21/11/2020 18:20

Jonathann Daval condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Alexia alors que l'avocat général avait requis la perpétuité - Il n'a eu aucun réaction à l'annonce du verdict

Jonathann Daval a été condamné samedi par la cour d'assises de la Haute-Saône à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia, à l'issue d'un procès haletant et hyper médiatisé. Après deux heures et demi de délibéré les jurés ont donc rendu un verdict plus clément que les réquisitions de l'avocat général Emmanuel Dupic qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité. Dans son box, Jonathann Daval a accueilli la décision, impassible. "Pardon, pardon", avait-il imploré, son regard tourné vers les parents d'Alexia, avant que la cour ne se retire pour délibérer en début d'après-midi.

Dans son réquisitoire, M. Dupic avait pointé un "crime conjugal (...) presque parfait", perpétré selon lui par l'accusé au motif qu'Alexia voulait le quitter, ses défenseurs mettant en garde contre une "boucherie judiciaire". Le procureur en avait appelé aussi au "courage" des jurés.

"Du fait de la médiatisation de cette affaire, cette décision sera regardée", avait-il relevé, avant de requérir "la réclusion criminelle à perpétuité", sans peine de sûreté. Là aussi, Jonathann Daval n'avait guère bronché. "Je crois (...) qu'il l'a tuée parce qu'Alexia voulait le quitter, tout simplement", avait soutenu M. Dupic qui a dépeint l'accusé en "manipulateur" et en "menteur". Ce crime "particulièrement épouvantable", c'est "une affaire de crime conjugal qui est devenue, en raison de la médiatisation, extrêmement emblématique", avait-il également souligné, rejetant par ailleurs la thèse d'un meurtre commis après une simple dispute conjugale. "Un monde s'écroule pour Jonathann Daval.

Alexia met fin à la relation" et "le scénario c'était ça, on ne devait pas retrouver le cadavre, Jonathann restait dans cette famille", selon M. Dupic, d'où la dissimulation du corps dans un bois et, surtout, la tentative d'incinération.

"La vérité n'est pas entendable: c'est épouvantable de tuer une femme parce que vous ne voulez pas qu'elle vous quitte", a encore fustigé l'avocat général. Avocat de Jonathan Daval, Me Randall Schwrdorffer a assuré que le meurtre n'était "pas prémédité, pas réfléchi". "C'est ce qu'on appelle +un coup de sang+", a-t-il lancé d'une voix de stentor.

"La perpétuité c'est une peine qu'on prononce pour les criminels les plus dangereux de la société: Francis Heaulmes, tueur d'enfants, Michel Fourniret, Marc Dutroux, Guy Georges... Quel est le point commun avec Jonathann Daval ? Aucun. Si, la médiatisation", a poursuivi Me Schwerdorffer, qui a arpenté la cour d'assises faisant face aux jurés. "Jonathann est effectivement un criminel. Il ne le conteste pas, vous allez le juger. Mais un jugement ce n'est pas une vengeance. Ce qu'on vous réclame, sur les bancs des parties civiles, c'est une vengeance, à cause des médias, des mensonges, parce qu'il a trahi ses beaux-parents (...) Tout ce qui fait l'affaire Daval, c'est la médiatisation", a-t-il insisté.

Sa consoeur, Me Ornella Spatafora, a quant à elle rejeté toute "dangerosité criminologique" de son client, exhortant les jurés à prononcer "une peine juste" qui "sanctionnera Jonathann pour ce qu'il a fait et l'homme qu'il est". Au cours des débats, Jonathann Daval, un informaticien de 36 ans, a reconnu avoir tué intentionnellement son épouse. "J'ai plus d'avenir (...) Je dois payer pour les actes que j'ai commis", a admis vendredi ce trentenaire émacié aux allures de frêle adolescent, victime mercredi soir d'un malaise vagal en plein interrogatoire.

Jeudi, il était longuement revenu sur le soir du crime, qui s'était déroulé à leur domicile dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, sur fond de difficultés conjugales aiguës : Alexia souhaitait ardemment un enfant mais son mari, qui souffrait de troubles de l'érection, la fuyait de plus en plus. Ce soir-là, il dit avoir refusé une relation sexuelle à son épouse.

Une violente dispute aurait alors éclaté. Le facteur déclenchant ? Alexia l'aurait mordu, elon ses dires, provoquant sa rage : "La morsure, ça m'a mis hors de moi". Il la frappe et l'étrangle: c'est "la colère de toutes ces années qui est ressortie (...) D'où l'étranglement pour qu'elle se taise", a-t-il dit, arguant qu'Alexia "l'humiliait".

