25/04/2022 10:46

Près de neuf ans après l'accident de Brétigny-sur-Orge, le procès de l'une des pires catastrophes ferroviaires survenues en France s'ouvre cet après-midi devant le tribunal d'Évry

Près de neuf ans après l'accident, le procès de l'une des pires catastrophes ferroviaires survenues en France s'ouvre lundi après-midi devant le tribunal d'Évry (Essonne), qui jugera pendant huit semaines la Société nationale SNCF, SNCF Réseau et un cadre. Le tribunal correctionnel doit, jusqu'au 17 juin, établir les responsabilités de chacun dans le déraillement du train Intercités Paris-Limoges n°3657, le 12 juillet 2013 à 17H11, en gare de Brétigny-sur-Orge.

Ce vendredi de départ en vacances, six personnes, âgées de 19 à 82 ans, meurent. Une septième, grièvement blessée, décèdera une quinzaine de jours plus tard. Trois se trouvaient à bord du train et quatre sur le quai. Vingt-cinq témoins et quatre experts sont cités par le tribunal pour éclaircir ce drame et comprendre les causes du retournement d'une éclisse en acier - sorte de grosse agrafe joignant deux rails. C'est ce retournement qui a fait dérailler le train circulant à 137 km/h (pour une vitesse limite de 150 km/h).

Sept ans d'enquête et de bataille d'expertises seront décryptées au cours du procès qui débute lundi à 13H30 par la lecture des faits reprochés et le rapport de la présidente Cécile Louis-Loyant. Comparaîtront, sur le banc des prévenus, le cadre qui a réalisé la dernière tournée de surveillance, le gestionnaire des voies SNCF Réseau (qui a succédé à Réseau ferré de France) et la Société nationale SNCF (héritière pénalement de SNCF Infra, chargée de la maintenance) pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires".

 

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions