21/12/2007 12:44

Le cinéaste Jean-Claude Brisseau en garde à vue

Le réalisateur de cinéma Jean-Claude Brisseau était vendredi en garde à vue à la suite d'une plainte déposée pour agressions sexuelles par deux jeunes actrices, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Le cinéaste, âgé de 63 ans, avait été interpellé mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Paris confiée à la première division de police judiciaire.

L'enquête a été ouverte à la suite d'une plainte déposée le 31 octobre par deux comédiennes débutantes de 21 et 29 ans, dont les accusations portent sur une période comprise entre août 2005 et septembre 2007.

Selon Le Figaro, la comédienne de 29 ans accuse le réalisateur d'avoir abusé d'elle au cours de "scènes intimes et scabreuses dans un restaurant".

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Staross
22/décembre/2007 - 00h32

@Antoinedoinel 12h59
L'image que je me fais résulte surtout de certains films que je vois, et de certains témoignages. Le "c'est ça le métier d'actrice", je l'ai entendu souvent. Certes il ne faut pas le généraliser à toute la profession, mais y'en a qui profite de la situation. Et tu n'es pas le seul à avoir des "amis" dans la profession. Ils ont dû te dire et tu as dû remarqué par toi même qu'on a vite du succès auprès des filles quand on a l'étiquette réal, et là aussi certains en profitent. Le milieu du cinéma ne se résume pas qu'à ça, mais il ne faut pas nier ce côté qui lui nuit, cette réputation où tout le monde couche avec tout le monde (pour réussir ou pas), ça existe encore aujourd'hui, dans le milieu de la zik aussi.

Portrait de Sherlock Holmes
21/décembre/2007 - 17h30

pardon pour les "’" qui ont remplacé les " ' " lors du copier coller.
J'aurais bien mis le lien url mais c'est proscrit sur ce site.

Portrait de Sherlock Holmes
21/décembre/2007 - 17h21

Perso je le connaissait pas non plus alors je viens de faire un rapide tour sur le net.
voici ci-dessous un article relatant des faits (et jugement) d'il y a quelques temps.
source: blog nouvel obs. en 2006

Il s’était fait prendre par la Justice, la main dans les essais qu’il avait fait subir à ses actrices (lire mon blog du 17 novembre 2005). Brisseau, le grand spécialiste du désir féminin. Au premier procès (2005), il y avait eu quatre plaignantes. Deux comédiennes avaient gagné, les deux autres avaient été déboutées. Ces dernières avaient donc décidé de faire appel, mais une seule, Julie Quéré, avait décidé d’aller au bout. Le jugement vient d’être rendu. Il condamne Brisseau une nouvelle fois. Trois comédiennes sur quatre ont donc bien été abusées. Trois sur trois, en fait – la quatrième ayant renoncé à poursuivre son action en justice. Trois sur trois, ça fait beaucoup. Difficile après de faire genre : je suis le grand cinéaste artiste filmeur mains dans les poches du merveilleux mystérieux insondable désir féminin.

Il n’y avait personne à ce dernier procès. Ce dernier procès où Julie Quéré allait seule, poursuivait seule. Comme aux essais. Il n’y avait personne d’autre qu’elle et Brisseau, aux essais Brisseau. Sauf quand Brisseau invitait d’autres jeunes filles. Au procès, personne d’autre qu’elle et l’avocat de Brisseau (ce dernier s’était moins volontiers déplacé que pour les essais Brisseau où je peux vous dire que ce n’est pas le premier assistant qui faisait le travail). Et il n’y avait aucun des journalistes qui avaient suivi l’affaire pour entendre la condamnation de Brisseau. Et il n’y eut donc aucun article de presse pour confirmer la culpabilité de Brisseau, dans cette affaire comme dans les deux autres. Sa culpabilité à cent pour cent. Aucun article, pour faire savoir que Brisseau vient d’être à nouveau condamné.

Comment s’y prenait-il, le grand filmeur du désir féminin ? Comment s’y est-il pris avec Julie Quéré ? Ca commençait dans un bar. Brisseau dissertait à plaisir sur le plaisir féminin. Il s’échauffait. Invitait la comédienne à boire. Elle était jeune, il était vieux. Elle était impressionnable, il était impressionnant. Ca finissait en essais, dans un appartement. Des essais au cours desquels Brisseau disait vouloir filmer le plaisir en direct, sans simulation. Brisseau insistait, ensuite, pour que Julie Quéré n’en dise rien à ses proches, et surtout rien à son ami.

