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Les 2.200 salariés du distributeur d'articles sportifs Go Sport devront patienter jusqu'au 28 avril pour connaître le nom du repreneur : "C'est inespéré de ne pas finir comme Camaïeu"

Les 2.200 salariés du distributeur d'articles sportifs devront patienter jusqu'au 28 avril pour connaître le nom du repreneur du Groupe Go Sport et de sa filiale Go Sport France, a indiqué le tribunal de commerce de Grenoble. L'instance s'est penché mardi sur les offres de reprise de Go Sport après avoir pris acte du retrait de son propriétaire actuel, Hermione, People & Brands (HPB), une des sociétés de l'empire Ohayon, mettant sa décision en délibéré au 28 avril.

L'audience de l'après-midi a été consacrée à la vingtaine d'offres de reprises, parmi lesquelles deux ont focalisé les espoirs des salariés : celles du britannique Frasers et d'Intersport France.

En pleine tourmente financière, Michel Ohayon avait délégué mardi un responsable de la Financière immobilière bordelaise (FIB), la holding de son empire, pour faire officiellement part au tribunal du retrait de HPB, annoncé lundi soir dans un communiqué.

Cette absence de recours contre le plan de cession a été accueillie par un «ouf de soulagement» des salariés de Go Sport qui «veulent sortir du giron de Michel Ohayon», selon l'avocate du CSE Evelyn Bledniak.

«On va pouvoir préparer l'avenir dans nos têtes», a affirmé Laurence Labaurie à l'AFP, du syndicat FO. Grâce aux repreneurs potentiels, «Go Sport ne va pas mourir (...) C'est inespéré de ne pas finir comme Camaïeu». Pour rappel, les enseignes Camaïeu avait définitivement fermé en octobre dernier, laissant derrière elle 511 magasins dans l'Hexagone.

Sports Direct, leader anglais de la distribution d'articles de sport, a indiqué vouloir reprendre «de manière raisonnée et progressive au cours des trois ou quatre prochaines années».

L'entreprise voudrait également faire passer les magasins Go Sport sous enseigne Sports Direct. Cependant, sa réputation a souvent été assombrie par ses pratiques sociales, qui ont fait l'objet de vives critiques par le passé, notamment sur les conditions de travail de ses salariés.

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