19/07/2021 11:16

Algérie: Un journaliste condamné à deux ans de prison ferme pour des publications sur Facebook - Le tribunal a également ordonné la suspension de son contrat de travail dans une radio

Un journaliste a été condamné en Algérie à deux ans de prison ferme un tribunal de Tébessa (nord-est) qui a aussi ordonné la suspension de son contrat de travail dans une radio, pour des publications sur Facebook, a indiqué dimanche une ONG algérienne. Ce jugement est le dernier en date d'une série de condamnations sévères visant des journalistes dans ce pays d'Afrique du Nord, malgré les critiques internationales.

"Adel Sayad a été condamné par contumace à deux ans de prison ferme avec mandat d'arrêt" par le tribunal qui a également ordonné la suspension de son contrat de travail à "la radio locale de Tebessa où il a exercé pendant 26 ans", a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur son compte Facebook. Le journaliste, qui n'était pas présent à l'audience pour une raison non précisée, a réagi avec humour, sans préciser la nature des publications sur Facebook pour lesquelles il a été condamné. "Je n'ai jamais imaginé cette gloire dans la nouvelle Algérie: deux ans de prison avec un mandat d'arrêt et un autre ordre de suspendre mon travail à la radio où j'ai passé 26 ans", a écrit en français Adel Sayad sur son compte Facebook.

"Quelle bonne nouvelle à la veille de l'Aïd Al-Adha (la plus importante des fêtes musulmanes, ndlr). Merci Monsieur Abdelmajid Tebboune pour cette grande réalisation", a-t-il ajouté en citant le président algérien. Contactés par l'AFP, le journaliste et la radio qui l'emploie n'ont pas répondu dans l'immédiat. L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2021 établi par l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Mercredi, le président Tebboune a gracié 101 détenus incarcérés pour avoir appelé ou pris part à des manifestations dans le cadre du mouvement de contestation du Hirak. Auparavant, plus de 200 personnes étaient incarcérées en Algérie pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le CNLD.

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Vos réactions

Portrait de Greenday2013
19/juillet/2021 - 13h59

Je n'ai pas compris sur quoi portait les publications.