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Le Syndicat national des journalistes (SNJ) appelle Emmanuel Macron à accorder aux journalistes de "nouveaux droits" visant à protéger le droit à l'information

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a appelé Emmanuel Macron à accorder aux journalistes de "nouveaux droits" visant à protéger le droit à l'information, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. "Le SNJ appelle solennellement le président Macron à mettre tout en oeuvre pour protéger les journalistes en les dotant de nouveaux droits, pour que le journaliste continue à être le chien de garde de la démocratie" a déclaré Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du premier syndicat de journalistes de France, devant une quarantaine de personnes réunies dans le centre de Paris.

Lors de ce rassemblement en hommage à Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage, tués en 2013 et 2014 lors de reportages en Afrique, sur la place parisienne portant leurs noms, plusieurs journalistes et représentants de la profession ont pris la parole, à l'image d'Olivier Dubois, libéré fin mars après avoir été retenu otage au Sahel pendant près de deux ans par un groupe islamiste. "La France, malgré les beaux discours, n'a pas ratifié la convention de la Fédération internationale des journalistes contre l'impunité et pour la sécurité des journalistes", a fustigé Emmanuel Poupard. Lors des manifestations contre la réforme des retraites, "des journalistes ont été empêchés de travailler dans le cadre de leur mission d'informer: caméras arrachées, arrestations arbitraires, gardes à vue pendant plusieurs heures, prises à partie par les brigades motorisées", a égrené le journaliste. "On a même vu -et c'est une première- des policiers diriger volontairement leurs flashs vers les caméras ou les appareils photos de journalistes pour les empêcher de filmer ou de prendre des images", a-t-il dénoncé, après avoir rappelé que la politique française de maintien de l'ordre avait été critiquée à l'ONU.

"Sur un bon nombre de ces cas, le SNJ a saisi Claire Hédon, la Défenseure des droits", a affirmé le représentant du syndicat. "Promesse du candidat Macron, les Etats généraux du droit à l'information devaient permettre de réunir la profession. Ils ont été annoncés en novembre 2022, puis décembre 2022, puis janvier 2023 et, depuis, plus rien. Aucun calendrier n'est communiqué", a déploré M. Poupard. "Pourquoi ce qui était une urgence pour le candidat Macron en 2022 ne l'est plus pour le président Macron aujourd'hui en mai 2023 ?", s'est-il interrogé.

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