Le lendemain il emporte le corps dans un bois et y met le feu avant de donner l'alerte, soutenant que sa femme n'est pas revenue de son jogging. Le corps d'Alexia sera retrouvé deux jours plus tard.

18h19: Me Spatafora avocate de Jonathann Daval : "Nous acceptons la décision et nous ne ferons pas appel. C'est une décision qui est efficace. On a pu poser les questions que l'on souhaitait et on a pas de regret"

17h45: Jonathan Daval vient de quitter le Tribunal de Vesoul pour rejoindre sa prison

17h36: La famille d'Alexia prend la parole. La mère : C'est une très bonne décision, c'est ce que j'espérait et ça va permettre de tourner une page. Nous avons passé 3 ans vraiment difficiles et nosu voulons maintenant tenter de nous reconstruire." Et la maman de fondre en larmes : "Tout ce combat c'est pour elle si elle nous regarde de là haut."

17h11 : Selon les journalistes sur place, Jonathann n'a eu aucune réaction à l'annonce du verdict.

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17h04: Jonathan Daval est reconnu coupable de meurtre à la majorité des 6 voix du jury et condamné à 25 ans de prison alors que l'avocat général avait requis la perpétuité. En revanche, aucune "peine de sureté" n'est prononcé contre Jonathann Daval

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16h53: Le verdict devrait être connu vers 17h15. Les choses sont visiblement allées très vite et les avocats de la défense sont déjà de retour dans la salle d'audience. A l'issue de ces réquisitions, les trois avocats de la défense ont pris la parole, puis Jonathann Daval, invité à s'exprimer une dernière fois. « Pardon, pardon » a-t-il répété à l'attention de ses beaux-parents. 

16h07: Au terme de six jours d'audience, la cour s'est retirée peu après 14h30 pour délibérer sur le sort de Jonathann Daval, qui a avoué le meurtre de son épouse Alexia Fouillot. L'avocat général a requis à son encontre une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

13h50 : Le point en direct sur la matinée - L'avocat général a requis samedi la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de Jonathann Daval, auteur d'un "crime conjugal (...) presque parfait" contre sa femme Alexia au motif qu'elle voulait le quitter. "J'en appelle à votre courage", a lancé Emmanuel Dupic aux jurés. "Du fait de la médiatisation de cette affaire, cette décision sera regardée", a-t-il relevé, avant de requérir "la réclusion criminelle à perpétuité", sans peine de sûreté, à l'encontre de l'accusé, resté impassible à l'énoncé des réquisitions.

"Je crois (...) qu'il l'a tuée parce qu'Alexia voulait le quitter, tout simplement", a soutenu M. Dupic, une thèse que l'accusé récuse. Le soir du drame, "elle lui a signifié (...) qu'elle allait partir et ça, ça n'est pas possible dans la construction de Jonathann Daval". Ce crime "particulièrement épouvantable", c'est "une affaire de crime conjugal qui est devenue en raison de la médiatisation extrêmement emblématique", a-t-il pointé, rejetant aussi la thèse d'une simple dispute conjugale.

"La séparation, le départ intolérable, apparaît plausible", notamment après les auditions à la barre d'amis du couple qui ont évoqué les "difficultés" d'un "couple qui ne marchait plus", a estimé M. Dupic.

"La place prise par Jonathann dans la famille d'Alexia fait qu'il ne peut pas accepter la séparation, c'est +leur gamin+", a poursuivi M. Dupic, qui a dépeint l'accusé en "manipulateur" et en "menteur". "Un monde s'écroule pour Jonathann Daval. Alexia met fin à la relation" et "le scénario c'était ça, on ne devait pas retrouver le cadavre, Jonathann restait dans cette famille", selon M. Dupic, d'où la dissimulation du corps dans un bois et, surtout, la tentative d'incinération.

"La vérité n'est pas entendable: c'est épouvantable de tuer une femme parce que vous ne voulez pas qu'elle vous quitte", a encore fustigé l'avocat général, selon lequel M. Daval a réalisé un "crime presque parfait".

"Vous allez juger l'agonie d'une femme mariée, sa seconde mort qui est la crémation, et une troisième mort, l'accusation d'une famille obligée de porter ce crime", a-t-il lancé, allusion aux accusations portées un temps par l'accusé à l'encontre de sa belle-famille. Première à prendre la parole pour la défense, Me Ornella Spatafora, a évoqué un contexte de "très grande tension", rejetant toute "dangerosité criminologique" de son client. Elle a aussi exhorté les jurés à prononcer "une peine juste" qui "sanctionnera Jonathann pour ce qu'il a fait et l'homme qu'il est".

