25/12/2007 20:10

Deux journalistes de France 24 arrêtés au Sri Lanka

Les autorités srilankaises ont arrêté deux journalistes de la chaîne de télévision France 24 accusés d'avoir tourné des images devant un centre de détention militaire ainsi que onze Tamouls, a annoncé mardi la police.

Les deux journalistes de France 24 ont été arrêtés au cours de la nuit de lundi à mardi à Ratgama, à 105 km au sud de Colombo. Ils avaient été placés en détention par les militaires dès lundi soir, a indiqué un responsable de la police locale.

Revue de presse / Source: AFP

 

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Vos réactions

Portrait de Titouniator
26/décembre/2007 - 08h25

Et ça continue...

Espérons qu'ils vont rapidement s'en sortir !

Portrait de naloupaa
26/décembre/2007 - 06h43

Je sais que c'est long à lire, mais voici le rapport annuel 2007 de reporters Sans frontières -

Sri Lanka - Rapport annuel 2007

Superficie : 65 610 km2.
Population : 20 743 000.
Langues : cingalais, tamoul, anglais.
Chef de l’Etat : Mahinda Rajapakse.

La reprise de la guerre civile a eu des conséquences dramatiques pour les journalistes sri lankais, et plus particulièrement les Tamouls. Sept professionnels de l’information ont été tués en 2006. Les milices progouvernementales (prédateurs de la liberté de la presse) et parfois l’armée s’en sont prises à la presse, accusée d’entretenir le nationalisme tamoul. De leur côté, les Tigres tamouls ont menacé ceux qui s’opposaient à leur politique.

Rapport en tamoul
RAPPORT RSF EN TAMOULL’intensification du conflit entre l’armée et les Tigres tamouls (LTTE) a contraint des dizaines de journalistes à se taire ou à se cacher. Par peur des représailles, la majorité des correspondants des médias tamouls dans l’Est ne signent plus leurs articles. “Dans les médias tamouls, le journalisme d’investigation est mort et tout le monde s’autocensure”, a expliqué le directeur d’un média, lui-même victime d’intimidations. La guerre engagée contre la presse tamoule a touché les journalistes les plus respectés et influents. En août, le directeur de d’information de la radio privée Sooriyan, Nadarajah Guruparan, a été kidnappé pendant une journée par des inconnus qui l’ont menacé de représailles. Puis, en novembre, le directeur de la chaîne Shakthi a été menacé de mort après avoir largement couvert l’assassinat d’un député tamoul.

Trois journalistes et quatre collaborateurs des médias ont été tués en 2006. Aucun suspect n’a pour l’instant été arrêté. En janvier, Subramaniyam Sugirdharajan, correspondant du quotidien tamoul Sudar Oli à Trincomalee (Est), a été assassiné. La veille, il avait rédigé un article sur les exactions des groupes paramilitaires progouvernementaux dans sa région. En juillet, le journaliste indépendant cingalais Sampath Lakmal a été retrouvé mort à Colombo. Le mois suivant, Sinnathamby Sivamaharajah, directeur d’un journal nationaliste tamoul et politicien, a été abattu à son domicile de Jaffna.

L’impunité règne sur l’île. Les enquêtes sur les assassinats de journalistes - notamment celui de Dharmeratnam Sivaram, directeur du site d’informations Tamilnet et éditorialiste du quotidien Daily Mirror, tué en 2005 - sont bloquées par les autorités. Les suspects - des militants des milices tamoules progouvernementales - n’ont jamais été inquiétés, alors que certains ont clairement été identifiés par les enquêteurs. De peur d’être le prochain sur la liste des journalistes tués, de nombreux professionnels des médias ont cessé leur activité ou fui le pays. En décembre, le photographe Anuruddha Lokuhapuarachchi, de l’agence Reuters, s’est réfugié en Inde après avoir été menacé pour sa couverture du drame qui frappe les populations tamoules dans l’Est et le Nord. Quelques jours auparavant, le journaliste cingalais Rohitha Bashana Abeywardena, se sachant menacé, avait fui vers l’Europe.

L’armée a attaqué les médias accusés de relayer la propagande des Tigres tamouls, qualifiés de terroristes. En octobre, des frappes aériennes ont détruit les installations de la radio Voice of Tigers près de Kilinochchi (zone contrôlée par le LTTE), blessant deux employés. Sur le terrain, les soldats ont imposé de nouvelles restrictions aux mouvements de la presse. Ainsi, lors de la bataille autour de Muttur, en août, l’armée et le LTTE ont empêché les reporters de se rendre sur place. En novembre, des officiers ont convoqué des responsables de journaux à Jaffna, pour leur ordonner de ne pas publier d’informations venant des Tigres tamouls.

Journal martyr, Uthayan, publié à Jaffna, a perdu trois de ses employés en 2006. Le 2 mai, veille de la Journée internationale de la liberté de la presse dont la célébration par l’UNESCO se tenait à Colombo, des hommes armés, vraisemblablement des miliciens progouvernementaux, ont mitraillé les bureaux d’Uthayan, tuant deux employés. Le 1er mai, le quotidien avait publié une caricature de Douglas Devananda, leader du Eelam People’s Democratic Party (EPDP, membre de la coalition gouvernementale). Quelques semaines plus tard, un revendeur du journal a été tué par des soldats dans les rues de Jaffna. En août, des hommes armés ont menacé de nouvelles représailles la rédaction si elle publiait un communiqué d’étudiants grévistes, puis ont mis le feu aux rotatives du journal. En fin d’année, les militaires ont empêché son approvisionnement en papier.

