ont fait les gorges chaudes de la presse européenne et
nord-américaine depuis plusieurs semaines, alors que la presse
italienne suit timidement et que les chaînes télévisées, dont notamment
celles détenues par l'empire médiatique Berlusconi, occultent largement
ces affaires.
Vos réactions
Réponse intéressante. Je profite de la perche tendue pour la saisir et vous demander où situez vous la barrière entre importance de l'information et intérêt des internautes ?
JMM.com a un modèle économique axé sur la publicité, donc connexe au nombre de clic, mais est ce vraiment compatible, selon vous, avec le métier de journaliste. A première vue tout n'intéresse pas, pourtant nombre de sujet sont plus importants que ceux exposés non ?
Cordialement
Les enquêtes sur les frasques supposées du président du Conseil italien ont fait les gorges chaudes de la presse européenne et nord-américaine depuis plusieurs semaines, alors que la presse italienne suit timidement et que les chaînes télévisées, dont notamment celles détenues par l'empire médiatique Berlusconi, occultent largement ces affaires.
c est bizarre cette histoire c est pas en France qu une partie de la presse occulteraient une histoire derangeante pour le pouvoir ....En fait l histoire des sondages payés par l élysée et exploité par certains journaux plus personne n en parle ? l histoire de l attentat au pakistan soi disant commis par al quaida ? ALors franchement la tele francaise n a surtout pas de lecon a donné a l Italie
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