Me Randall Schwerdorffer s'apprêtait à prendre la parole pour une dernière plaidoirie. Puis l'accusé pourra s'exprimer une dernière fois avant que la cour ne se retire pour délibérer. Jonathann Daval, un informaticien de 36 ans, a reconnu avoir tué intentionnellement son épouse. "J'ai plus d'avenir (...) Je dois payer pour les actes que j'ai commis", a consenti vendredi ce trentenaire émacié aux allures de frêle adolescent, victime mercredi soir d'un malaise vagal en plein interrogatoire.

Au terme de six jours d'audience - un de plus que prévu, tant les débats ayant été nourris, les trois magistrats professionnels et les six jurés, cinq femmes et un homme, prononceront leur verdict attendu d'ici au début de la soirée.

12h37: Me Randall Schwerdorffer défend  Jonathann Daval: "Perpétuité c'est une peine que l'on prononce pour les criminels les plus dangereux de la société: Francis Heaulme, Fourniret, Dutroux...Nous défendons Jonathann Daval, quel est le point commun? Aucun ! Si ce n'est la médiatisation. Un jugement ce n'est pas une vengeance. Ce qu'on vous réclame au banc des parties civiles c'est venger Alexia ! Je pense que vous disposez de toutes les cartes entre vos mains pour prendre la décision la plus juste. Jonathann Daval n'est pas un homme pas plus prédisposé que vous et moi à basculer dans le crime car on ne naît pas criminel on le devient

11h04: La réclusion criminelle à perpétuité est requise contre Jonathann Daval : "Alors quelle peine ? Je vais en appeler à votre courage, c’est une décision que vous rendez sur ces faits épouvantables mais au nom du peuple français, cette décision sera regardée. Il est difficile de ne pas s’identifier au calvaire de cette jeune femme de 29 massacrée par son mari, difficile de ne pas s'identifier à la souffrance dune mère et d’un père à qui on refusait une sépulture digne. Je vais en appeler à votre courage, c’est une décision que vous rendez sur ces faits épouvantables mais au nom du peuple français, cette décision sera regardée. Je vous demande de prononcer une peine de réclusion criminelle à perpétuité."

 

09h18: Le procès a pris du retard, notamment à cause du malaise de l'accusé mercredi. La décision des jurés "devrait intervenir aujourd'hui en fin d'après-midi ou début de soirée", a indiqué le président, Matthieu Husson

07h56: Le résumé de la journée de vendredi - Jonathann Daval s'est dit prêt à "payer" pour le meurtre de sa femme Alexia vendredi devant les assises de la Haute-Saône après un face-à-face avec la mère de la victime qui, dépitée de ne pas obtenir de réponses à ses questions sur le "pourquoi" de ce crime, lui a lancé un "adieu" glacial. "J'ai plus d'avenir", a déclaré l'informaticien de 36 ans qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre en octobre 2017 de sa femme Alexia au terme de ce procès qui doit s'achever samedi.

"Je ne me suis jamais projeté au niveau de la peine", a-t-il encore répondu à l'avocat général Emmanuel Dupic qui lui demandait "comment il voyait la suite" de sa vie une fois sorti de prison.

"Peu importe, je dois payer pour les actes que j'ai commis", a ajouté le trentenaire lors de son interrogatoire de personnalité, avant que Me Caty Richard n'ouvre en fin d'après-midi les plaidoiries des parties civiles. Dans la matinée, Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia avait tenté une dernière fois d'arracher les réponses aux questions qui la taraudent sur les circonstances de la mort de sa fille.

Refusant de croire qu'elle ait été tuée pour "de simples mots", comme le soutient Jonathann, elle a interpellé son ancien gendre lors d'un échange d'une grande intensité émotionnelle. "Je pense qu'Alexia voulait s'en aller, c'est pour ça que tu l'as tuée ?", l'a-t-elle interrogé d'une voix douce, presque maternelle. "Non", a répliqué l'accusé. "C'est une dispute, Isabelle, faut le croire (...) J'ai perdu pied. Tout est ressorti en moi, toutes ces années de colère, que j'ai emmagasinées, ces reproches", a-t-il soutenu, maintenant sa déposition de la veille.

A bout d'arguments, Isabelle Fouillot lâche alors un triste: "Je te souhaite un bon séjour en prison, Jonathann. Adieu." "Ça n'a pas fonctionné, je me résigne à ne pas savoir ce qui c'est vraiment passé", a-t-elle ensuite expliqué devant la presse sur le perron du palais de justice. "Qu'il passe le plus (de temps) en prison, c'est tout ce que je demande", a-t-elle même asséné, alors que son époux Jean-Pierre avait réclamé mercredi "la peine maximale" à l'encontre de M. Daval.