La distribution des médias tamouls a également été confrontée à de graves entraves dans l’Est. Menacés de mort par la milice progouvernementale du colonel Karuna, les distributeurs de presse ont été contraints, à plusieurs reprises, de cesser la vente des journaux Virakesari, Thinakural ou Sudar Oli. En revanche, Thinakaran, le quotidien d’Etat en tamoul, n’a jamais été inquiété.

Très critiqués, le président Mahinda Rajapakse et son gouvernement ont renforcé leur contrôle sur les médias d’Etat. Au moins deux journalistes, dont Rajpal Abenayaka, directeur de l’hebdomadaire gouvernemental Sunday Observer, ont été écartés de leurs postes après avoir publié des informations jugées trop indépendantes. Deux émissions de la radio d’Etat ont également été déprogrammées parce qu’elles avaient parlé, dans des termes jugés trop libres, du conflit ethnique. Le gouvernement a également utilisé la Loi sur les bonnes conduites sociales de 1966 pour interdire, en novembre, Raja FM, accusée de diffuser des programmes choquants sur la sexualité.

Enfin, des campagnes haineuses ont été lancées dans la presse cingalaise extrémiste, plus particulièrement celle liée au JVP (parti nationaliste), contre des journalistes et des organisations non gouvernementales, accusés de soutenir les Tigres tamouls. Sur Internet, les passions se sont déchaînées et les médias indépendants ont été régulièrement menacés par les partisans ou les opposants des Tigres tamouls. Les services en tamoul et en cingalais de la BBC World Service ont successivement été pris à partie par les deux camps.

Pour moi, le métier de journaliste indépendant d'un pays est essentiel (mais ça ne reste que mon avis évidemment)

Portrait de polllux
25/décembre/2007 - 21h39

Il ne faut pas prendre les journalistes de terrain pour des allumés ou des rambos, ils sont conscients des risques qu'ils prennent dans les zones de conflits ou ils vont opérés , la recherche de l'info est leur but, même si certains s'en balancent .

Est-ce une raison de les laisser crever ??

Qu'ils restent à la maison et que des services d'information soient mis en place , ça vous rappelle rien !!!

Portrait de lasd75
25/décembre/2007 - 20h40

c'est dingue , derriere cette profession de " journaliste " apparement il est de bon ton de croire qu'ils sont tous , integre , honnete , respectueux des lois et des hommes , intelligent ..et que tout ce qu'ils font , c'est pour nous qui demandons a etre informe 24H sur 24H ..... ah bon ...je penses qu'ils existent des cons ds toutes les professions , meme parmi les journalistes et que qd il arrive comme ils arrivent a certains de se retrouver des des situations abracadabrantes , j'aimerais vraiment connaitre le pourquoi du comment , sa personnalite avant comme tous le monde de s'elever haut et fort pour tous ces "journalistes" qui courent le monde au peril de leur vie soi disant pour nous .Qd ds les medias , on retrouve des avocats , des medecins ...a la une de l'actualite , en general on nous decortique leur vie aussi , qd c'est un journaliste , boum on le met ds le gd sac des "gentils journalistes "et tout le monde est censer commencer a pleurer sur son sort sans rien connaitre du personnage et de ce pourquoi il en est arrive la .N'oublions pas que l'on a tous souvent une part de responsabilite a ce qu'il nous arrive en bien ou en mal ? les journalistes aussi .....

Portrait de Plume
25/décembre/2007 - 20h37

C'est vraiment dommage qu'au XIXème siècle les libertés d'expression et de la presse ne soient toujours pas respectées.

Portrait de polllux
25/décembre/2007 - 20h33

Heureusement qu'il y a des journalistes de terrain pour informer sur tous les coups fourrés des tyrans de la planète.
Il n'y a qu'à voir comme est traitée l'info sur l'Irak et la Tchéchénie par les agences planquées dans leur confort !

Portrait de lasd75
25/décembre/2007 - 20h20

et allez hop encore des journalistes qui nous font des exes de zele , qui ne veulent respecter aucunes lois en pays etranger sous pretexte qu'ils sont journalistes...

Portrait de polllux
25/décembre/2007 - 20h20

c/c
Les deux journalistes ont été présentés mardi à un juge, qui a ordonné leur remise à la police antiterroriste (TID) pour enquête.

Selon le mouvement pour les médias libres (FMM), une organisation srilankaise indépendante, les deux journalistes, une femme et un caméraman, filmaient une famille tamoule qui rendait visite à des proches incarcérés dans le centre de détention à la veille de Noël.

Selon la version de la police, les deux journalistes et les onze Tamouls ainsi que leur chauffeur ont été arrêtés après que la caméraman a été accusée d'avoir filmé un point de contrôle militaire devant le centre de détention de Boosa.

Les militaires ont rouvert récemment le centre de détention de Boosa à la suite de nombreuses arrestations de Tamouls dans le cadre du conflit armé entre l'armée gouvernementale et les insurgés des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).

France 24 n'a fait dans l'immédiat aucun commentaire sur cette affaire.

avec agence

20Minutes.fr, éditions du 25/12/2007 - 17h34

Portrait de struck
25/décembre/2007 - 20h14

ca continue !! ca fait combien de journalistes arretés ??