Je cite l’arrêté de la cour d’appel. « Le soir du dernier essai, après un dîner au restaurant et un essai filmé avec une autre comédienne qui avait duré jusqu’à trois heures du matin, BRISSEAU Jean-Claude l’avait entraîné à boire un dernier verre. Il lui avait demandé de se masturber dans le café, ce qu’il avait déjà eu l’occasion de lui demander auparavant. Elle ne se souvient pas avoir satisfait sa demande. Il l’avait par la suite entraînée sous un porche toujours pour se masturber puis lui avait demandé de faire un nouvel essai dans une chambre d’hôtel. Elle avait accepté ; dans la chambre, BRISSEAU Jean-Claude lui avait demandé d’atteindre l’orgasme et, pour la première fois, il n’avait pas filmé cet « essai », lui disant que c’était inutile. Lui, s’était allongé sur le lit et s’était masturbé devant elle, ce qu’il avait déjà fait les fois précédentes, lors de scènes tournées à plusieurs. BRISSEAU Jean-Claude lui avait déclaré : « Ne t’inquiète pas, je ne te pénétrerai pas car j’ai bien trop peur des maladies » et l’avait ensuite caressée glissant un doigt dans son vagin. Elle s’était laissé faire, étant incapable de réagir, attendant que cela se termine rapidement et ne pensant qu’à rentrer chez sa tante. » 1850 ? 1925 ? Non, décembre 2002.

Le Monde (Dominique Borde, septembre 2006) : Brisseau, « un cinéaste sincère qui ose aller au bout de ses obsessions et des malentendus qu’il suscite. » Les Cahiers du cinéma (Jean-Michel Frodon) : « Je reste très circonspect quant au cas Brisseau dans la vie réelle, et je suis allé voir son film avec cette circonspection. J’ai trouvé le film magnifique, d’une très grande beauté et d’un absolu respect pour les personnes qui sont filmées. N’ayant pas d’informations particulières sur les événements que les plaignantes et la justice ont reprochés à JC Brisseau, je n’en dis rien. Mais je dis combien, y compris sur le plan éthique, je trouve son film admirable. Je pense que Brisseau EST naïf, dans une très grande mesure, ce qui n’exclut ni (évidemment) l’intelligence, ni une certaine ruse. » Libération (Antoine de Baecque) : « L'affaire Brisseau fut surtout un procès fait au cinéma français d’auteur, celui qui prend des risques, et voudrait sortir des sentiers battus, notamment dans le domaine du sexe. A Brisseau, on a demandé des comptes, comme pour lui faire payer les prétendues mœurs du cinéma français, son « droit de cuissage ». Car chacun le sait bien, et s’en rengorge en ricanant grassement: pour tourner dans un film, une jeune actrice, jolie, va évidemment « devoir coucher » ! Comme si la vie privée du cinéma français, et ses modes de création, étaient passés au peigne fin de la morale sexuelle. Mais de quel droit juge-t-on ainsi le cinéma d’auteur, et celui de Brisseau en particulier, au nom d’un cliché si commode et racoleur ? »

Et encore, jusqu’à la lie. Libération, mai 2006 (Antoine de Baecque) : « Jean-Claude Brisseau est 1/ un grand cinéaste 2/ un innocent fondamental 3/ un homme dont la seule perversion est de vivre son cinéma comme perpétuellement coupable. Je ne crois donc pas une seconde à la vérité des accusations dont il a fait l'objet quand je vois « Les Anges exterminateurs », film admirable et pleinement convaincant : la manière même dont il filme les jeunes femmes, leurs confessions, et évidemment leurs ébats sexuels, voire leur détresse quasi permanente, est d'une telle justesse, d'une telle finesse, d'une telle émotion, qu'il est pour moi, c'est mon intime conviction, aux antipodes d'un harceleur, d'un violeur, d'un homme agressant une femme. Et je n'étais pas le seul, samedi dans la nuit, lors de la projection de la Quinzaine : dix minutes d'applaudissements, spectateurs tous debout, ont salué Jean-Claude Brisseau et son équipe des « Anges exterminateurs », à la fois comblés, soulagés et gênés de tant d'honneur. Comme si ce film, plaidoirie pour l'honnêteté d'un homme, illustration d'une méthode authentique de cinéma et de mise en scène, était la seule réponse à apporter à sa condamnation. Une sorte d'appel en forme de film: Jean-Claude Brisseau a été sauvé et blanchi par son cinéma. »