Jeudi, ce dernier avait reconnu pour la première fois avoir sciemment "donné la mort" à son épouse en l'étranglant à l'issue, selon lui, d'une violente dispute.

Avant la reprise des débats vendredi, le père d'Alexia, Jean-Pierre Fouillot a résumé dans une interview à BFMTV toute l'ambivalence des sentiments qui l'animent encore à l'endroit de l'accusé.

"Le Jonathann que j'ai connu, qu'on a choyé, qu'on a aimé (...), celui-là, je serais tenté de dire que je l'aime encore mais le Jonathann, le meurtrier, la deuxième personne, celle qui a fait toutes ces horreurs, ce Jonathann-là, c'est fini, c'est terminé", a-t-il confié.

Autre moment particulièrement intense de cette journée: les images de la bouleversante confrontation entre les Fouillot et Jonathann Daval, le 7 décembre 2018, projetées devant la cour.

Avant cette confrontation, au terme d'un énième revirement, Jonathann était revenu sur ses premiers aveux, accusant même son beau-frère Grégory Gay d'être le meurtrier. Mais dans le huis clos du cabinet du juge d'instruction, Isabelle Fouillot avait trouvé les mots justes pour le faire craquer. "On te pardonnera (...) T'as pas tout perdu. Ce que je comprends pas c'est pourquoi on en est arrivé là ? Explique-moi s'il te plaît ? (...) c'est quoi le déclencheur ?", l'avait-elle exhorté.

Jonathann avait alors cédé et avoué pour la seconde fois avoir tué Alexia, même s'il prétendait alors que ce n'était pas intentionnel. Survient ensuite cette scène bouleversante: il se met à genoux devant sa belle-mère, elle s'approche, lui prend les mains, il se relève et ils se prennent dans les bras, en larmes.

Des images que Jonathann Daval n'a pas voulu revoir vendredi, détournant le regard.

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Vos réactions

Portrait de Harriet
22/novembre/2020 - 16h10
ChrisEure a écrit :

Vous les connaissiez personnellement ? Sinon, vos commentaires font juste de vous une de ces groupies tordues fan d'assassins, toujours prêtes à leur trouver des excuses.S'il n'était pas heureux avec sa femme, il n'avait qu'à la quitter au lieu de l'étrangler et de mettre le feu à son cadavre.Ne rejetez pas la faute sur sa femme. C'est la VICTIME.  N'en faites pas la coupable.

 

C'est clair ...

A l'instar d'une J. Sauvage qui était tellementtttt martyrisée par son mari qu'elle est allée le rechercher chez sa maîtresse armée d'un fusil ... méfions nous des "fausses victimes" : on a toujours le choix de partir ou du moins de se faire aider quand on est confronté à une situation invivable ...

Portrait de Wouhpïnaise
22/novembre/2020 - 08h58

25 ans sans peine de sureté. Avec la préventive effectuée, dans 10 ans il est libre. La justice a été clémente.

Portrait de Capri
22/novembre/2020 - 00h22
Mikhail63 a écrit :

Si la mère d'Alexia pouvait, elle aussi, être discrète, au lieu d'aller vers les journalistes qui veulent le scoop du moment, ce serait bien! 

Isabelle Fouillot a bien expliqué sur Bfmtv, qu'ils ont dû, contre leur gré, s'impliquer dans le champ médiatique, pour deux raisons :

- la 1ère, c'est que les medias ont accouru après l'annonce de la découverte du corps d'Alexia et du motif "joggeuse" car ça faisait écho à d'autres affaires du même type.

- la 2ème, c'était pour faire face aux nombreuses versions diffamatoires et divergentes de leur ex-gendre. Ils n'ont pas trop eu le choix. Et puis ensuite, les sollicitations des médias ont été nombreuses et réelles : difficile de ne pas y répondre.

Ca ne doit vraiment pas être évident d'être "projeté" ainsi dans le champ médiatique quand on n'y est pas préparé. La famille Fouillot a fait face. Elle n'a rien à se reprocher. Ils ont su bien gérer. Bravo à eux et bonne reconstruction.

