08/06/2022 17:19

La Première ministre Elisabeth Borne s’excuse après son échange polémique avec une femme en fauteuil roulant: "Je n’ai pas eu l’intention de la blesser"

Elisabeth Borne a assuré aujourd'hui n'avoir "pas eu l'intention" de "blesser" une auditrice handicapée, à qui elle a suggéré de "peut-être reprendre une activité professionnelle" lors d'une émission la veille sur France Bleu. "Ce que je veux dire c'est que si la personne - Dolorès en l'occurrence - a pu être blessée par mes propos, je le déplore. Je n'ai naturellement pas eu l'intention de la blesser", a déclaré la Première ministre, en marge d'un déplacement à Versailles.

La veille, Mme Borne avait dialogué avec "Dolorès" qui, émue, l'interpellait sur sa situation personnelle, et notamment sur la "déconjugalisation" de l'allocation adulte handicapée. Rappelant que "des aides pour la vie courante", "qui sont pas du tout sous condition de ressources", existaient, la Première ministre a ensuite ajouté : "et il y a la façon dont on peut vous accompagner pour que vous puissiez peut-être reprendre une activité professionnelle. J'imagine que c'est quelque chose que vous pourriez souhaiter et là, il y a des structures dont c'est la responsabilité".

"Reprendre une vie professionnelle, vous savez, quand vous avez un fauteuil...", avait lancé en pleurs l'auditrice en retour. La réponse de Mme Borne a suscité la polémique, notamment à gauche, dans un contexte avivé par le premier tour des élections législatives de dimanche. "Technocrate brutale, E. Borne humilie par erreur ou par goût ? Un million d'allocataires chômage savent qu'elle leur a fait les poches. Ici, elle humilie une femme en fauteuil", avait notamment écrit sur Twitter le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

"Je ne suis pas surprise que Jean-Luc Mélenchon m'attaque et qu'il le fasse de façon violente car c'est un peu sa méthode", a souligné mercredi Mme Borne. "J'ai depuis essayé de recontacter (l'auditrice), je n'ai pas réussi à la joindre mais mes équipes ont pu échanger longuement avec elle. Je mesure à quel point cette personne a eu un parcours de vie difficile et je redis qu'il faut l'accompagner, l'aider à surmonter ce moment très délicat pour elle", a-t-elle insisté.

Emmanuel Macron avait promis en avril de "bouger" sur l'individualisation de l'allocation adulte handicapés - c'est-à-dire son calcul sans tenir compte des revenus du conjoint -, une évolution que son gouvernement et sa majorité ont rejetée plusieurs fois l'an dernier.

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Vos réactions

Portrait de blagounette
9/juin/2022 - 14h36

Macron, traverse la rue pour trouver du boulot. Borne , tu es handicapée , va bosser au lieu de rien faire.  Mélenchon, la police tue, désarmons là......  Et après on s'étonne que les français se désintéressent des élections? Mais quand on a des technocrates avec des réponses aussi bêtes et insultantes ce n'est pas étonnant et ces guignols veulent  diriger la France!!!!! 

Portrait de MICMAH458
9/juin/2022 - 13h11
L ' ECUME DES CH0SES a écrit :

je ne comprndrais jamais les bourdes de ses politiques: ils ont une armée de communicants à leur disposition pour les coacher

Vous m'avez devancé, et je suis tout à fait d'accord avec vous.  Ce qui démontre que ces "grosses têtes" ne sont pas forcément très compétentes dans le domaine de la communication.  Je note par ailleurs que la ministre ne s'est pas excusée, elle a seulement dit que son intention n'était pas de faire de la peine à l'interlocutrice.  Et ce n'est pas du tout la même chose...

Portrait de MICMAH458
8/juin/2022 - 18h41

Etant donné la hausse des prix des carburants, ce n'est pas elle qui avait dit de rouler moins vite, ou mieux encore d'aller à pied ou à vélo pour faire des économies ?  Dommage que ces bonnes idées, elle ne les applique jamais à elle même.

Portrait de YVESM
8/juin/2022 - 18h16
you Know Me a écrit :

En marche ?

En marche, en effet.

En marche, ou crève.

Mais on a encore un peu de marge. Hunger Games, ce n’est pas encore tout de suite.

Portrait de YVESM
8/juin/2022 - 17h57

Untel l’aurait dit : cela aurait été monstrueux. Comme c’est « madame X , le premier ministre », cela passe, c’est normal... pour un propos de macroniste.