17/07/2012 10:13

Eric Cantona a présenté à Sarajevo un documentaire, "Les Rebelles du foot"

Ancienne star du football, rebelle des arènes sportives devenu acteur, le Français Eric Cantona, a présenté au festival du film de Sarajevo (6-14 juillet) "Les Rebelles du foot", un documentaire sur l'engagement hors pelouse de cinq vedettes internationales, dont un Bosnien.

"J'ai accepté de participer à ce projet parce que ce sont des histoires qui nous touchent et c'est ce que j'ai envie de défendre", a dit Cantona à l'AFP, après la projection en plein air de ce film de 90 minutes, devant quelque 3.000 personnes, dans la ville natale de l'un des personnages du film, Predrag Pasic.

Dans ce film, réalisé par les Français Gilles Perez et Gilles Rof, l'ancienne vedette du club anglais de Manchester United a un rôle de narrateur qui lance et conclut les histoires de cinq footballeurs "rebelles" venus de trois continents, mais que leur action en faveur des valeurs de solidarité et d'humanité unit.

"Les Rebelles du foot" raconte l'engagement de l'Ivoirien Didier Drogba, du Chilien Carlos Caszely, du Franco-Algérien Rachid Mekhloufi, du Brésilien Sócrates --décédé en décembre 2011, juste avant le tournage du film-- et du Bosnien, Predrag Pasic, qui ont mis leur notoriété au service de la société.

Selon Cantona, ce film, qui sera diffusé le 15 juillet sur la chaîne franco-allemande Arte, raconte le "courage et la vraie humanité" de ces cinq hommes qui ont défendu leurs valeurs au prix même de "mettre en danger" leurs familles.

"C'est important de mettre en lumière ce genre d'histoires et ce genre d'hommes, parce qu'ils sont des grands hommes", affirme "King Eric", un des meilleurs attaquant de son époque.

Son histoire personnelle n'est pas présentée dans ce film, mais Cantona a prêté aux réalisateurs son aura de vedette et de "rebelle incontestable" pour porter les histoires de ses confrères devant le grand public, explique Gilles Rof.

"C'est lui parce qu'il a une image de rebelle. C'est quelqu'un qui n'a jamais gardé sa langue dans sa poche, qui a toujours dit ce qu'il pensait", dit M. Rof.

Pour les cinq autres, ce sont bien les mêmes arguments.

"Ils ont tous été placés dans des circonstances historiques exceptionnelles, dans des guerres, des sièges, des moments de l'histoire coloniale, les dictatures. Et en ce moment-là, ils ont défendu certaines valeurs, des valeurs de vivre ensemble et des valeurs de solidarité", explique le réalisateur.

"Le film m'a beaucoup plu, cette mise en lien miraculeuse de difficiles destins humains par le football. C'est une histoire pleine d'émotions sur des gens qui ont été prêts à faire de bonnes choses pour leurs pays, et qui y sont allés de tout coeur, dans des situations très délicates", note Boba Lizdek, une spectatrice du film.

Predrag Pasic, 53 ans, ancien capitaine de la formation de Sarajevo et jeune international yougoslave, a lutté depuis le début du conflit intercommunautaire de Bosnie, -- qui a fait 100.000 morts --, contre les divisions entre Serbes, Croates et musulmans, qui se sont fait la guerre de 1992 à 1995.

Il a fondé pendant le conflit une école de football, Bubamara (Coccinelle), et s'est donné pour mission de former des futurs footballeurs, mais surtout des jeunes gens capables de refuser les divisions imposées par les chefs de guerre.

"Bubamara est un des seuls exemples de la vie multiculturelle qui existe encore aujourd'hui en Bosnie", bien qu'il ne soit pas soutenu pleinement par les autorités, déplore Gilles Perez.

Ancien envoyé spécial de Radio France Internationale (RFI) pendant le conflit bosnien, il se dit "affligé" de découvrir en Bosnie des divisions profondes entre les trois communautés, dix-sept ans après la fin de la guerre.

Quelque 5.000 élèves sont passés par l'école "Bubamara" depuis sa naissance, dans le siège de Sarajevo.

"Ces gamins ne vont pas tous devenir des grands joueurs de foot, mais ils vont tous devenir des vrais hommes, qui vont véhiculer ces valeurs de vivre ensemble", dit M. Perez.

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Vos réactions

Portrait de FCL56
17/juillet/2012 - 11h06

Il existe encore ce minable.

Au fait il ne devait pas retirer tout son argent de la banque pour protester ?

Petit rebelle mais grand profiteur du systeme et du fric de football

Portrait de citoyennelille
17/juillet/2012 - 10h22

Documentaire qui va donner une bonne leçon de vie à notre belle équipe de football  jeune et toute fraîche qu'est la France! lol

Portrait de zezettte
17/juillet/2012 - 10h18

oui j'ai vu ce doc sur arte dimanche soir = FORMIDABLE et courageux. Ce doc est rediffusé demain mercredi sur arte à 1Oh45.  à regarder sans modération .....