Portrait de Capri
22/novembre/2020 - 00h19
ALAIN PERSIA a écrit :

Condamné à une peine de 25 ans et non à la réclusion à perpétuité , J.DAVAL  pourra bénéficier de remises de peine car il sera un détenu "modèle" .Ayant déjà effectué 3 ans de préventive il peut espérer être libéré dans  12 à 15 ans . C'est pourquoi il ne fera pas appel . Mais le Procureur qui a demandé la réclusion à perpétuité dispose de dix jours pour faire appel . Je plains les parents d'ALEXIA qui n'ont pas obtenu la vérité de la part de J.DAVAL sur les raisons profondes qui l'ont conduit à assassiner sa femme avec une cruauté terrible 

La famille Fouillot a l'air malgré tout relativement apaisée et souhaite tourner la page. L'avocate de la famille a donné une explication pendant le procès (non communiquée). Manifestement, ça entre dans le champ de l'intimité (sexuelle) et de la psychologie très (très) particulière de J. Daval (sujet à des "tocs" - même encore en prison ?) qui se réfugiait chez sa mère ou chez sa soeur, habitant la même rue, en cas de dispute avec sa compagne, A. Fouillot et qui n'a pas hésité à inventer une affaire de "complot familial" en accusant son beau-frère de meurtre, grosso modo... Très perturbé, le garçon.

Espérons simplement que les responsables du Centre de détention où il sera et les juges d'application des peines, ne se feront pas "avoir" par la personnalité de J. Daval qui "jouera" certainement encore plusieurs scénarios en prison.

La famille d'Alexia Fouillot doit se reconstruire comme ils l'ont dit. D'autres parents ont malheureusement perdu leur enfant dans un accident de la route ou autre circonstance terrible. Là, il y a eu l'aspect médiatique qui a fortement exposé la famille. Gageons que les habitants de leur ville, Gray, sauront toujours soutenir amicalement la famille comme ils l'ont fait depuis le début.

Les français ont vu une famille solide, unie et digne dans l'épreuve. Un bon exemple pour tous.

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 21h08
ΙΧΘΥΣ a écrit :

Non, c’est juste un psychopathe capable de dissimuler et carboniser un cadavre.

Rien de bien grave.

Mais je ne m'inquiète pas, il va bien tomber sur une fêlée qui va lui écrire et se mettre en quête de sauver son âme. 

Hélas ... oui ...

Les "Monique Olivier" , entre autres, à la recherche de sensations amoureuses délétères ... ça existe ... smiley 

Portrait de ALAIN PERSIA
21/novembre/2020 - 20h19

Condamné à une peine de 25 ans et non à la réclusion à perpétuité , J.DAVAL  pourra bénéficier de remises de peine car il sera un détenu "modèle" .Ayant déjà effectué 3 ans de préventive il peut espérer être libéré dans  12 à 15 ans . C'est pourquoi il ne fera pas appel . Mais le Procureur qui a demandé la réclusion à perpétuité dispose de dix jours pour faire appel . Je plains les parents d'ALEXIA qui n'ont pas obtenu la vérité de la part de J.DAVAL sur les raisons profondes qui l'ont conduit à assassiner sa femme avec une cruauté terrible 

Portrait de HELLO
21/novembre/2020 - 19h56
Capri a écrit :

Lorsque ça s'était passé, j'avais trouvé quelque chose de bizarre dans le chagrin de l'homme - je ne savais pas "quoi" mais un truc me disait que c'était quand même bizarre qu'il s'effondre autant - le contraste était d'ailleurs saisissant avec ses beaux parents, tristes mais dignes. Quand on se refait le film, on se dit que le désormais coupable pleurait autant sur son sort que sur celui de sa victime...

Peut-être pleurait-il à double titre : d'avoir tué sa femme,  lui seul le savait, et la souffrance de sa mort ?

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 19h51
Lilirose45 a écrit :

Faut pas exagérer non plus

Ce n’est ni un tueur en série, ni un terroriste, ni un pédophile ou un violeur qui pour le coup, eux peuvent être dangereux à la sortie

Qu'en savez vous ?

Ce type est un caméléon ... ( cf le compte rendu des experts en psychiatrie) ...

En prison, ses gardiens nomment sa cellule  "La maison de "Barbie" ... tant il souffre de TOCS et a une attitude maniaque (au sens psychiatrique) concernant  l'ordre et à la propreté  (il se lavait les mains de façon compulsive) ...

Si ce prisonnier n'est pas  suivi/aidé psychologiquement , à sa sortie , il sera le même homme qui y est entré ... à savoir , un meurtrier ... à méditer ....

Portrait de HELLO
21/novembre/2020 - 19h47

Quelle effroyable histoire : les histoires d'amour finissent souvent mal mais pas à ce point là!

Passer de l'Amour à la Haine!

Je suis persuadé qu'effectivement cela a complétement dérapé le soir du meurtre après une énième dispute!

