23/07/2022 10:46

L'une des Françaises rapatriées des camps de prisonniers jihadistes en Syrie porte plainte contre ses conditions de détention à Sequedin (Nord), n'ayant pas été placée en unité médicalisée alors qu'elle souffre d'un cancer du côlon

L'une des Françaises rapatriées des camps de prisonniers jihadistes en Syrie début juillet a porté plainte contre ses conditions de détention à Sequedin (Nord), n'ayant pas été placée en unité médicalisée alors qu'elle souffre d'un cancer du côlon, a indiqué son avocat à l'AFP. La femme de 34 ans a porté plainte lundi contre X auprès du procureur de la République de Lille pour "refus d'agir pour faire cesser une détention qu'on sait illégale" et "mise en danger délibérée de la vie d'autrui", a précisé à l'AFP Me Emmanuel Daoud.

Au dépôt de la plainte, lundi, "elle se trouvait dans des conditions de détention ordinaire et sa santé était menacée", a-t-il ajouté. Selon l'avocat, un médecin chargé d'estimer si son état de santé était compatible avec un placement en détention avait estimé que ses "troubles actuels" étaient "incompatibles avec une détention ordinaire".

Depuis le dépôt de la plainte, la mère de famille de quatre enfants a toutefois été admise en UHSI (unité hospitalière sécurisée interrégionale) le 20 juillet, a indiqué vendredi à l'AFP le ministère de la Justice, sans donner plus de détails en raison du secret médical.

D'après le ministère de la Justice, dont dépend l’administration pénitentiaire, elle avait "été examinée par un médecin dès son arrivée", et celui-ci avait alors estimé que sa prise en charge en détention ordinaire "était adaptée", et un placement en UHSI "pas nécessaire".

La détenue, rapatriée le 5 juillet en France du camp kurde de Roj, dans le nord-est de la Syrie, avec ses enfants, a été mise en examen le 6 juillet pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et "abandon matériel ou moral de mineur par ascendant", et incarcérée à Sequedin. Au total, 16 femmes et 35 mineurs, qui vivaient pour certains depuis la chute en 2019 du groupe Etat islamique (EI) dans des camps du nord-est de la Syrie ont été alors ramenés en France.

La plaignante avait quitté la France en 2015 après s'être convertie à l'islam, avec ses trois premiers enfants et son compagnon jihadiste, qui a été tué. Son deuxième mari, un autre membre de l'EI, est aussi décédé.

Lors de sa détention en Syrie, elle a fait l'objet, selon son avocat, de deux opérations chirurgicales pour traiter son cancer. Sa mère avait imploré le président Emmanuel Macron en juin de la rapatrier, en appelant à son "humanité".

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Vos réactions

Portrait de Vosegus
23/juillet/2022 - 15h41

Et pourquoi elle ne porte pas plainte contre Allah pour ne pas l'avoir soigné de son cancer ?

Portrait de Favie500
23/juillet/2022 - 13h48

ces gens-là ils ne devraient pas avoir de droit.

tu n'es pas contente de ton sort et ben retour en Syrie et bye bye....

Portrait de Nuage
23/juillet/2022 - 13h39

Le pire, c'est que la France "pays des droits de l'homme" va s'empresser de là soigner smiley  Trop mignon avec l'argent des Français smiley

Portrait de COLIN33
23/juillet/2022 - 13h35 - depuis l'application mobile

Et en Syrie on a pris soin d'elle? c'est incroyable ! mais surtout cette plainte est inacceptable .......

Portrait de badab26399
23/juillet/2022 - 12h28

La justice Française est magique, on refuse de prendre des plaintes de femmes battues, violés etc, mais une plainte d'une terroriste qui a renier son pays et ses origines ça passe crème et le pire dans tout ça c'est que la justice va surement lui donner raison ... 

Portrait de Favie500
23/juillet/2022 - 11h30

la justice de la vie

Portrait de Balou59
23/juillet/2022 - 11h22

Et dans son camp de prisonniers dans le désert, on lui soignait son cancer ? On aurait dû l'y laisser !

Et "mise en danger délibérée de la vie d'autrui" selon elle ! Ils faisaient quoi ses compères de Daesh ?