Les syndicats de RFI ont appelé l'ensemble des salariés à la grève, du jeudi
à 00h00 jusqu'au vendredi à 7h00, pour demander l'ouverture de négociations
sur les conditions et l'organisation du travail des différents
métiers.
Ce préavis, déposé à la fois par la CFDT, majoritaire, et
l'intersyndicale SNJ-CGT, SNRT-CGT, FO et SNJ, intervient à la suite d'une
"atteinte à la cohésion interprofessionnelle".
Selon l'intersyndicale,
"un journaliste de RFI a été sommé d'assurer 40 minutes d'antenne seul, en
direct et en duplex avec Bucarest, sans technicien chargé de réalisation
(TCR) mercredi 22 juin à 18h. Ceci a été présenté par la direction comme +un
test+".
L'intersyndicale de Radio France Internationale dénonce dans un
communiqué "cette manière de faire totalement illicite et proteste devant
ces projets qui menacent gravement l'emploi à RFI et qui mettent en cause la
qualité de la radio tout en la décrédibilisant".
Selon la CFDT, "ce
dérapage met en évidence la remise en cause de la logique des métiers dans
l'entreprise" dans un communiqué séparé.
"Ceci préfigure, ajoute la CFDT,
l'externalisation massive des moyens humains et techniques, déjà en place à
France 24", chaîne avec laquelle doit fusionner RFI dans le cadre de
l'audiovisuel extérieur de la France (AEF).
La fusion de toutes les
entités de l'AEF et le déménagement de RFI, un des problèmes les plus
épineux, doit être bouclée en mars 2012.
RFI doit quitter la Maison de
Radio France à Paris pour emménager près de France 24 à Issy-les-Moulineaux.
Ce déménagement suscite toujours l'opposition d'une partie des salariés de
RFI, qui dénoncent aussi le projet de rédaction unique.
RFI a fait
l'objet d'un plan social en 2009 (PSE), avec 206 personnes qui ont quitté
l'entreprise. 69 candidats au départ supplémentaires devraient pouvoir
partir avec la fusion effective.
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