C'est horrible de ne pas pouvoir se séparer alors que le couple est sclérosé mais c'est souvent le cas! Combien de couple reste ensemble pour toutes sortes de raisons.

Ensuite, il est tout à fait concevable qu'il ait été sincère dans le chagrin affiché. Quand je revois les images, j'en suis convaincu car son regard est complétement perdu.

La famille d'Alexia a été digne, elle a géré comme elle a pu.

Je leur souhaite à tous de se reconstruire.

 

 

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 19h25

Aucune  peine ne peut compenser , et finalement absoudre d'un meurtre ... a fortiori pour des parents , qui eux, de toute façon , prennent perpétuité ...

Maintenant , LA  question est de savoir quel danger représentera pour la société, J. Daval quand il sortira , vraisemblablement , dans une dizaine d'années ....

Car la prison, l'enfermement ont deux vertus/intérêts : à la fois punir mais surtout éviter les récidives ... et ce dernier point est , hélas, souvent minimisé voire occulté ...

Portrait de Capri
21/novembre/2020 - 19h24
lecroco a écrit :

Il sortira vers 51 ans. Ça aurait pu être pire.  Mais ça risque d’être difficile pour lui si ses codétenus  cherchent  à vérifier les rumeurs qui ont couru sur lui au sujet de sa sexualité. La prison n'est pas le meilleurs endroit pour les faibles.

J'ai cru comprendre qu'il était à l'isolement jusqu'à présent, depuis ces 3 dernières années. Je ne serais pas surpris que le détenu J. Daval soit maintenu à l'isolement. Il ne manquerait plus qu'il soit agressé sexuellement en prison... les médias accoureraient... ça ne ferait pas une bonne publicité à l'institution judiciaire... il faut que tout le monde cherche à calmer l'ordre public à présent.

Portrait de Capri
21/novembre/2020 - 19h20
mikapat a écrit :

Sans peine de sûreté. . .  Bravo l’injustice est encore passée. Comme chacun sait il va sortir très rapidement  .....   ÉCOEURANT On peut tuer et ne faire qu’une poignée d’années, j’ai vraiment envie de vomir. Pauvre femme, pauvre famille .... 

Bertrand Cantat ("Noir Désir" !) a été condamné à 8 ans pour le meurtre de Marie Trintignant. Il est sorti au bout de... 4 ans !

Portrait de Capri
21/novembre/2020 - 19h17
HELLO a écrit :

Quelle effroyable histoire : les histoires d'amour finissent souvent mal mais pas à ce point là!

Passer de l'Amour à la Haine!

Je suis persuadé qu'effectivement cela a complétement dérapé le soir du meurtre après une énième dispute!

C'est horrible de ne pas pouvoir se séparer alors que le couple est sclérosé mais c'est souvent le cas! Combien de couple reste ensemble pour toutes sortes de raisons.

Ensuite, il est tout à fait concevable qu'il ait été sincère dans le chagrin affiché. Quand je revois les images, j'en suis convaincu car son regard est complétement perdu.

La famille d'Alexia a été digne, elle a géré comme elle a pu.

Je leur souhaite à tous de se reconstruire.

 

 

Lorsque ça s'était passé, j'avais trouvé quelque chose de bizarre dans le chagrin de l'homme - je ne savais pas "quoi" mais un truc me disait que c'était quand même bizarre qu'il s'effondre autant - le contraste était d'ailleurs saisissant avec ses beaux parents, tristes mais dignes. Quand on se refait le film, on se dit que le désormais coupable pleurait autant sur son sort que sur celui de sa victime...

Portrait de Capri
21/novembre/2020 - 19h12
Lilirose45 a écrit :

Je viens d’entendre sur cnews qu’au bout de 10 ans de prison,  il peut demander à sortir

Donc il a 25 ans mais il peut sortir au bout de 10 en tout impunité 

 

Il a déjà fait 3 ans de prison donc dans le cas que vous évoquez, c'est 3 + 10 = 13 ; ça reste toutefois très éloigné des 25 ans. Bertrand Cantat, l'assassin de Marie Trintignant, a été condamné à 8 ans de réclusion en Lituanie en 2004 pour le crime commis en 2003, a été transféré en France au bout de 6 mois et il est sorti de prison au bout de 4 ans au total (2007). Source : wikipedia.

Portrait de Capri
21/novembre/2020 - 19h04

Lépange sur Vologne dans les Vosges ("le petit Gregory"), Gray en Haute Saône (Alexia Fouillot), les Ardennes pour Fourniret... C'est moi qui voit les choses ainsi ou bien avez-vous également l'impression que cette région de France est particulièrement sujette à des crimes individuels atroces ? 

