04/06 07:30

Le Sénégal reste sous tension après des affrontements qui ont fait six nouveaux morts, portant à 15 le nombre de décès depuis jeudi et la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko

Le Sénégal reste sous tension après des affrontements qui ont fait six nouveaux morts, portant à 15 le nombre de décès depuis jeudi et la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko. "On a enregistré dans la journée du 2 juin six décès, dont quatre dans la région de Dakar et deux dans la région de Ziguinchor", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministre de l'Intérieur.

Des heurts ont opposé vendredi soir de petits groupes de jeunes manifestants très mobiles aux forces de l'ordre à Dakar, dans la banlieue de la capitale et dans le sud du pays.

Aucun incident n'avait été signalé par le ministère de l'Intérieur samedi en début d'après-midi. De nombreux biens publics et privés ont été saccagés, notamment des banques et des magasins Auchan dans la banlieue de Dakar. Des pneus brulés et cailloux jonchaient la chaussée de plusieurs rues samedi matin.

Plusieurs réseaux sociaux, comme Facebook, WhatsApp ou Twitter, sont coupés, une mesure du gouvernement pour faire cesser selon lui "la diffusion de messages haineux et subversifs". L'armée s'est déployée, comme la veille, autour de points stratégiques. Policiers et gendarmes sont également présents en grand nombre dans la capitale.

Les Sénégalais retiennent leur souffle dans la crainte d'une arrestation de l'opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré pour la présidentielle de 2024, et condamné jeudi à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la "débauche" une jeune femme de moins de 21 ans. Cette décision le rend pour l'heure inéligible. M. Sonko crie depuis le début de l'affaire à un complot du président Macky Sall pour l'éliminer politiquement.

Il se dit "séquestré" dans sa résidence de Dakar par des forces de sécurité qui empêchent quiconque d'approcher. M. Sonko peut désormais être arrêté "à tout moment", a dit le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.

Son parti, le Pastef, a appelé "à amplifier et intensifier la résistance (...) jusqu'au départ du président Macky Sall", dont il accuse le régime "de dérives sanglantes et dictatoriales" vendredi dans un communiqué.

Pour le porte-parole du gouvernement, les événements depuis jeudi ne sont pas "une manifestation populaire avec des revendications politiques", mais plutôt "des actes de vandalisme et de banditisme".

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Vos réactions

Portrait de Bigpower
4/juin/2023 - 08h44

Sonko, c'est ce "gentil" opposant, soutenu par Jean Luc Mélenchon et dont la mesure phare est la criminalisation de l'homosexualité dans son pays... ?                      Mélenchon n'en est pas à une contradiction près...                              Et concernant Sonko, ce n'est pas parce qu'un opposant est brimé qu'il est forcément un gars bien !

Portrait de Electro
4/juin/2023 - 08h40

On y peut rien, il y a des régions du monde qui se complaisent dans le conflit.

Comme d'autre dans la dictature et puis...

il y a certains pays qui testent sournoisement parce que c'est quand même bien pratique pour gouverner.