14/12/2018 17:14

EN DIRECT - Gilets Jaunes - Le Premier Ministre annonce que la prime défiscalisée sera limitée à 1.000 euros et ne concerne pas tous les salariés

17h08: Le premier Ministre précise le cadre de la prime défiscalisée:

Les primes exceptionnelles versées par les entreprises volontaires à leurs salariés seront défiscalisées jusqu'à 1.000 euros, annonce Edouard Philippe. Les salariés éligibles seront ceux touchant jusqu'à 3 600 euros mensuels net. Les fonctionnaires ne seront pas concernés par la prime exceptionnelle défiscalisée, a précisé le Premier ministre. Celle-ci s'appliquera uniquement aux salariés et sera versée du 11 décembre au 31 mars dans les entreprises volontaires.

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12h02: Déboussolée par le mouvement des «gilets jaunes», qui a obtenu des concessions de l’exécutif, la CGT bat le pavé vendredi pour réclamer des hausses de salaires et essayer de se faire entendre.
«Quand je vois sur les barrages +hausse du smic+, +rétablir l’ISF+, +plus de justice fiscale+, c’est les tracts de la CGT, ça!», s’est exclamé son numéro un Philippe Martinez sur les ondes, quelques heures avant le début de la manifestation parisienne.
Solidaires et la FSU, premier syndicat dans l’Education nationale, se sont jointes au mouvement de vendredi, ainsi que les étudiants de l’Unef et les lycéens de l’UNL. Des unions départementales de FO seront également présentes dans les cortèges, celui à Paris devant partir à la mi-journée de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation. Mot d’ordre du jour: «Tous mobilisés pour le libre accès à l’éducation, l’emploi, les salaires, les services publics, la retraite par répartition».
Avec un mécontentement supplémentaire depuis les annonces lundi d’Emmanuel Macron, qui prévoient notamment une hausse de la rémunération des salariés au Smic sans mettre à contribution les entreprises. «Qui est le plus content des annonces du président? Le Medef, lui, il est tranquille, il n’a rien à payer, il touche les exonérations de cotisations, il ne paie pas d’impôt pour les très grandes entreprises, et on ne lui touche pas son portemonnaie», a fustigé le patron de la CGT.

11h00: Invitée ce matin de CNews, Jacline Mouraud, membre des "gilets jaunes libres", indique que les "Français sont pris en otage par une minorité", qui souhaite continuer le mouvement avec des manifestations et des blocages.

09h45: Invité ce matin de RTL, le préfet de Paris indique la préfecture de police va reconduire demain "un dispositif semblable à celui de la semaine passée".

"La semaine passée, nous avons plutôt bien maîtrisé l'aspect 'gilets jaunes' mais nous avons assisté à des scènes de casse et de pillage par des délinquants", a-t-il déclaré en précisant que l'objectif "sera de mieux maîtriser ce phénomène".

09h22: Mais la pression sur les manifestants est aussi venue de Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, selon qui il serait «de bon ton» qu’ils ne manifestent pas samedi, «pour ne pas surcharger la barque des policiers». Même son de cloche chez Gaël Perdriau, le maire LR de Saint-Etienne, selon qui «le message des gilets jaunes devient inaudible parce que les manifs sont maintenant un support pour les pilleurs et les casseurs».

Il faut «maintenant que le mouvement s’arrête», a renchéri Richard Ferrand, le président LREM de l’Assemblée nationale, appelant à «passer à la construction d’un nouveau modèle français», via le dialogue national annoncé par Emmanuel Macron.

Sur le terrain, la mobilisation continue. Au péage autoroutier de la Barque, sur l’A8, à la sortie d’Aix-en-Provence, les gilets jaunes avaient déjà repris leur position dans la nuit de mercredi à jeudi, avec le soutien sur place de François Ruffin, le député LFI de la Somme. Avant de se faire à nouveau évacuer par les forces de l’ordre.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, peu après minuit, une sixième personne a perdu la vie en lien avec ce conflit, un «gilet jaune» de 23 ans percuté par un poids lourd, à la sortie Avignon-sud de l’A7.

09h20: «On ne lâche rien, le Ve acte aura bien lieu samedi», lui ont répondu, comme d’autres, les «gilets jaunes» de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), selon lesquels «la propagande gouvernementale ne passera pas».

«C’est au gouvernement d’assurer la sécurité des citoyens», a rétorqué de son côté Maxime Nicolle, l’une des figures du mouvement, lors d’une conférence de presse à Versailles. La veille, sous le nom de «Fly Rider», il avait mis en doute le caractère terroriste de la fusillade de Strasbourg.

Dans la foulée de l’attaque mardi soir, les autorités ont déclenché dans toute la France le niveau «urgence attentat» du plan Vigipirate. Il serait donc «facile» d’interdire les manifestations, mais cela n’empêcherait pas «les personnes souhaitant casser (et) piller de se rendre dans les rues», a insisté M. Griveaux.

A l’extrême droite, Marine Le Pen, sans donner de consignes pour samedi, s’est dite «étonnée» que l'«on cherche à culpabiliser» les «gilets jaunes», car ils ne sont pas «les responsables du danger terroriste».

Le chef de file de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s’est lui déclaré «douloureusement surpris» que «certains à LREM utilisent» cette attaque «pour peser» sur les «gilets jaunes» : «Si on commence à céder à un assassin en modifiant toute notre vie, c’est lui qui a gagné».

09h15: Le gouvernement a appelé deux jours après l’attaque de Strasbourg les «gilets jaunes» à «être raisonnables» et à renoncer à leurs manifestations samedi, s’attirant une fin de non-recevoir de certains d’entre eux et des réactions politiques contrastées.

Jeudi soir, la motion de censure présentée par la gauche a été largement rejetée, mais les débats ont permis de porter leur colère à l’Assemblée nationale, où le patron du PS Olivier Faure a déclaré qu’il était temps «de changer de cap».

Depuis Bruxelles, le président de la République a déclaré de son côté avoir apporté par ses annonces lundi une réponse «à la fois légitime et importante pour la France», à une «colère légitime» du peuple.

Ces décisions, «des choix de véritables accompagnements, des mesures fortes (...) pour que le travail paie mieux dans notre pays», selon Emmanuel Macron, doivent être présentées mercredi prochain dans un projet de loi en Conseil des ministres.

D’ici là, le gouvernement n’a «à ce stade pas décidé d’interdire les manifestations» prévues par des «gilets jaunes» samedi mais son porte-parole Benjamin Griveaux les a appelés à être «raisonnables», «au regard» de l’attaque meurtrière à Strasbourg qui a fait trois morts et 13 blessés.

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Vos réactions

Portrait de fabienne59370
14/décembre/2018 - 20h43
robert75xx a écrit :

le pire , c'est qu il y en a encore qui pensent que le smic va augmenter ,  ils sont resté sur les paroles du bonimenteur Macron , et n'ont pas entendu les explications comme quoi en gros personne n'y aura le droit à prime d'activité

la prime d'activité j'en bénéficie depuis sa création début 2016 mais pour ça j'ai du aller sur le site de la caf pour en faire la demande et encore je pensais ne pas y avoir droit je ne me considérais pas comme une travailleuse pauvre et c'est pourtant ce que je suis pour notre société , cette prime avait déjà augmenté de 20€ il y a quelques mois mais avec cette annonce ce sont toutes les augmentations prévu jusque 2021 qui seront mise en une seule fois donc il n'y aura plus d'augmentation après cela 

Portrait de Greenday2013
14/décembre/2018 - 15h03

Et allez, encore un peu de teasing de la part des médias pour exciter et mobiliser les voyous...