07/06/2022 15:31

Le parquet d'Orléans ouvre une enquête pour "dénonciation mensongère" après la plainte d'une jeune femme de 19 ans qui assurait avoir été piquée à son insu lors d'une soirée en discothèque

Le parquet d'Orléans a ouvert une enquête pour "dénonciation mensongère" après la plainte d'une jeune femme de 19 ans qui assurait avoir été piquée à son insu lors d'une soirée en discothèque, a-t-il annoncé dans un communiqué. La jeune femme, qui avait porté plainte le 18 avril 2022 pour "administration de substance nuisible à son insu", disait avoir été piquée "par un homme et par une femme dans une discothèque de Saint-Loup-des-Vignes" (Loiret), entre Montargis et Orléans, selon le communiqué du parquet.

La victime "déclarait avoir ressenti une vive sensation de brûlure dans l'avant-bras, s'être affaiblie au point de ne plus être en mesure de bouger et de perdre connaissance" et "présentait une trace rougeâtre s'apparentant à une trace de piqûre", d'après la même source. Une enquête ouverte par le parquet d'Orléans avait été confiée à deux unités de gendarmerie du Loiret. Pendant ce temps, la jeune femme "informait les médias nationaux (notamment BFMTV, France 3 et TF1) des faits", a précisé le parquet.

Finalement, les investigations menées par les gendarmes et les auditions de la victime, de ses amis, et des videurs de la discothèque "ont établi que les allégations de la plaignante n'étaient pas vraisemblables", écrit la procureure Emmanuelle Bochenek-Puren. La plainte a été classée sans suite le 6 mai pour "absence d'infraction" et le parquet a ouvert une nouvelle enquête pour "dénonciation mensongère de faits constitutifs d'un crime ou d'un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d'inutiles recherches." La procureure précise que trois autres enquêtes sont en cours sur le ressort du tribunal d'Orléans pour "administration de substance nuisible" pour des faits intervenus dans des discothèques et un bar entre février et mai 2022.

Une vague inexpliquée de piqûres touche depuis début avril des jeunes dans des boîtes de nuit, bars et festivals de toute la France, avec des plaintes déposées notamment à Lille, Béziers, Nantes, Rennes, Strasbourg, ainsi qu'à Grenoble, Nancy, Lyon, Besançon, Valence ou encore Toulouse.

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