19/06/2022 07:31

Un troisième suspect dans les meurtres du journaliste britannique Dom Phillips et de l'expert indigène Bruno Pereira en Amazonie brésilienne s'est rendu

Un troisième suspect dans les meurtres du journaliste britannique Dom Phillips et de l'expert indigène Bruno Pereira en Amazonie brésilienne s'est rendu, a annoncé la Police fédérale brésilienne (PF). Jeferson da Silva Lima, connu sous le nom de "Pelado da Dinha", "un hors-la-loi", s'est rendu au poste de police d'Atalaia do Norte", dans l'État d'Amazonas (ouest), et "sera interrogé", a indiqué la police dans un communiqué.

D'après toutes les preuves et témoignages recueillis, "Pelado da Dinha était sur la scène du crime et a participé activement au double homicide", a déclaré le commissaire de police Alex Perez Timóteo au site d'information G1.

Un premier suspect avait été arrêté dès le 7 juin: Amarildo da Costa de Oliveira, un pêcheur également âgé de 41 ans, surnommé "Pelado", qui a reconnu mardi avoir enterré les corps. Un deuxième suspect, Oseney da Costa de Oliveira, dit "Dos Santos", a été interpellé mardi.

Cette troisième arrestation intervient quelques heures après que la police a annoncé que les restes retrouvés mercredi à l'endroit indiqué par Amarildo da Costa de Oliveira étaient bien ceux de Dom Phillips, 57 ans. Rien n'a été encore été annoncé à propos des autres restes humains, notamment s'ils sont ceux de Bruno Pereira.

Selon les médias locaux, la police est à la recherche d'un quatrième suspect, une information qui n'a pas été officiellement confirmée. M. Phillips, 57 ans, collaborateur de longue date du journal The Guardian, et M. Pereira, 41 ans, expert reconnu des peuples indigènes, étaient en Amazonie dans le cadre d'un livre sur la préservation de l'environnement

. Il ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, alors qu'ils prenait un bateau vers Atalaia do Norte (nord-ouest), dans la Vallée de Javari, zone réputée dangereuse où se déploient de multiples trafics de drogue, de pêche ou d'orpaillage illégal.

Ce double meurtre a provoqué une vague d'indignation dans le monde, avec de vives critiques envers le président d'extrême droite Jair Bolsonaro accusé de favoriser la déforestation et d'encourager l'exploitation des ressources en Amazonie depuis son arrivée au pouvoir en 2019.

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