Jugement de la 10ème Chambre du Tribunal correctionnel de Paris en date du 6 décembre 2006 : « A la différence des premiers juges, [la Cour] considère que les faits d’agressions sexuelles reprochés à BRISSEAU Jean-Claude sur la personne de QUERE Julie sont établis. » La Cour ajoute que «les élément constitutifs du délit d’atteinte sexuelle avec menace, violence, contrainte ou surprise sur la personne de Julie QUERE […] avec cette circonstance que les faits ont été commis par une personne ayant abusé de l’autorité conférée par ses fonctions, commis courant décembre 2002, sont réunis à l’encontre de BRISSEAU Jean-Claude, fait prévus et punis par les articles 222-22, 222-27, 222-28, 2228-44, 222-45 et 222-47 du Code pénal […]. » La Cour « condamne BRISSEAU Jean-Claude à payer à QUERE Julie, partie civile, les sommes de 4000 euros au titre de son préjudice moral et 1000 euros au titre de l’article 475-1 du Code de procédure pénale ».

Portrait de polgara
21/décembre/2007 - 15h01

hmmm.... il est étonnant de lire que c'est de la faute des actrices qui auraient du se renseigner au lieu de se retrouver étonnemment agressées.....

"Ouvrez les yeux bon dieu, ras-le-bol de ces gens à qui il faut tout dire, sans cesse réparer leur bêtises et leur irresponsabilité. "

qu'est ce qui est irresponsable? aller dans un casting ou se conduire comme un porc?

Bon de toutes les manières, ce n'est pas encore un porc, il est encore présumé innocent....

Portrait de manouche
21/décembre/2007 - 14h23

La prochaine fois qu'il tourne avec Moreau (Jeanne) et Deneuve , comme ça il ne cours plus de risques de ce genre

Portrait de pretoria
21/décembre/2007 - 14h05

Stgermain75, bah ouai, j'ai du temps libre, il est où le problème?

Portrait de patdid
21/décembre/2007 - 13h53

il est bien connu que Brissaud est sulfureux et les actrices qui passent un casting avec lui le savent très bien

Portrait de Netoile
21/décembre/2007 - 13h27

Depuis le temps qu'il traîne ce genre de casseroles derrière lui, il est surprenant :
- qu'il n'ait pas encore été condamné ;
- que deux jeunes filles s'y soient encore laissé prendre (sans jeu de mots, merci).

N'est il pas ?

Portrait de Netoile
21/décembre/2007 - 13h27

Depuis le temps qu'il traîne ce genre de casseroles derrière lui, il est surprenant :
- qu'il n'ait pas encore été condamné ;
- que deux jeunes filles s'y soient encore laissé prendre (sans jeu de mots, merci).

N'est il pas ?

Portrait de viddal26
21/décembre/2007 - 13h16

Il faut qu'il arrête lui, tous les ans il est dans des affaires comme ça.

Portrait de pretoria
21/décembre/2007 - 13h06

Jamais entendu parler de lui...

Portrait de zena
zena (non vérifié)
21/décembre/2007 - 12h50

Je crois me rappeler qu'il a déjà eu des problèmes pour des affaires de moeurs non ?

Portrait de Staross
21/décembre/2007 - 12h49

Je dirais "bien fait". Y'en a marre de tous ces réalisateurs qui profitent de la crédulité des jeunes actrices pour les faire tourner nue, se rincer l'oeil et parfois aller plus loin. Ils leur font croire que pour être actrice il faut pouvoir tout jouer, et donc passer par là. Une bonne actrice n'est pas une actrice qui peut jouer nue. Je trouve ça encore mieux celles qui le refusent. Certaines scènes de nu sont parfois inutiles, et le premier à en profiter est le réal...

Portrait de renaud1966
21/décembre/2007 - 12h48

Il faut dire qu'il a toujours été un peu chaud, le gars: vous souvenez ous de "noces blanches" avec une Vanessa Paradis dénudée? Et bien on sent qu'il l'aime bien la Vanessa (nous aussi remarquez...)