06/11/2022 15:02

Près de huit millions de personnes au Soudan du Sud, soit les deux tiers de la population, sont menacées d'insécurité alimentaire et de famine, avertit l'ONU dans un rapport.

Près de huit millions de personnes au Soudan du Sud, soit les deux tiers de la population, sont menacées d'insécurité alimentaire et de famine, a averti l'ONU dans un rapport.

"La faim et la malnutrition sont en hausse dans les zones du Soudan du Sud touchées par les inondations, la sécheresse et les conflits, et certaines communautés risquent de connaître la famine si l'aide humanitaire n'est pas maintenue et si les mesures d'adaptation au climat ne sont pas renforcées", indique le rapport.

Le rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et du Programme alimentaire mondial (PAM) indique que la proportion de personnes confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire et de malnutrition "n'a jamais été aussi élevée", dépassant les niveaux observés même pendant le conflit en 2013 et 2016.

Selon le rapport, 7,76 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire aiguë pendant la période de soudure d'avril à juillet 2023, tandis que 1,4 million d'enfants souffriront de malnutrition.

Le rapport blâme une combinaison de conflits, de mauvaises conditions macroéconomiques, d'événements climatiques extrêmes et une spirale des coûts de la nourriture et du carburant, ainsi qu'une baisse du financement des programmes humanitaires.

"Nous avons été en mode prévention de la famine toute l'année et avons évité les pires résultats, mais cela ne suffit pas", affirme Makena Walker, directrice de pays par intérim du PAM au Soudan du Sud, dans un communiqué.

"Le Soudan du Sud est en première ligne de la crise climatique et, jour après jour, des familles perdent leurs maisons, leur bétail, leurs champs et leur espoir à cause de conditions météorologiques extrêmes", ajoute Mme Walker.

"Sans l'aide alimentaire humanitaire, des millions d'autres se retrouveront dans une situation de plus en plus désastreuse et dans l'incapacité de fournir la nourriture la plus élémentaire à leurs familles".

La famine a été déclarée au Soudan du Sud en 2017 dans les comtés de Leer et de Mayendit dans l'État d'Unity, des régions qui ont souvent été un point chaud des violences.

Le mois dernier, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a estimé qu'environ 909.000 personnes avaient été affectées par des inondations au Soudan du Sud, alors que des pluies torrentielles ravagent les cultures et détruisent les maisons.

Plus jeune pays au monde, le Soudan du Sud est aux prises avec des conflits meurtriers, des catastrophes naturelles, un malaise économique et des luttes politiques incessantes depuis qu'il a obtenu son indépendance du Soudan en 2011.

Il a passé plus de la moitié de sa vie en guerre, avec près de 400.000 personnes décédées pendant une guerre civile de cinq ans qui s'est terminée en 2018.

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Vos réactions

Portrait de Tempura
6/novembre/2022 - 19h07

Rien à foutre

Portrait de Elyn Otrude
6/novembre/2022 - 18h16
abalone a écrit :

Vosegus vous avez malheureusement raison , et pascal Sevran avait raison,  et cela est vérifiable dans  n 'inporte quel pays y compris la france   mopins les gens ont de fric plus ils font de gosses  pensant que les allocs plieront a leur  manque de pognon pour nourrir les gosses , et de ce fait la pauvreté augmente

C'est ridicule !  Il y a des allocs au Soudan du sud, maintenant ? Grotesque !

Portrait de Vosegus
6/novembre/2022 - 15h20

Déjà en 2006 dans son livre «Le privilège des jonquilles» (Albin Michel):  Pascal Sevran écrivait "La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique". 

Rien n'a changé.

Portrait de mbagnick
6/novembre/2022 - 15h11

Il faut tous les faire venir en France car la France n'est pas en guerre.