Portrait de mikapat
21/novembre/2020 - 17h47

Sans peine de sûreté. . .  Bravo l’injustice est encore passée. Comme chacun sait il va sortir très rapidement  .....   ÉCOEURANT On peut tuer et ne faire qu’une poignée d’années, j’ai vraiment envie de vomir. Pauvre femme, pauvre famille .... 

Portrait de jojo2992
21/novembre/2020 - 17h18

C'est une peine minimum une honte

Portrait de harfang
21/novembre/2020 - 17h11

Le réquisitoire de l'avocat général me laisse rêveur ..

 

En l'absence de preuves sur les affirmations qui vont suivre ,il martèle ..Je crois ..

C'est plausible ...plausible n'est pas "avéré  ou prouvé

Ce qui me rappelle cette pièce de Marcel Aymé "la tête des autres"

extrait..

Par la porte côté cour entre Frédéric Maillard portant une serviette de cuir. C'est un homme de trente-huit ans. Juliette, Renée et Louis s'avancent a sa rencontre.

Louis : Alors ?

Maillard a un hochement de tête mélancolique.

Renée : Ça y est. Cet animal de Valorin s'en est tiré !

Juliette : J'en avais le pressentiment.

Louis : Mon pauvre vieux. Alors, non ? Ça n'a pas marché ?

Maillard, il éclate de rire et, l'air triomphant, vient à Juliette : Mais si ! Ça a très bien marché puisque j'ai fait condamner mon bonhomme.

Louis : C'est vrai ? Les travaux forcés ? A perpétuité ?

Maillard : Pas du tout ! Il est bel et bien condamné à mort !

Renée et Louis, battant des mains : Bravo ! Bravo ! C'est épatant !

Portrait de jarod.26
21/novembre/2020 - 17h09

pouaaaa seulement 25 ans  !!!

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 16h39
harfang a écrit :

Oui, en consultant plusieurs sources fiables nous constatons que "nous" avons une vision ,une connaissance très partielle des faits (importants ou mineurs mais révélateurs).

Je suis très heureux de n’avoir jamais eu la responsabilité d'être nommé juré dans un procès d'assise.Je constate au fil des procès que ça tient souvent de la pièce de théâtre et que le brio et la valeur de certains avocats(pour dénicher des arguments) pèsent plus dans la balance que les faits réels..

Un de mes films préférés reste "Douze hommes en colère"de Sydney Lumet où le talent d'un seul homme retourne l'opinion des onze autres .

"Douze hommes en colère" .... juste sublime !  

(Il figure également dans mon "Panthéon cinématographique" )  smiley

Portrait de harfang
21/novembre/2020 - 16h10
ΙΧΘΥΣ a écrit :

Il y a une multitude de détails sur le compte Twitter de la journaliste Catherine Fournier, présente dans la salle d’audience.

On y apprend des choses invraisemblables, comme le fait qu’il dînait deux fois de suite, plusieurs fois par semaine. Une fois chez sa mère, puis avec sa femme en rentrant. Ceci parce qu’Alexia ne cuisinait pas, elle ne servait que quelques feuilles de salade et des rondelles de tomates.

On en déduit que mettre une casserole d’eau à chauffer pour se faire des pâtes et satisfaire son appétit ne lui traversait pas l’esprit. C’est surréaliste.

Oui, en consultant plusieurs sources fiables nous constatons que "nous" avons une vision ,une connaissance très partielle des faits (importants ou mineurs mais révélateurs).

Je suis très heureux de n’avoir jamais eu la responsabilité d'être nommé juré dans un procès d'assise.Je constate au fil des procès que ça tient souvent de la pièce de théâtre et que le brio et la valeur de certains avocats(pour dénicher des arguments) pèsent plus dans la balance que les faits réels..

Un de mes films préférés reste "Douze hommes en colère"de Sydney Lumet où le talent d'un seul homme retourne l'opinion des onze autres .

Portrait de Lolilol64
21/novembre/2020 - 15h27

La mère d'Alexia est tellement insupportable, elle se met en avant en permanence, écrase son mari ( la fille avait un très bon exemple..).

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 15h23
harfang a écrit :

Bonjour .déclaration expert qui confirme les déclarations de Jonathan.ils rentrent de soirée.Ils servent digestif.Dispute éclate.Jonathan prend les clés pour partir.Alexia tente de lui prendre en saisissant le bras et le plaquant sur le mur.Il essaie de reprendre les clés.

