16/06/2022 07:46

Une salariée chinoise de l'agence Bloomberg à Pékin, soupçonnée de "menace à la sécurité nationale" et détenue en Chine depuis un an et demi, a été libérée sous caution

Une salariée chinoise de l'agence Bloomberg à Pékin, soupçonnée de "menace à la sécurité nationale" et détenue en Chine depuis un an et demi, a été libérée sous caution, a annoncé son employeur. Collaboratrice de l'agence américaine, Haze Fan avait été arrêtée à son domicile en décembre 2020. Sa détention avait été justifiée à l'agence Bloomberg par "des soupçons de participation à des activités mettant en danger la sécurité nationale". Une accusation qui se traduit généralement par de nombreuses années de prison.

L'agence Bloomberg a indiqué mardi avoir appris la libération sous caution de son employée, mais a précisé ne pas avoir été en mesure de la contacter. Dans une dépêche, le rédacteur en chef de l'agence, John Micklethwait, se dit "soulagé" par la nouvelle. Dans une publication datée du mois dernier, l'ambassade de Chine à Washington évoquait une libération sous caution de Haze Fan remontant à janvier "dans l'attente d'un procès".

Elle avait rejoint en 2017 le bureau de Pékin de l'agence Bloomberg, après avoir travaillé pour plusieurs médias internationaux en Chine. Selon l'ambassade, la procédure visant Haze Fan "n'a rien à voir" avec son statut d'employée d'un média étranger. En vertu de la législation locale, les médias étrangers n'ont pas le droit d'embaucher des ressortissants chinois en tant que journalistes, mais ils peuvent les recruter comme "assistants de rédaction".

L'arrestation de Haze Fan avait suivi de quelques mois celle d'une journaliste australienne d'origine chinoise à Pékin, Cheng Lei, dans un contexte de tensions entre la Chine et l'Australie.

Après 18 mois de détention, l'ex-présentatrice de la chaîne CGTN, qui retransmet à l'étranger le point de vue de Pékin, avait comparu en mars devant la justice chinoise pour "divulgation de secrets d'Etat à l'étranger".

La détention de la journaliste avait marqué une nouvelle étape dans la détérioration des relations entre la Chine et l'Australie, vue par Pékin comme un pion des Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique.

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