02/02/2023 07:46

L'année 2022 a été marquée par une mortalité "préoccupante" pour les cyclistes et trottinettes, selon le bilan de la Sécurité routière publié, qui a enregistré au total 3.260 morts

L'année 2022 a été marquée par une mortalité "préoccupante" pour les cyclistes et trottinettes, selon le bilan de la Sécurité routière publié, qui a enregistré au total 3.260 morts sur les routes de France métropolitaine, après deux années sous la barre symbolique des 3.000 décès. Pour la deuxième année consécutive, le nombre de cyclistes tués a dépassé le seuil des 200 morts: 244 tués en 2022, en hausse de 30% par rapport à 2019, soit 57 morts en plus.

Parmi eux, 56% roulaient sur des routes de campagne, c'est donc, hors agglomération, une augmentation de 47% de la mortalité chez les cyclistes, soit près de trois fois plus qu’en agglomération (+16%).

En réaction à ces chiffres, la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) rappelle l'urgence à sécuriser les routes par des aménagements cyclables. Leur absence, "conjuguée à la hausse de la vitesse sur les routes comme le relèvement par 45 départements de la vitesse à 90 km/h, accentue cette mise en danger des cyclistes", regrette l'association dans un communiqué.

La Sécurité routière utilise 2019 comme année de référence plutôt que 2020 et 2021, marquées par les restrictions de déplacement liées à la pandémie de Covid-19.

Parmi les utilisateurs d'"engins de déplacements personnels motorisés" (EDPm), c'est-à-dire les trottinettes, 34 personnes ont perdu la vie en 2022, contre 10 en 2019, avec 600 blessés graves, soit 400 de plus que trois ans plus tôt. "Avec le développement des mobilités douces, il y a une hausse préoccupante de la mortalité des cyclistes et des utilisateurs d'engins de déplacements personnels motorisés", a déploré la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume, lors d'une conférence de presse à l'hôpital Cochin à Paris.

Signe de l'importance de ces deux vecteurs dans les accidents, la secrétaire d'Etat à la Citoyenneté et la déléguée interministérielle sont allées à la rencontre de blessés en rééducation dans l'hôpital. Comme Jean-Yves Mustiere, styliste de 58 ans, victime d'une chute en trottinette électrique: deux bras cassés et en rééducation depuis trois ans.

"C'est assez grisant la trottinette, on prend de l'assurance rapidement. On devient moins vigilant. Et heureusement j'avais un casque", raconte-t-il, tout en faisant quelques exercices avec une masseuse kinésithérapeute.

"Depuis cet accident, je ne vois plus que ceux qui ne respectent pas les règles, en grillant un feu rouge. Ils n'ont pas conscience du danger", ajoute-t-il.

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Vos réactions

Portrait de Greenday2013
2/février/2023 - 13h20

Qu'ils commencent par respecter le code de la route, on les plaindra après.

Portrait de Blondissime
2/février/2023 - 08h33

Certes mais il faut voir comment ils circulent ! 

Portrait de bruno.13
2/février/2023 - 08h03

Il faut dire qu'avec tous ses crétins en vélos et trottinettes qui roulent n',importe comment , ce n'est pas ètonnant.