Source France info Bourgogne Franche comte  qui relate deuxième jour du procès.on peut trouver sur internet

Dossier très complet on apprend par exemple que Jonathan souffre troubles érection depuis 2016 traité médicalement donc pas forcément consécutif au mariage et on découvre beaucoup d autres choses.

Merci !  smiley

PS: J'espère qu'à l'issue de ce procès , les parents trouveront un peu d'apaisement ... perdre un enfant n'est pas dans l'ordre des choses , à tel point qu'il n'existe même pas de terme dans le dico ...  et a fortiori dans de telles conditions ...  smiley

Portrait de harfang
21/novembre/2020 - 15h20
Harriet a écrit :

Merci beaucoup Harfang ... mais la question (en filigrane) était ... Y avait-il un témoin pour confirmer cette version ? smiley

Non pas de témoin direct mais cette version a été retenue par Les enquêteurs car elle correspond aux constatations faites sur le corps.Essayez de trouver l'article c'est intéressant.

Portrait de harfang
21/novembre/2020 - 15h16
Harriet a écrit :

Petite question ... (J'ai dû manquer quelque chose) ....

Qui a affirmé qu'il y avait eu une confiscation de clés , à l'origine de /ou pendant   la dispute, s'il vous plaît   ? smiley

Bonjour .déclaration expert qui confirme les déclarations de Jonathan.ils rentrent de soirée.Ils servent digestif.Dispute éclate.Jonathan prend les clés pour partir.Alexia tente de lui prendre en saisissant le bras et le plaquant sur le mur.Il essaie de reprendre les clés.

Source France info Bourgogne Franche comte  qui relate deuxième jour du procès.on peut trouver sur internet

Dossier très complet on apprend par exemple que Jonathan souffre troubles érection depuis 2016 traité médicalement donc pas forcément consécutif au mariage et on découvre beaucoup d autres choses.

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 15h10
harfang a écrit :

Bonjour .déclaration expert qui confirme les déclarations de Jonathan.ils rentrent de soirée.Ils servent digestif.Dispute éclate.Jonathan prend les clés pour partir.Alexia tente de lui prendre en saisissant le bras et le plaquant sur le mur.Il essaie de reprendre les clés.

Source France info Bourgogne Franche comte  qui relate deuxième jour du procès.on peut trouver sur internet

Dossier très complet on apprend par exemple que Jonathan souffre troubles érection depuis 2016 traité médicalement donc pas forcément consécutif au mariage et on découvre beaucoup d autres choses.

Merci beaucoup Harfang ... mais la question (en filigrane) était ... Y avait-il un témoin pour confirmer cette version ? smiley

Portrait de Harriet
21/novembre/2020 - 14h30
ΙΧΘΥΣ a écrit :

Ça ne tient pas debout cette hypothèse qu’il l’a tuée parce qu´elle lui aurait annoncé qu’elle voulait le quitter.

Dans ce cas, pourquoi lui confisquer ses clés de voiture ?

Une femme décidée à se séparer n’en a rien à faire que son mari parte faire un tour en voiture. Au contraire, débarrasse le plancher et bonne route. Tes valises sont dans le coffre.

Petite question ... (J'ai dû manquer quelque chose) ....

Qui a affirmé qu'il y avait eu une confiscation de clés , à l'origine de /ou pendant   la dispute, s'il vous plaît   ? smiley

Portrait de Azrael68
21/novembre/2020 - 14h27 - depuis l'application mobile

L’avocat de Jonathan ne comprend pas la perpétuité ! Si ce gars avait tué sa fille , il l’aurait compris ! Quel C.. !!

Portrait de hummerH2
21/novembre/2020 - 13h13
padagor a écrit :

Au nom du peuple français? Quelle prétention... De toute façon, çà n’existe plus la perpétuité...

En fait, la perpetuité peut exister en France. smiley

 

J'ai été étonné l'autre jour d'entendre l'histoire de Maurice Gateaux.

Maurice Gateaux  a été condamné a perpétuité en 1968, c'est à dire il y a 52 ans !!!Il a aujourd'hui 80 ans, très malade, il a été transféré dans un ehpad il y a 3 ans, ehpad dans lequel il a été soigné, et y finir sa vie.

Il n'a jamais été libéré pour la simple raison qu'il n'en a jamais fait la demande !!!

Le Droit Français est ainsi fait, que pour espérer être libéré, il faut commencer par en faire la demande !! sinon, vous restez à perpétuité en prison !!

Portrait de Wouhpïnaise
21/novembre/2020 - 12h58

Je ne pense pas qu'il écope de la perpétuité. Mais plutôt de 28 ou 30 ans avec 18 ou 20 ans de sureté. Un truc du genre. Enfin, on sera fixé ce soir.