23/07/2022 07:31

La politique du "quoi qu'il en coûte" a permis de stabiliser en 2020 le taux de pauvreté malgré la crise Covid, selon le rapport d'un comité d'experts

La politique du "quoi qu'il en coûte" a permis de stabiliser en 2020 le taux de pauvreté malgré la crise Covid, a relevé un comité d'experts, appelant à indexer sur l'inflation les prestations des plus modestes dans la loi pouvoir d'achat examinée à l'Assemblée.

La France comptait en 2019 (derniers chiffres officiels connus) 9,2 millions de personnes en situation de pauvreté monétaire (vivant avec moins de 1.102 euros par mois pour une personne seule), soit 14,6% de la population, un taux resté stable en 2020, selon le comité chargé d'évaluer la stratégie anti-pauvreté du gouvernement lancée en septembre 2018.

"Le taux de pauvreté n'a pas augmenté, selon des chiffres encore provisoires, entre 2019 et 2020, et c'est un résultat remarquable", a relevé lors d'une conférence de presse son président Louis Schweitzer, alors que les associations craignaient une hausse de la précarité pendant la crise.

Cette situation est due à "l'ensemble des mesures à la suite de la crise sanitaire", qui n'étaient d'ailleurs pas réservées aux personnes précaires, "c'est un effet remarquablement positif".

"En l'absence de ces mesures, le taux de pauvreté aurait augmenté au moins d'un demi-point au cours de cette période", a souligné l'ancien patron de Renault.

"Les indicateurs relatifs au marché du travail ont connu une amélioration notable sur la période de déploiement de la stratégie pauvreté, en particulier pour les jeunes", relève le comité qui juge toutefois "impossible de lier ces tendances positives aux seules mesures de la stratégie".

En revanche, le comité piloté par France Stratégie "constate qu'il n'y a pas d'amélioration des indicateurs d'inégalités en matière de petite enfance et de réussite éducative".

Quelque 13,1 milliards ont été dépensés sur les années 2019 à 21(contre 8 milliards prévus initialement sur 2018-22) pour cette stratégie, dont 11,7 milliards "liés à la seule prime d'activité".

Face aux difficultés actuelles provoquées par la hausse des prix, qui affecte particulièrement les personnes en situation de pauvreté, le comité demande de "garantir le pouvoir d'achat des plus modestes en indexant sur l'inflation les prestations ciblées".

"Je ne suis pas tout à fait rassuré [sur le fait] que la loi pouvoir d'achat la compense totalement", a relevé M. Schweitzer.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
23/juillet/2022 - 09h08

Le taux de pauvreté a été stabilisé !  Belle victoire, c'est la politique du verre à moitié plein ou à moitié vide.  Cela me fait penser à la soirée catastrophique du Stade de France, où rien n'a fonctionné, où aucun responsable n'a été sanctionné, mais darmanin parvient à nous dire "réjouissons-nous, il n'y a pas eu de mort".