27/12/2020 14:02

Un joueur de rugby professionnel sur cinq a subi une commotion cérébrale au cours de la saison 2018/2019, deuxième pire saison de ce point de vue, selon un rapport

Un joueur de rugby professionnel sur cinq a subi une commotion cérébrale au cours de la saison 2018/2019, deuxième pire saison de ce point de vue, selon les chiffres publiés par la fédération anglaise (RFU).

"En 2018/2019, 21% des joueurs ont subi au moins une commotion en match", indique le rapport du "Projet de surveillance des blessures au rugby" mis en place par la RFU.

Il y a eu, en moyenne, une commotion toutes les 50 minutes en match (20,4 par 1000 minutes jouées), ce qui est la deuxième fréquence la plus élevée observée, après la saison 2016/2017 (20,9 par 1000 minutes).

Ces chiffres sont publiés alors que plusieurs joueurs à la retraite, dont d'anciens internationaux anglais et gallois, ont saisi les instances du rugby international et des deux pays, en menaçant d'entamer une procédure judiciaire, pour faire reconnaître leur responsabilité dans des cas de démence précoces ou d'encéphalopathie chronique traumatique - une affection cérébrale due aux chocs qui évolue souvent en maladies neurodégénératives.

Au total, 166 commotions ont été recensées en match et 38 à l'entraînement, a précisé le rapport, les commotions étant pour la 8e année consécutive la première cause de blessure en match dans le rugby professionnel.

"Améliorer la détection de ces blessures complexes pour s'assurer que les joueurs touchés soient écartés reste la priorité, au même titre que de développer les stratégies pour éviter qu'elles surviennent", explique le rapport.

La fédération et la Premiership Rugby (première division du rugby anglais) recommandent notamment qu'un spécialiste en neurochirurgie soit consulté dès la deuxième commotion en l'espace de 12 mois.

Le président de World Rugby et ancien international anglais Bill Beaumont, qui avait dû prendre sa retraite après plusieurs commotions, a récemment souligné dans une lettre ouverte que le lien entre commotions et lésions cérébrales restait complexe à établir.

"Nous avons toujours réagi en fonction de la recherche et des informations scientifiques disponibles. La science continue à évoluer et nous évoluerons avec elle", avait-il assuré.

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