22/06/2021 10:16

Victime d'un déferlement de haine en ligne, Mila dénonce au procès de 13 de ses harceleurs présumés, des violences "totalement injustifiables", qu'elle refuse d'excuser

Victime d'un déferlement de haine en ligne après avoir publié en novembre une vidéo polémique sur l'islam, Mila a dénoncé à Paris, au procès de 13 de ses harceleurs présumés, des violences "totalement injustifiables", qu'elle a refusé d'excuser.

"Je ne menace pas une personne de mort parce que ce qu'elle a dit ne me plaît pas", a déclaré, à la barre du tribunal correctionnel, Mila, 18 ans, veste blanche sur robe noire, cheveux bleu-vert coupés au carré, gros collier en or au cou.

"Rien n'excuse des paroles aussi criminelles, aussi monstrueuses", a ajouté la jeune femme, accoudée au pupitre, dos aux treize jeunes gens jugés pour l'avoir harcelée en ligne, voire menacée de mort.

Âgés de 18 à 30 ans, en grande majorité sans antécédents judiciaires et se déclarant athées, ils ont pour la plupart reconnu être les auteurs d'un message. Mais ils ont contesté avoir su qu'ils participaient à un "raid" numérique.

Certains des neufs prévenus interrogés par le tribunal - quatre autres le seront mardi matin - ont expliqué avoir réagi "à chaud", "sans réfléchir", après avoir été "heurtés" par les propos polémiques de Mila sur l'islam.

Dans une vidéo, publiée le 14 novembre sur le réseau social Tik Tok et devenue virale, l'adolescente avait déclaré: "et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

Elle réagissait à de nouveaux messages haineux, dix mois après une première vidéo dans laquelle elle critiquait une religion "de merde", qui avait déclenché des milliers de menaces de mort, la contraignant à vivre sous protection policière.

Cette vidéo avait été publiée en janvier 2020 en "riposte à des attaques complètement innommables, au nom de l'islam", après que Mila eut fait état lors d'une conversation en ligne de "ses préférences sexuelles", a rappelé sa mère, longuement auditionnée avant elle.

"J'ai réagi simplement pour me défendre", a affirmé Mila à sa suite.

"Je suis certaine que si j'avais critiqué l'islam sans gros mots, ils auraient réagi de la même manière et trouvé d'autres arguments", a estimé la jeune femme, selon laquelle on veut lui "interdire de parler d'islam".

Érigée par certains en porte-voix du droit au blasphème, Mila a déclaré qu'elle ne "(s'effacerait) pas des réseaux sociaux". "Je ne me soumettrai pas", a-t-elle lancé.

Son audition se poursuivait à 22H00.

Fin du procès mardi.

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Vos réactions

Portrait de Hola2
22/juin/2021 - 15h47

Elle refuse la soumission (contrairement à beaucoup dans ce pays). J'applaudis.

Portrait de Valentin98
22/juin/2021 - 11h45

Elle a trouvé le filon! C'est sur qu'elle ne lâchera rien! Elle fera le tour des plateaux, vendra son livre écrit par un "nègre" et fera des vidéos sur twitter en se la jouant comme elle le fait actuellement! Pour quelqu'un qui se dit abattue, je la trouve pas si abattue que cela! C'est du cinéma tout çà! les deux parties sont fautifs: elle à faire le buzz, les autres pour avoir cru être protégé!