16/05/2022 07:15

La Finlande a annoncé sa candidature "historique" à l'Otan, avant une réunion décisive en Suède en vue d'une probable demande d'adhésion simultanée des deux pays

La Finlande a annoncé sa candidature "historique" à l'Otan, avant une réunion décisive en Suède en vue d'une probable demande d'adhésion simultanée des deux pays, conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine. "C'est un jour historique. Une nouvelle ère s'ouvre", a affirmé le président finlandais Sauli Niinistö en annonçant à Helsinki la décision de l'exécutif finlandais de demander l'adhésion.

Une entrée dans l'Otan des deux pays nordiques, vue d'un très mauvais oeil par Moscou, serait la preuve qu'"une agression" comme l'invasion de l'Ukraine "ne paie pas", a affirmé le secrétaire général de l'alliance occidentale, Jens Stoltenberg. Alors que le Kremlin a justifié son invasion de l'Ukraine par le risque d'extension de l'Otan à ses portes, une adhésion de la Finlande rallonge de quelque 1.300 kilomètres la frontière entre la Russie et l'alliance.

Le patron de l'Otan s'est dit "confiant" dans la possibilité pour les pays membres de l'Alliance de trouver un compromis avec la Turquie, dont le président Erdogan avait subitement affiché son hostilité à une adhésion suédo-finlandaise. Ankara a "clairement indiqué son intention de ne pas bloquer" l'entrée des deux pays, a-t-il assuré. La Turquie reproche aux deux pays, et à Stockholm particulièrement, de faire preuve d'une trop grande mansuétude vis-à-vis du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, bien qu'il soit sur la liste de l'UE des organisations terroristes.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu s'est montré conciliant dimanche avec la Finlande mais a concentré ses critiques contre les "déclarations provocantes" de la Suède, avec qui les relations ont parfois été houleuses ces dernières années. A Helsinki, le président Niinistö s'est lui dit "prêt à avoir une nouvelle discussion avec le président (turc) Erdogan sur les problèmes qu'il a soulevés".

Durant la période transitoire entre la candidature et l'adhésion, qui dure plusieurs mois, l'Otan s'est par ailleurs dite prête à renforcer les "garanties de sécurité" de la Finlande et de la Suède, notamment en renforçant la présence otanienne.

Seuls les membres de l'Otan bénéficient en effet du célèbre article 5 de protection mutuelle, pas les candidats. Stockholm et Helsinki ont donc cherché des assurances de protection ces dernières semaines.

Après la décision de l'exécutif, le Parlement finlandais doit examiner lundi le projet d'adhésion, avec un vote prévu selon le président de la chambre. Une majorité fleuve est déjà acquise.

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Vos réactions

Portrait de COLIN33
16/mai/2022 - 07h54 - depuis l'application mobile

Bonne initiative, par les temps qui courent il vaut mieux jouer la sécurité, surtout tant que POUTINE est au pouvoir....