Le philosophe Michel Onfray accuse un journaliste de Libération de l’avoir contacté pour le pousser à dire du mal de la journaliste Sonia Mabrouk: "Libé me propose de la tuer ! Belle conception du journalisme…"

Sur son site Internet, Michel Onfray a publié un billet intitulé "Journalisme orweillien". Dans celui-ci, le philosophe évoque un texto qu'il a reçu quelques jours plus tôt, le lundi 19 avril, "d'un numéro inconnu", avant de dévoiler le contenu du message. "Bonjour, Journaliste à Libé, je prépare le portrait de Sonia Mabrouk. C’est Johanna Luyssen qui m’a donné votre numéro. J’aurais aimé revenir quelques minutes avec vous sur vos interactions en plateau avec elle, et plus généralement vous donner l’occasion de lui répondre vu qu’elle vous cible ouvertement dans son dernier livre. Guillaume Gendron", a-t-il pu lire.

Michel Onfray indique qu'il ne connait "ni d’Ève ni d’Adam cette Johanna Luyssen", un nom qui n'est "pas dans [son] agenda téléphonique". "Ce texto dit clairement les choses: comme un sniper, Sonia Mabrouk me «cible» dans son livre (...) Libé me propose de la tuer… C’est une bonne et belle conception du journalisme", explique le philosophe sur son site Internet en précisant que "Sonia Mabrouk fait partie des rares journalistes [qu'il] respecte car elle fait un travail remarquable et courageux à contre-courant des facilités qui permettent de faire carrière".

"Le texto du journaliste en appelle au plus bas en l’homme: la réactivité ressentimenteuse de qui, ciblé, réagirait illico en décrochant son téléphone pour se répandre lui aussi en poudre. Ce jeune homme me prend pour un perdreau de l’année…", ajoute Michel Onfray dans son billet.

Sur son compte Twitter, Guillaume Gendron, le journaliste auteur du texto, s'est expliqué. "Bon, en fait cette histoire est très bête: j'ai envoyé plusieurs SMS en rafale, et je me suis planté de destinataire dans mes «copier-coller». Bref, vous n'étiez pas la personne à qui ce message était adressé. Vous m'auriez répondu, le malentendu aurait été dissipé immédiatement", indique-t-il sur le réseau social.

Et d'ajouter : "Pour mettre fin à cette ahurissante histoire, c'est Sonia Mabrouk qui m'a donné votre numéro, afin que vous m'en disiez du bien, j'imagine. On a connu plus vicieux comme piège".

Bon, en fait cette histoire est très bête: j'ai envoyé plusieurs SMS en rafale, et je me suis planté de destinataire dans mes «copier-coller». Bref, vous n'étiez pas la personne à qui ce message était adressé. Vous m'auriez répondu, le malentendu aurait été dissipé immédiatement.

— Guillaume Gendron (@g_gendron) April 21, 2021

Pour mettre fin à cette ahurissante histoire, c'est Sonia Mabrouk qui m'a donné votre numéro, afin que vous m'en disiez du bien, j'imagine. On a connu plus vicieux comme piège.

— Guillaume Gendron (@g_gendron) April 21, 2021