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Un jeune homme de 20 ans condamné à Nantes à une peine de 12 mois de prison sous bracelet électronique pour un rodéo à motocross dans un centre commercial

Un jeune homme de 20 ans a été condamné à Nantes à une peine de 12 mois de prison sous bracelet électronique pour un rodéo à motocross dans un centre commercial le 21 avril dernier.

Placé en détention provisoire dimanche après avoir été identifié par les enquêteurs, le jeune homme, qui était jugé en coopération immédiate, a écopé de 10 mois de prison ferme et de 2 mois de révocation d’un précédent sursis.

"C’était une grosse bêtise, le fruit de l’effet de groupe", a expliqué d’un ton posé ce mécanicien de 20 ans, qui a refusé de donner l’identité des trois autres personnes qui ont participé à ce rodéo mêlant aussi deux scooters.

Le rodéo, qui les avaient menés du parking souterrain du centre commercial aux escalators, puis au beau milieu des commerces de la galerie marchande, avait fait l’objet d’une vidéo de 45 secondes diffusée sur Snapchat.

"Je ne travaillais pas ce jour-là, je suis sorti rejoindre des potes pour faire un peu de moto", a raconté ce jeune mécanicien pour poids-lourds en intérim, passionné de motocross, qui vient d’emménager avec sa compagne et soigne une addiction au cannabis. "On aime bien la moto mais pas blesser des gens ou heurter des enfants", a-t-il poursuivi, expliquant avoir "roulé vraiment au pas", en première, à l’intérieur du centre commercial. Il a également précisé ne pas être à l’initiative du tournage et de la diffusion de la vidéo. "Je n’avais pas l’intention de reproduire quoi que ce soit", a-t-il précisé, en référence à des scènes similaires qui se sont tenues dans d’autres villes en France.

Estimant que ce rodéo relevait d’un "phénomène d’ampleur nationale préoccupant", le procureur avait requis 18 mois de prison ferme et trois mois de révocation de son sursis.

Le représentant du ministère public a dénombré 399 opérations de lutte contre les rodéos dans la circonscription de Nantes en 2022 et 143 depuis le début de l’année 2023. "Ce n’était pas un moment de rigolade mais un délit qui met en danger les usagers de la route et d’un centre commercial", a-t-il pointé.

Pour Me Hugo Tran, avocat du jeune homme, le tribunal "a su faire le distinguo entre un phénomène national et la situation de vie de [son] client. Il s’agissait de juger un homme pour un fait qui n’a pas de lien avec les autres", a-t-il estimé.

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