harcèlement scolaire
C'est un texte qui provoque une polémique en France.
Ecrit par le rédacteur en chef du journal espagnol, El Pais, il a valu à Courrier International de voir sa pub refusée par la RATP, et ses affiches masquées en partie par les magasins Relay.
Voir détails: http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/article-12822.html
jeanmarcmorandini.com a décidé de publier ce texte dans son intégralité, afin que vous puissiez juger par vous même.
Le texte d'El Pais
Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyperdirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne et que le gouvernement et les institutions fassent leur devoir.
La situation n’a rien d’inédit : Pompidou et Mitterrand étaient déjà des présidents malades et diminués. Le premier est même mort avant la fin de son mandat. Quant à Chirac, il fut un obstacle paralysant pendant une bonne partie de sa présidence. La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable.
Plus on s’approche du 9 mars, date du premier tour des élections municipales, plus la nervosité des candidats du parti présidentiel augmente et plus on redoute les interventions de Sarkozy, susceptibles de faire perdre des voix à l’UMP. Le parti du chef de l’Etat est divisé à cause de tensions qu’il a lui-même créées. Le traitement qu’il a infligé en public aux uns et aux autres, y compris à certains de ses collaborateurs les plus proches, est digne du comportement d’un monarque bilieux et capricieux avec ses laquais. Même son actuelle impopularité est extravagante : elle ne s’explique pas par un train de réformes puisque ces dernières sont encore largement inappliquées. Elle s’explique uniquement par son comportement public.
Un triomphe de sultan, seigneur en son sérail
Le trône qu’occupe Nicolas Sarkozy a été imaginé par de Gaulle pour lui permettre d’être le troisième larron d’un monde bipolaire. Le président français voulait être un fier contrepoids occidental dans l’affrontement entre Washington et Moscou. Or Sarkozy, arrière-petit-fils libéral et proaméricain de De Gaulle (après le petit-fils, Chirac, et le fils, Pompidou), s’est installé sur le trône élyséen porté par son ambition personnelle et sa conception égotique de la présidence : il a par le fait encore accru les pouvoirs de la présidence. Et, une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme.
C’est sur trois points précis qu’est venu se briser le personnage : l’économie, qui n’a pas enregistré la moindre amélioration depuis son arrivée ; son idéologie plus néocons, voire “théocons”, que gaulliste – en témoignent des prises de position sur la laïcité contraires à la culture de la République ; et sa vie privée, étalée dans les médias.
En monarque thaumaturge qui par une simple imposition des mains devait augmenter le pouvoir d’achat, il a échoué au point de prononcer la formule maudite qui rompt les sortilèges : “Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?” En monarque philosophe, il a manifesté les plus fortes réserves vis-à-vis des traditions républicaines, en exprimant avec désinvolture son affinité intellectuelle avec le pape. Il n’a pleinement triomphé que dans le rôle de sultan, seigneur en son sérail, paré des atours qui passionnent un certain public – et manifestement aussi ses pairs. Le voilà fasciné par son propre pouvoir de séduction, son goût exquis et sa désinvolture. Mais ce triomphe-là a le don de déprimer beaucoup de Français car il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco.
Lluís Bassets
Vos réactions
re merci, et re bien dit
Itou !
Finalement, c'est tellement plus confortable et facile d'être dans l'opposition...:roll:
là, sa devient vraiment TRES TRES lourd! :shock:
Merci , et bien dit ;)
Excellent je sais pas... l'UE a dos, c'est certain... :shock:
Des archives, je vous dis !
;)
Je suppose qu'ils vont vous répondre que vousn''êtes pas objectif...
;)
Vas y profite... En même temps, il risque d'y en avoir beaucoup d'autres du même style d'ici peu...:mrgreen: :mrgreen:
ah la lucidité çà fait mal
leur auteur ou leur hauteur ??
:lol: :lol:
Ouais que Du Figaro Palsembleu ! Ils sont corrects et biens propres sur eux, eux au moins ! :mrgreen:
Quand même un peu si... Sarko va présider l'union européene en juin... Ils ont un oeil sur le phénomène et c'est bien normal...
oui tout à fait... toute critique de NS n'est pas objective de toute façon... Je sens qu'on va se forger des archives internationales de tous bords sur la question... mais ce ne sera certainement pas objectif là non plus...
:lol:
:mrgreen: Encore des visionnaires, probablement les mêmes qui prétendaient que Nicolas Sarkozy serait battu aux Présidentielles.
El Pais, une référence en matiére de socialisme, comme si ils ne devraient pas plutôt s'occuper de L'ETA espagnol plutôt que l'état Français.
Ils sont partis se cacher... Ils peuvent pas lutter hormis "journal de gauche, normal et pas objectif...."
pour le reste, la charge est tellement forte et incontestable qu'ils peinent un peu les petits...
De quoi je me mêle. les français n'ont pas besoin qu'un journal espagnol de gauche juge le président. ils sont assez grands pour le faire seuls. Qu'il s'occupe des problèmes espagnols, il a de quoi faire :!:
Ben, oui, c'est pas moi qui le dit ;)
que de raccourcis!!!
J espère que vs êtes dans ironie là, sinon vs feriez vraiment peine.
Mais t'as pas compris, y a que les Socialistes pour être contre Sarkozy, c'est tellement évident *sifflotte* :lol:
Sauf que maintenant on passe en "grosse buse de première catégorie"... La classe !!!
:mrgreen: :mrgreen:
"Lancé le 4 mai 1976 par J. L. Cebrían, le dernier-né des quotidiens espagnols est devenu l'un des principaux. Situé au centre gauche, il va jouer un rôle essentiel dans la mise en place de la démocratie espagnole. Lieu privilégié du débat politique, proche du pouvoir, il propose une information de grande qualité. "
encyclopédie universalis
quelle corida les banderilles sont posées ,alors le pouce en haut ou en bas:?:
mais arretez avec les socialistes
Apparemment, El Paîs est un journal proche du socialisme, crée en 1976...:roll:
Je pensais bien que ça te plairait. ;)
C'est bête à pleurer ... de rire :lol:
pour des grosses buses...
:mrgreen: :mrgreen:
Ces sales Gauchistes sont vraiment partout ! Faut trouver un AntiVirus ! :mrgreen:
excellent :mrgreen:
Pages
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?