14/06/2009 14:41

Canal+ adapte un récit sur la prostitution étudiante

Sur un lit immense recouvert d'un imprimé panthère, une jeune fille mal à l'aise tente de prendre la pose sous l'objectif d'un photographe de charme. Emmanuelle Bercot, cinéaste subtile de l'adolescence, tourne pour Canal+ "Mes chères études", adapté du récit d'une étudiante qui s'est prostituée.  

Dans le livre "Mes chères études", paru en janvier 2008 aux éditions Max Millo, Laura D. racontait comment elle était tombée dans la prostitution pour payer ses études. L'ouvrage avait suscité de vifs débats. Un syndicat étudiant chiffrait à 40.000 le nombre de jeunes femmes se trouvant dans la même situation que Laura D., un chiffre toutefois contesté par d'autres syndicats et associations en raison du manque d'enquêtes sur le sujet.  

Ce n'est pas le fait de société qui a attiré Emmanuelle Bercot, "mais l'histoire de cette jeune fille" de 19 ans, interprétée dans le film par l'actrice belge Déborah François ("L'enfant" des frères Dardenne, "Le premier jour du reste de ta vie"...).  

"Pourquoi a-t-elle décidé de se prostituer? Ce mystère m'intrigue", déclare la réalisatrice, auteur de "La puce", "Clément" et "Backstage". Trois films avec pour personnage central un(e) adolescent(e) qui ont parfois catalogué Emmanuelle Bercot en cinéaste de l'adolescence. 

L'héroïne de "Mes chères études" est une jeune adulte. Laura "fait le sacrifice de sa chair. C'est une histoire de peau et de chair", souligne la réalisatrice.   Canal+ a choisi cet auteur pour "son regard particulier sur l'intime": la difficulté était "d'éviter une vision racoleuse et de ne pas tomber dans le pathos ou le jugement moral", indique Dominique Jubin, directrice adjointe à la fiction de la chaîne cryptée.  

Dans le livre --et le film--, Laura, étudiante en langues étrangères, ne parvient pas à subvenir à ses besoins et sombre dans une telle précarité qu'un soir de désespoir, elle répond à une annonce sur internet: "Joe, 57 ans, recherche étudiante pour moments tendres".  

"Il suffit de taper +job étudiante+ sur internet. Grâce au web, le passage à l'acte est plus aisé, on n'a plus à descendre dans la rue à la vue de tous. Cela reste virtuel jusqu'au dernier moment", note Dominique Jubin. "Mais on aboutit à la même situation" que dans la prostitution à l'ancienne, "avec une confrontation violente au réel", ajoute-t-elle.  

Déborah François a rencontré la véritable Laura D. "Je voulais qu'elle me dise s'il y avait des choses qu'elle souhaitait absolument éviter", indique la comédienne de 22 ans. Laura "avait peur de la vulgarité. Elle tient à ce qu'on sache qu'elle est une fille totalement ordinaire".  

Le film se tourne à Paris et Besançon --ville où la jeune femme étudie et se prostitue-- et sera diffusé sur Canal+ en 2010.

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Vos réactions

Portrait de kamouloxx
14/juin/2009 - 22h34

Et bin dis donc, je ne vous trouve pas tendre!
Vous etes qui vous pour dire ce qui est bien ou pas. C'est sur que c'est plus facile de jouer les saintes nitouche derriere son écran, tout en deversant sa haine et son mépris.
Moi je ne connais pas ces filles la. Je ne sais rien de leur vie, de leur enfance, donc avant de formuler un jugement attif et gratuit, je me poserais certaine question.

Et puis c'est peut etre de l'argent facile, mais c'est toujours mieux que d'etre SDF et d'avoir 3% de chance de s'en sortir. Bien helas pour ces pauvres gens que je respecte dans leur pauvreté materielle mais aussi dans leur richesse intellectuelle (pas pour tous)

Portrait de tvm
14/juin/2009 - 20h53

"Il est bien connu que les prostituées font ça parce qu'elle sont folles du c.. et par plaisir"

Quand on est prêt à troquer sa dignité contre du pognon, c'est qu'on a des moeurs très légères. Tant qu'à faire, autant voler, c'est aussi lamentable ! Et moi, je persiste et signe : jamais je ne sortirai avec une nana qui se déprave pour s'enrichir.
Comme le dit très justement Ronnocaras, il y a des solutions bien plus dignes pour gagner de l'argent.
C'est la solution facile, de se prostituer. Et c'est un moyen facile pour faire croire aux gens qu'il n'y a aucune autre solution. C'est, à vrai dire, une manière farfelue de faire croire aux gens que, lorsqu'on est pauvre, on peut alors se permettre de se prostituer et que ce n'est pas si grave que ça...
Celles qui arrivent encore à se regarder dans le miroir en vendant leur corps, je les plains vraiment.
Même si l'argent n'a pas d'odeur, la conscience n'a pas de prix, quoi qu'il arrive. Et personnellement, je souhaite sincèrement que ceux et celles qui payent leurs études avec de l'argent sale échouent leurs études. Que l'argent de la prostitution soit maudit !

Portrait de Nninie80
14/juin/2009 - 16h31

Il est bien connu que les prostituées font ça parce qu'elle sont folles du c.. et par plaisir :roll:

Portrait de tvm
14/juin/2009 - 15h48

Correction :

aux des -> aux

Portrait de tvm
14/juin/2009 - 15h46

Jamais je ne sortirai avec des filles aux des moeurs aussi légères... et jamais je ne m'abonnerai à C+. :roll: