Yael Naim, sacrée artiste-interprète féminine de l'année mardi aux 26e
Victoires de la musique, a construit tout en douceur une riche carrière
musicale, qui l'a menée de son deux-pièces parisien de la Bastille au succès
international.
Née à Paris en 1978 de parents juifs tunisiens, elle a
grandi en Israël, à Ramat Hasharon, près de Tel Aviv. D'abord passionnée par
la musique classique, cette franco-israélienne découvre les Beatles puis la
soul, le jazz et le folk, Billie Holiday, Joni Mitchell ou Nick Drake.
Elle arrive en France en 2000 pour un concert caritatif et est repérée par
la "major" EMI. Elle joue dans la comédie musicale d'Elie Chouraqui et
Pascal Obispo "Les dix commandements" et sort en 2001 l'album "In a man's
womb", passé inaperçu.
La jeune femme, qui s'exprime en français avec
une pointe d'accent hébreu, sort de son propre aveu, "un peu traumatisée" de
cette première expérience. "J'avais fait de faux calculs pour qu'il existe à
tout prix et me mène vers la reconnaissance. Sauf que j'avais oublié de
faire de la musique", disait-elle récemment à Nord Eclair.
La
rencontre avec David Donatien, avec qui elle forme le duo qui porte son seul
nom, est cruciale.
"On a été inspiré l'un par l'autre", a dit à l'AFP le
musicien, qui a notamment travaillé avec Bernard Lavilliers.
Les deux
artistes s'enferment dans le deux-pièces parisien de Yael Naim, près de la
Bastille, et y confectionnent artisanalement pendant deux ans et demi une
collection de chanson en hébreu et anglais, loin de tout formatage
industriel.
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