26/09/2021 11:31

Le Monde a signé un accord avec Facebook incluant la rémunération des droits voisins et la publication de contenus sur Facebook News

Le groupe Le Monde a signé un accord avec Facebook, incluant la rémunération des droits voisins et la publication de contenus sur Facebook News, la plateforme d'actualités du réseau social, a-t-on appris vendredi auprès de Louis Dreyfus, le président du directoire du groupe de médias. "Nous avons signé il y a quelques semaines un accord avec Facebook qui comprend notamment la question des droits voisins, mais aussi la mise en avant de nos contenus", a expliqué le dirigeant du groupe (Le Monde, Télérama, Courrier international, L'Obs), sans préciser la "somme globale" en jeu.

Contacté par l'AFP, Facebook n'a pas commenté cette déclaration. Créés en 2019, les droits voisins s'apparentent à des droits d'auteurs associés aux contenus de presse (extraits d'articles, photos, vidéos, infographies etc) partagés sur le réseau social ou qui apparaissent, en ce qui concerne l'autre géant du Net, Google, dans les pages de résultats lors d'une recherche d'un internaute.

L'accord passé entre Le Monde et Facebook concerne aussi la prochaine publication de contenus rémunérés par Facebook sur Facebook News, un fil d'actualité lancé fin 2019 aux Etats-Unis, disponible depuis cette année au Royaume-Uni et en Allemagne, mais pas encore en France. Interrogé jeudi sur la question des droits voisins, qu'il refusait de rémunérer il y a deux ans, Facebook a indiqué à l'AFP avoir mené des "discussions constructives au cours de l'été avec l'Alliance de la presse d'information générale (Apig)", principale organisation professionnelle de la presse française.

"Nous continuons à travailler à une solution pour soutenir les éditeurs qui soit bénéfique aux différentes parties prenantes", avait affirmé Facebook. Le Monde a préféré négocier individuellement avec Facebook, comme il l'a fait l'année dernière avec Google, à l'instar du Figaro, de Libération ou de l'Express. E

n juillet, l'Autorité de la concurrence a infligé une amende de 500 millions d'euros à Google pour ne pas avoir négocié "de bonne foi" avec les éditeurs de presse sur les droits voisins, une décision dont l'entreprise a fait appel.

L'Autorité reproche notamment à Google d'avoir tenté de placer les négociations sur le terrain de son nouveau service Showcase, qui permet aux médias d'être rémunérés pour une sélection de contenus enrichis, en refusant "d'avoir une discussion spécifique" sur les droits voisins.

Dans ce contexte, Louis Dreyfus a expliqué négocier des avenants avec Google et Facebook pour que "le montant relatif aux droits voisins apparaisse de manière distincte dans les contrats".

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