La cour d'appel de Nancy a rejeté le recours de Rémy Daillet, figure des milieux complotistes soupçonné d'être impliqué dans le rapt de la petite Mia en avril dans les Vosges, qui dénonçait son placement en détention provisoire.
"La chambre (de l'instruction, NDLR) confirme l'ordonnance de placement en détention provisoire rendue par le juge des libertés et de la détention de Nancy pour éviter la réitération des faits, éviter des concertations frauduleuses et préserver l'ordre public", a précisé la présidente de la chambre Martine Escolano dans son délibéré.
M. Daillet, 54 ans, a été mis en examen mi-juin notamment pour complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée.
"Pour moi il n'y a pas eu d'enlèvement, il y a eu restitution d'enfant", a martelé Rémy Daillet lors de l'audience, ajoutant qu'il ferait "face à son destin" et qu'il n'était "pas question de fuir".
Selon son avocat Me Jean-Christophe Basson-Larbi, son client ne quittera pas la France s'il est placé sous contrôle judiciaire puisqu'il est "candidat déclaré à l'élection présidentielle". Le conseil a proposé plutôt un placement sous bracelet électronique.
"Nous savons que M. Daillet jouit d'une autorité et d'une influence sur plusieurs mis en examen. Il y a un risque de concertation frauduleuse (...) et le risque de renouvellement existe", a souligné l'avocat général qui a requis la confirmation du placement en détention provisoire.
Rémy Daillet, sa compagne et leurs trois enfants, présents lors de l'audience, avaient été arrêtés fin mai sur l’île touristique malaisienne de Langkawi où ils résidaient. Ils ont été expulsés par la Malaisie car leurs visas étaient expirés.
Ancien cadre du MoDem dont il a été exclu en 2010, M. Daillet faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement de Mia, 8 ans, le 13 avril dans les Vosges.
La fillette résidait chez sa grand-mère quand elle avait été kidnappée par plusieurs hommes, à la demande de la mère de l'enfant qui n'en avait plus la garde et n'avait plus le droit de la voir seule.
L'enfant et sa mère avaient été retrouvées cinq jours plus tard dans un squat en Suisse, saines et sauves.
Dans cette affaire, onze personnes ont été mises en examen: huit sont détenues et trois sont sous contrôle judiciaire.
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